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La Chine et la Russie signent un accord pour la construction d'un village lunaire

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  • La Chine et la Russie signent un accord pour la construction d'un village lunaire

    Pour ne pas laisser les États-Unis, seuls sur la Lune, s'accaparer des ressources naturelles et s'approprier de grands territoires comme le permet le Space Act of 2015, la Chine et la Russie ont décidé de coopérer dans la réalisation d'une station internationale de recherche lunaire. Cette station pourrait soit être une base en dur installée au pôle sud, soit une station spatiale orbitale. Un mémorandum d'accord vient d'être signé entre les agences spatiales chinoise et russe qui invitent également tous les pays à y participer.

    Objectif Lune pour la Chine et la Russie. Les deux puissances spatiales veulent également leur « part de la Lune » mais aussi ne pas trop se faire distancer par les États-Unis dont les ambitions lunaires inquiètent les deux pays, traditionnellement opposés à Washington.

    Ce 9 mars, dans un communiqué conjoint, Zhang Kejian, directeur de l'Agence spatiale chinoise (CNSA, China National Space Administration), et Dmitry Olegovich Rogozin, directeur général de Roscosmos (Russian National Aerospace Corporation), ont annoncé avoir signé un « Mémorandum d'accord entre le gouvernement de la République populaire de Chine et le gouvernement de la Fédération de Russie pour la construction en coopération d'une station internationale de recherche lunaire. »

    S'inspirant du concept de « village lunaire » ou « Moon Village » proposé par le directeur général de l'ESA, l'Allemand Jan Woerner, ce projet sera ouvert à tous les pays intéressés. Des partenariats internationaux qui « visent à renforcer la collaboration en matière de recherche et à promouvoir l'exploration et l'utilisation de l'espace à des fins pacifiques dans l'intérêt de toute l'humanité », souligne le communiqué. Cela dit, la Chine et la Russie cherchent surtout à fédérer autour d'elles les puissances spatiales des pays émergents d'Asie, d'Afrique et d'Amérique du Sud qui ne participent pas au programme Artemis des États-Unis. Quant à l'Agence spatiale européenne, il ne fait guère de doute qu'elle participera d'une manière ou d'une autre à cette initiative russo-chinoise. Difficile d'imaginer l'ESA faire l'impasse sur un projet aussi ambitieux, avec d'importantes retombées technologiques, scientifiques et économiques, elle qui coopère déjà avec ses deux puissances spatiales sur plusieurs programmes d'exploration et d'observation de la Terre et qui participe à de nombreuses activées liées aux vols habités.

    Incertitude sur la nature de cette future station de recherche : base au sol ou station en orbite


    Cette annonce, qui ne surprend pas les spécialistes, est tout de même assez vague. Bien que cela fasse plusieurs années que Russes et Chinois tendent à se rapprocher autour d'ambitieux programmes spatiaux, on peut s'étonner que ce mémorandum ne précise pas s'il s'agit d'une base habitée sur la surface ou d'une station en orbite à proximité de la Lune. Le communiqué conjoint se borne à préciser qu'il est question d'une « Station internationale de recherche lunaire (ILRS, International Lunar Research Station) [qui] consiste en un ensemble d'outils de recherche expérimentaux créés à la surface ou en orbite de la Lune et conçus pour mener des travaux pluridisciplinaires. »

    À cela s'ajoute qu'aucun calendrier n'a été annoncé et encore moins le budget que les deux puissances prévoient d'allouer à ce projet. Cependant, une feuille de route devrait être rendue publique « sous peu » fixant des objectifs calendaires avec, en point de mire, une date de mise en service, vraisemblablement dans le courant de la décennie 2030.

    Cela dit, on imagine mal les Chinois, voire les Russes, se cantonner à l'orbite lunaire et ne pas débarquer des taïkonautes et des cosmonautes sur la Lune alors qu'Américains y séjourneront et travailleront d'ici moins d'une décennie. Il faut savoir que les plans de l'Agence spatiale chinoise prévoient la construction d'une base lunaire près du pôle sud qui devrait être mise en service vers 2035, suivie d'une présence humaine prolongée et permanente pour la période 2036-2045. À suivre donc.

    futura
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