La publication d'un rapport du GIEC en début de semaine a une nouvelle fois rappelé les risques auxquels la planète s'expose si la population mondiale ne revoit pas ses modes de vie et n'engage pas des transformations «sans précédent». S'il existe aujourd'hui des faits et des données pour éclairer sur le changement climatique, ça n'a pas toujours été le cas et les générations précédentes n'avaient pas comme intérêt principal la protection de l'environnement. Le 4 septembre 1979, un homme va pourtant tenir dans une émission des propos qui semblent incroyablement prophétiques aujourd'hui. Ce jour-là, Antenne 2 diffuse un nouveau numéro des «Dossiers de l'écran» consacré aux questions environnementales et particulièrement le réchauffement climatique. Les invités étaient le directeur de recherche au CNRS et volcanologue Haroun Tazieff, l'explorateur Jacques-Yves Coustaud et Claude Lorius, spécialiste des glaciers.
Lors de l'émission, un téléspectateur demande au panel si «l'activité des volcans ne peut pas devenir un jour telle qu'ils fassent fondre la glace autour», le présentateur insistant sur les conséquences de la montée des eaux. À cette interrogation, l'ingénieur et volcanologue explique que si la montée du niveau de la mer est effectivement à craindre, il précise que «ce ne seront pas les volcans qui le feront». «Ce qui peut le faire, c'est la pollution industrielle» affirme Haroun Tazieff avant de poursuivre «qu'elle dégage des quantités de produits chimiques de toutes natures dont une énorme quantité de gaz carbonique». Il explique que «cette quantité de gaz carbonique se propage dans l'atmosphère» et risque de faire de cette dernière «une espèce de serre», un constat admis aujourd'hui mais qui pour l'époque semble difficilement croyable.
À tel point, que le célèbre commandant Cousteau, souffle bruyamment et déclare: «C'est un baratin ça!». Il reconnaît ensuite que si l'homme «fabrique beaucoup de CO2», il y a des «correcteurs automatiques», référence aux forêts et aux océans.
Haroun Tazieff poursuit son raisonnement et dresse alors un portrait bien sombre mais qui se révèle prophétique tant les messages d'alerte lancés par différentes organisations environnementales sont similaires aujourd'hui. Il évoque ainsi «une fusion des glaces polaires aussi bien au sud qu'au nord, des glaces de montagnes» qui serait possible avec seulement deux ou trois degrés d'augmentation de la température de la planète. Vient alors le constat alarmant pour l'époque: «Montée des eaux et donc noyade de toutes les côtes basses, New York et Le Havre, Marseille et Nice et Londres», ce à quoi le présentateur répond: «vous êtes en train de paniquer les populations là».
le figaro
Lors de l'émission, un téléspectateur demande au panel si «l'activité des volcans ne peut pas devenir un jour telle qu'ils fassent fondre la glace autour», le présentateur insistant sur les conséquences de la montée des eaux. À cette interrogation, l'ingénieur et volcanologue explique que si la montée du niveau de la mer est effectivement à craindre, il précise que «ce ne seront pas les volcans qui le feront». «Ce qui peut le faire, c'est la pollution industrielle» affirme Haroun Tazieff avant de poursuivre «qu'elle dégage des quantités de produits chimiques de toutes natures dont une énorme quantité de gaz carbonique». Il explique que «cette quantité de gaz carbonique se propage dans l'atmosphère» et risque de faire de cette dernière «une espèce de serre», un constat admis aujourd'hui mais qui pour l'époque semble difficilement croyable.
À tel point, que le célèbre commandant Cousteau, souffle bruyamment et déclare: «C'est un baratin ça!». Il reconnaît ensuite que si l'homme «fabrique beaucoup de CO2», il y a des «correcteurs automatiques», référence aux forêts et aux océans.
Haroun Tazieff poursuit son raisonnement et dresse alors un portrait bien sombre mais qui se révèle prophétique tant les messages d'alerte lancés par différentes organisations environnementales sont similaires aujourd'hui. Il évoque ainsi «une fusion des glaces polaires aussi bien au sud qu'au nord, des glaces de montagnes» qui serait possible avec seulement deux ou trois degrés d'augmentation de la température de la planète. Vient alors le constat alarmant pour l'époque: «Montée des eaux et donc noyade de toutes les côtes basses, New York et Le Havre, Marseille et Nice et Londres», ce à quoi le présentateur répond: «vous êtes en train de paniquer les populations là».
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