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L’ensète, faux bananier éthiopien et plante miracle contre la faim ?
« Les aliments stars de l’Afrique » (1). D’après une étude récente de la revue « Environmental Research Letters », l’ensète pourrait, grâce à ses nombreuses qualités, nourrir près de 110 millions de personnes d’ici à 2070.
De loin, l’arbre ressemble à un bananier parmi tant d’autres. Pourtant, à y regarder de plus près, aucune grappe jaune ne se cache sous ses larges feuilles. Comme son cousin, l’ensète appartient à la famille des Musaceae mais, contrairement au bananier, il n’a aucun fruit à offrir. En revanche, sa pulpe abondante et sa racine lui valent souvent le qualificatif de « plante contre la faim », en particulier dans une Afrique de l’Est violemment confrontée au réchauffement climatique et aux sécheresses.
Dans le sud de l’Ethiopie, l’ensète fait déjà office de nourriture de base pour 20 millions d’habitants des hauts plateaux humides et ensoleillés qui bordent la vallée du Rift. Ici, elle est omniprésente, surplombant les routes, débordant des jardins et remplissant les assiettes. « Elle pousse depuis plus de dix mille ans », assure Addisu Fekedu, professeur de biotechnologie à l’université d’Arba Minch
« Les aliments stars de l’Afrique » (1). D’après une étude récente de la revue « Environmental Research Letters », l’ensète pourrait, grâce à ses nombreuses qualités, nourrir près de 110 millions de personnes d’ici à 2070.
De loin, l’arbre ressemble à un bananier parmi tant d’autres. Pourtant, à y regarder de plus près, aucune grappe jaune ne se cache sous ses larges feuilles. Comme son cousin, l’ensète appartient à la famille des Musaceae mais, contrairement au bananier, il n’a aucun fruit à offrir. En revanche, sa pulpe abondante et sa racine lui valent souvent le qualificatif de « plante contre la faim », en particulier dans une Afrique de l’Est violemment confrontée au réchauffement climatique et aux sécheresses.
Dans le sud de l’Ethiopie, l’ensète fait déjà office de nourriture de base pour 20 millions d’habitants des hauts plateaux humides et ensoleillés qui bordent la vallée du Rift. Ici, elle est omniprésente, surplombant les routes, débordant des jardins et remplissant les assiettes. « Elle pousse depuis plus de dix mille ans », assure Addisu Fekedu, professeur de biotechnologie à l’université d’Arba Minch