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Israël: un timbre à l’effigie du roi Hassan II

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  • #31
    posté par Lixus
    Et les juifs marocains, n'en déplaise à certains, ne sont pas pour la division du pays en 2. Alors, à choisir entre un "frère" en religion qui veut couper notre pays en 2 et une personne de confession juive qui est patriote, le choix est vite fait.
    .
    Le problème ce n est pas ça ....
    Ces Juifs ( pas tous ) essayent de donner une attitude indigne ( dont Azoulay ) une contenance affichée aux sionistes ...
    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

    Commentaire


    • #32
      .

      Les juifs marocains en israël constituent une force politique avec la plupart des responsables sionistes d'origine marocaine, et certains d'entre eux assument les rangs supérieurs de la pyramide du pouvoir dans l'entité sionistes israélienne

      Le mur bar-lev et le mur de sable au sahara occidental occupé
      .

      Commentaire


      • #33
        C'est foutu un pays qui ne vit que grace aux dons financiers des pays du Golf et des dons politiques du lobby juif, dans ce dernier cas le froc n'est jamais assez bas!

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        • #34
          LIXUS:
          et une personne de confession juive qui est patriote, le choix est vite fait
          je compliquerai un peu en ajoutant deux carracteristiques dont on trouvera facilement les exemples:
          1- un sioniste. ?
          2- un plus patriote que le patriotisme qui ne pense pas que le SO ferait partie de votre pays. (pour des raisons justifiée) ?
          ----| GLP © production 1886 - 2016 . All rights reserved |----

          Commentaire


          • #35
            Lixus:
            Alors, à choisir entre un "frère" en religion qui veut couper notre pays en 2 et une personne de confession juive qui est patriote, le choix est vite fait.
            Lixus:C'est difficile à comprendre pour certains qui ont vu leur communauté juive couper tout lien avec eux leur pays d'origine.
            Puisque ton choix est vite fait alors barre toi vite de ce forum dédié aux Algériens et va dans les sites marocains où ça inonde de propos elogieux sur tes soi disant "compatriotes" juifs. Pour ton information les juifs Algériens n'ont jamais été expulsés d'Algérie comme tu le prétends mais ils sont partis massivement au départ du colonisateur français et cela s'explique par l'adhésion de leur trés grande majorité aux théses de la colonisation. N'empêche que de nombreux juifs Algériens retournent en grand nombre en Algérie mais cela se fait dans le silence car nous on en tire aucune dividence ni politique ni economique contrairement à ton makhnez et à tes monarques qui sont allés même jusqu'à offire un collier de perles au plus meurtrier des sionistes de passage dans votre royaume même .
            Dernière modification par Allane, 14 février 2013, 15h05.

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            • #36
              je ne crois pas que c'est une incompréhension de leur part , mais plutot une conséquence de l'evolution historiques dans ces pays , alors que les juifs marocains , du temps du colonialisme , ont constitué la base du mouvement nationaliste qui a mené à l'indépendance , Réacquise au bout de seulement 40 ans , les juifs algériens ont eu Pour la plupart une attitude trés différente , en optant pour l'acquisition de la nationalité francaise ( le decret Crémieux) .......
              Cell
              Tu as tout résumé bien que je ne crois pas à ce que tu avances comme "’évolution historique" mais uniquement au matraquage FLN post- indépendance. Il faut appeler un chat un chat.

              J'ajouterai que si les juifs marocains continuent à avoir ce lien avec le Maroc et la monarchie c'est que lorsque l'Algerie française ( et même la Tunisie )sous les lois de Vichy imposaient l’étoile de David aux juifs maghrébins , le sultan du Maroc s'y était opposé et leur a , ainsi, évité les fours crématoires.

              Et cela les juifs marocains ne l'ont jamais oublié et où est le mal si l'un d'entre eux ( comme tu l'as si bien montré) voulait payer pour avoir sur un timbre l'effigie de Hassan II qui , faut il le rappeler , a continué , comme son père, à considérer les juifs comme ses sujets là où ils se trouvent ?

              L'initiative venant donc d'un particulier et non de l’État hébreux avec qui Hassan II a seulement essayé de jouer les intermédiaires ( en se basant justement sur la forte communauté des juifs marocains d’Israël) avec l'aval des palestiniens Yasser arafat en tête.

              Ce qui est étrange c'est que ce discours n’émane que de nos voisins immédiats de l'Est et non de ceux qui ont combattu directement Israël..

              C'est un peu l'histoire de la poule et ....du coq...
              Dernière modification par Serpico, 14 février 2013, 15h57.

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              • #37
                Voilà aussi pourquoi les marocains font le distingo entre un juif et un sioniste

                Hommage à Edmond Amran El Maleh, et Abraham Sarfati, l’honneur du judaïsme marocain



                Deux personnalités éminentes du combat pro palestinien, qui représentaient l’honneur du judaïsme marocain, l’écrivain Edmond Amran El Maleh, et l’ingénieur Abraham Sarfati viennent de décéder en mois d’une semaine, à trois jours d’intervalle, endeuillant le Maroc, le judaïsme marocain et le combat palestinien.
                Edmond Amran El Maleh, militant de la première heure de la cause de l’Indépendance du Maroc, est décédé lundi 15 novembre à l’hôpital militaire Mohammed V de Rabat à l’âge de 93 ans. Né en 1917 à Safi (Maroc), au sein d’une famille juive originaire d’Essaouira, Edmond Amran El Maleh a longtemps été le responsable du Parti Communiste Marocain, du temps de la clandestinité, à l’époque du combat pour l’indépendance du Royaume du protectorat français.
                A l’indépendance du Maroc, il cessera toute activité politique, quittant le Maroc en 1965 pour s’exiler, volontairement, en France, l’année où s’impose la dictature d’ Hassan II. A Paris où il demeurera pendant près de trente ans, Edmond Amran El Maleh, enseignera la philosophie, parallèlement à des activités journalistiques
                À partir de 1980, à 63 ans, il se met à écrire une série de romans et un recueil de nouvelles. Ses écrits sont tous imprégnés d’une mémoire juive et arabe qui célèbre la symbiose culturelle d’un Maroc arabe, berbère et juif.
                Il a reçu, en 1996, le Grand Prix du Maroc pour l’ensemble de son œuvre. «Écrivant en français, je savais que je n’écrivais pas en français. Il y avait cette singulière greffe d’une langue sur l’autre, ma langue maternelle l’arabe, ce feu intérieur», soutiendra Edmond Amran El Maleh dans la revue « Le Magazine littéraire » en mars 1999.
                Juif marocain, défenseur résolu de la cause palestinienne, à l’instar du mathématicien Sion Assidon et de l’ingénieur Abraham Sarfati, qui connaîtront la prison, Edmond Amran El Maleh appartient à cette catégorie de personnes qui font honneur au judaïsme marocain en ce qu’ils n’ont jamais renié leurs convictions, en dépit des contraintes et des tentatives de séduction.
                Sa notoriété intellectuelle, grande, ne lui vaudra toutefois pas les feux de la rampe, en raison précisément de ses positions pro palestiniennes. Un hommage sera rendu mardi à ce grand intellectuel et homme de gauche au cimetière juif de Rabat, avant d’être inhumé le même jour, selon ses voeux, à Essaouira (sud-ouest).


                Abraham Sarfati : Le plus célèbre des opposants marocains au régime du roi Hassan II, est décédé, lui, le 18 novembre 2010, dans une clinique de Marrakech.

                Né à Casablanca, au Maroc, en 1926, dans une famille juive de la petite bourgeoisie de Tanger, il sort diplômé de l’École Nationale Supérieure des Mines de Paris, en 1949.
                Son parcours militant commence très tôt. Il adhère en février 1944 aux Jeunesses communistes marocaines, puis rejoint à son arrivée en France en 1945 le Parti communiste français. À son retour au Maroc en 1949, il adhère au Parti communiste marocain. Son combat anticolonialiste lui vaut d’être arrêté et emprisonné par les autorités françaises en 1950, puis assigné à résidence en France jusqu’en 1956.
                Il exerce des responsabilités importantes au lendemain de l’indépendance du Maroc. En tant que chargé de mission auprès du ministre de l’Économie (1957-1960), il est l’un des promoteurs de la nouvelle politique minière de Maroc indépendant. De 1960 à 1968, il est directeur de la Recherche-développement à l’Office chérifien des phosphates. Abraham Sarfaty est révoqué de son poste pour s’être montré solidaire d’une grève de mineurs. De 1968 à 1972, il enseigne à l’École d’ingénieurs de Mohammedia. Parallèlement, il anime la revue Souffles dirigée par Abdelatif Laâbi.
                Il payera un lourd tribu à son combat pour la démocratie au Maroc: 15 mois de clandestinité, 17 ans de prison et 8 ans de bannissement.
                Juif anti-sioniste, Abraham Sarfati reconnaît l’État d’Israël, mais exige l’abolition de la loi dite «du retour» et milite pour la création d’un État palestinien. En 1967, il ne se reconnaît plus dans le nationalisme israélien et s’indigne du sort fait aux Palestiniens.
                En 1970, il rompt avec un Parti communiste trop doctrinaire à ses yeux et s’engage plus à gauche en participant à la fondation de l’organisation d’extrême gauche Ila Al Amam (En avant), en 1970. En janvier 1972, il est arrêté une première fois et sauvagement torturé. Des manifestations étudiantes en sa faveur pousse les autorités à le relâcher. À nouveau menacé, il entre en clandestinité en mars 1972. Une enseignante française, Christine Daure, l’aide à se cacher.
                En 1974, il est arrêté après plusieurs mois de clandestinité. En octobre 1977, lors du grand procès de Casablanca, il est l’un des cinq condamnés à perpétuité. Il est accusé officiellement de « complot contre la sûreté de l’État », mais la lourdeur de la peine provient de son parti pris contre l’annexion du Sahara occidental, même si ce reproche ne figure pas dans l’acte d’accusation. Il passe 17 ans à la prison de Kenitra où il obtient, grâce à l’intervention de Danièle Mitterrand, d’épouser Christine Daure qui l’a toujours soutenu.
                La pression internationale est telle, en sa faveur, qu’il est libéré en septembre 1991, mais aussitôt banni du Maroc. Il trouvera refuge en France avec son épouse, Christine Daure-Serfaty. De 1992 à 1995, il enseigne à l’Université de Paris-VIII (département de Sciences Politiques) sur le thème «Identités et démocratie dans le monde arabe».
                Il est autorisé à renter au Maroc, en septembre 2000, et son passeport marocain lui est restitué. Il s’installe à Mohammedia avec son épouse, dans une villa mise à sa disposition et perçoit une retraite. En septembre 2000, il est nommé conseiller auprès de l’Office national marocain de recherche et d’exploitation pétrolière (Onarep). Abraham Sarfaty n’en transige pas moins sur les principes, face aux atteintes à la liberté de la presse, il demande en décembre 2000, la démission du Premier ministre Abderrahmane Youssouffi.


                René Naba
                Dernière modification par Serpico, 14 février 2013, 15h56.

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                • #38
                  La question à se poser est surtout "pourquoi ?" Pourquoi l'Etat hébreu qui a pour habitude de détruire les opposants à sa politique, en s'affranchissant même de la législation internationale, a honoré Hassan II en baptisant de son nom un boulevard, en érigeant des stèles à son effigie et en imprimant des timbres commémoratifs...
                  Pour montrer que l'Etat juif n'est pas raciste comme il est suspecté de l'être ?
                  Pour narguer le peuple marocain qu'ils savent sans pitié envers Israel ?
                  Pour diviser une énième fois le monde musulman ?
                  Pour honorer la communauté ex-marocaine de l'entité juive ?
                  Pour remercier le roi pour service service rendu et pour traitrise envers la Palestine ?
                  Pour narguer le comité Al Qods, issue de la monarchie, présidé par les rois du Maroc, et qui crache allégrement sur Israel ?
                  Pour honorer le roi qu'ils considèrent sincèrement comme un grand homme ?
                  Pour remercier les services marocains de leur éventuelle collaboration ?
                  Pour narguer l'Algérie qu'ils savent franchement hostile ?
                  Pour remercier l'armée marocaine pour la leçon de combat au corps à corps reçue sur le Golan ?
                  Pour parce que comme le dit Cell, il s'agit d'une commande privée ?
                  Ou juste pour faire parler les idiots que nous sommes ?

                  Mais qu'est-ce que tu veux qu'on en sache ? Les gens qui ont de vraies informations, tu penses qu'ils vont s’inscrire sur Algérie-dz pour t'éclairer ? Et tu le sais mieux bien que moi. Je vais être direct avec toi : le mépris que tu as pour le Maroc, il transpire de tes propos. Donc arrêtons cette discussion inutile, ce que je constate c'est tu postes un article qui s'en prends à la monarchie dans l'unique but attirer les débiles de tous bords et tu prends même pas le temps de participer à ton propre topic, c'est dire à quel point tu cultives la science du dialogue et la ... réflexion.

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                  • #39
                    Envoyé par Bani-l'insane
                    Mais qu'est-ce que tu veux qu'on en sache ? Les gens qui ont de vraies informations, tu penses qu'ils vont s’inscrire sur Algérie-dz pour t'éclairer ?
                    heureusement qu'il n y a pas un seul chemin pour arriver à la vérité. la raison et le bon sens en sont un. et on compte bien ladessus sur Algerie-dz.

                    C'est bizarre, je me découvre un don de sagesse
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                    • #40
                      C'est les juifs de de DEBDOU ( BRANES,GHIATA et GZENNAYA) qui ont fait le Maroc depuis les Idrissids jusqu' aux Allaouites!!!
                      Quel bétises ces 3 tribus sont musulmanes.

                      Gznaya sont meme des rifains.

                      Tu as entendu 3 noms et tu les répétes bêtement sans savoir ce que ca veux dire.

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                      • #41
                        Les juifs marocains sont trés nombreux dans le pays sioniste ou Hassan II a négocié avec israel leur départ du Maroc, de meme les juifs marocains comme tout les marocains sont toujours restés attachés a la monarchie marocaine, et l'implication d'Hassan II dans les accords de Camp David les as beaucoup marqués.

                        Les juifs marocains ne sont pas parti du Maroc sous la contrainte, ils sont parti d'eux meme, c'est a peine si on leur a forcé la main donc ca aussi ils ne l'ont pas oublié contrairement a certains qui les ont virés car ils ont trahi, au Maroc il y a meme une figure juive de resistance contre le colon, je ne connais pas son nom mais j'en ai déja entendu parler.

                        Il suffit de voir cet video pour comprendre, ils parlent comme s'ils étaient encore a Casa ou Fés

                        Commentaire


                        • #42
                          C'est bizarre, je me découvre un don de sagesse
                          Après les dents de sagesse, le don de sagesse.

                          Commentaire


                          • #43
                            posté par Dabachi
                            Gznaya sont meme des rifains.

                            Tu as entendu 3 noms et tu les répétes bêtement sans savoir ce que ca veux dire.
                            .
                            l historien de dimanche ne sait pas que ces trois ( 3 ) noms , ça se résume en :
                            Taza avant Gaza !!!
                            Taza prioritaire , les juifs de de DEBDOU ( BRANES,GHIATA et GZENNAYA) ...
                            A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

                            Commentaire


                            • #44
                              salam

                              j'ai jamais compris quelques marocains!!! quand il parlent des juifs au maroc,comme si c'était une exception,et avec un air de feierté, comme si ya pas eux de juifs en algérie,en irak, au yemen, comme si c'est un honneur, comme si le fait qu'ils soient originaire du maroc, wa ma adraka, ça fait d'eux des juifs or paire, des juifs bénis !!!!!


                              sebhane allah, moulahem elhassan, a envoyé des dizaines de milliers de juifs en palestine, en contre partie de quelque dollards sur chaque tête, ça me donne envi de vomir, ces même juifs qui ont participé a la chasse et aux massacres commis contre les musulmans palestiniens:22:, allah yehedhem w la yerabahem berrbah, et il ya qui sont fière!!!!!
                              Dernière modification par naw08, 14 février 2013, 22h36.

                              Commentaire


                              • #45
                                L'indemnisation et l'évacuation
                                De la fin novembre et décembre 1961, commença l'évacuation dans le cadre de l'opération Yakhin . En janvier 1962, tous les aéroports du pays étaient ouverts, la nuit tombée, à la disposition de l'émigration juive. L'opération se prolongea jusqu'en 1966, et durant cette période (jusqu'en 1964), 97 005 Juifs quittèrent le Maroc pour Israël. La population juive comptait à cette époque 216 164 personnes, dont plus de la moitié habitaient Casablanca . Au cours des 25 premiers mois de l'opération, jusqu'au début janvier 1964, 73 899 Juifs partirent dans le cadre de 646 départs collectifs. En mai 1962, le nombre record de départs de Juifs fut enregistré : 7 151 personnes, contre 450 personnes en décembre 1962 . Raphaël Spanien parvint à un accord avec Oufkir, en vertu duquel les émigrants ne recevraient pas de passeports individuels, mais un passeport collectif pour chaque famille dans une liste d'environ 700 personnes, soit le nombre d'émigrants dans un voyage par bateau ou dans six vols aériens. Sur chaque document figuraient les coordonnées de tous les membres de la famille, et une photographie des parents et des enfants âgés de plus de cinq ans. À compter du 27 novembre 1961, les Juifs quittèrent le Maroc au vu et au su des autorités et avec leur accord tacite .
                                Selon l'accord avec Benjelloun, le montant versé par Israël pour chaque émigrant devait être doublé, passant de 100 à 200 dollars, après le départ de 26 000 personnes. Jusqu'à la fin mai 1962, 26 278 Juifs partirent et en mai, un chiffre record de 7 151 émigrants quittèrent le Maroc. Toutefois, le rapport reçu par Benjelloun ne mentionnait que 23 300 personnes. Aussi, le montant à payer pour chaque émigrant ne fut pas encore doublé, car ni Benjelloun ni Oufkir ne pouvaient connaître le nombre précis d'émigrants. Selon Ronel, cette différence n'était dû qu'à l'intention de ne pas trop effrayer Oufkir et ses collègues par un nombre trop élevé d'émigrants . À ces montants, il fallait ajouter celui de l'acompte d'un demi-million de dollars livré en main propre à Genève , et quelques sommes mensuelles versées comme récompense à de petits fonctionnaires impliqués dans l'opération, et surtout au directeur du cabinet d'Oufkir, Abdelwahab Lahlali.
                                De novembre 1961 jusqu'à la fin 1966, 97 005 Juifs quittèrent le Maroc. Bien que le montant demandé par les autorités marocaines pour chaque émigrant fût de 250 dollars, elles ne reçurent au début de l'opération que 100 dollars par personne pour les 26 000 premiers émigrants, et ce montant doubla à 200 dollars. Après le départ de 50 000 émigrants, conformément aux accords préalable, on peut supposer que le montant versé jusqu'à la fin de l'opération s'éleva à 250 dollars par personne. Nous pouvons évaluer le montant versé aux Marocains comme suit : 26 000 émigrants à 100 dollars ; 24 000 émigrants supplémentaires pour arriver au seuil des 50 000, à 200 dollars ; et pour arriver au total de 97 000 émigrants, les 47 000 émigrants restants à 250 dollars chacun. Soit, au total, 19 150 000 dollars . Ce montant n'inclut pas évidemment les rapports « rectifiés ». On peut vraisemblablement supposer que le principe ascendant des sommes payées en fonction de l'augmentation du nombre d'émigrants était une exigence israélienne, afin d'inciter les Marocains à permettre le départ d'un plus grand nombre possible de familles juives.
                                Malgré ces estimations, il est difficile de calculer exactement le montant total remis par les Israéliens aux autorités marocaines. Tad Szulc a évalué ce montant à 25 millions de dollars , mais en y ajoutant l'acompte ainsi que d'autres frais au Maroc, il atteint, selon ses estimations, la somme de trente millions de dollars . Nous savons en outre que Réda Guédira, futur ministre des Affaires étrangères, a reçu du trésor israélien la somme de l50 000 dollars pour la diffusion de l'organe de son parti (FDIC) Les Phares. Cette somme fut transférée par Yehuda Dominitz sur un compte bancaire de Guédira en Suisse . En février 1961, Sh. Z. Shragay, le président du département de l'immigration de l'Agence juive, informa Golda Meir, ministre des Affaires étrangères, en présence du chef du Mossad, qu'un ministre marocain avait reçu le montant de 600 000 dollars à titre d'aide à l'émigration. Shragay atteste l'existence de comptes bancaires ouverts en Suisse pour d'autres membres du gouvernement marocain . Ces montants n'incluent pas les pots-de-vin ou pourboires que les émissaires de la Misgeret au Maroc distribuèrent à de diverses catégories de fonctionnaires et officiers de police . Néanmoins, selon Hayim Halahmi, les douaniers et policiers du port de Casablanca ne reçurent pas d'argent, tout au plus on leur offrit des boissons et des sandwiches au café local . Le prince Moulay Abdallah qui détenait une concession sur 51% des billets d'avion et de bateau des sociétés qui transportaient les émigrants bénéficia aussi de ce projet. Les Israéliens qui, à un certain moment, pensaient proposer de l'argent à Oufkir, durent se rendre à l'évidence qu'il n'était pas la personne que l'on pouvait corrompre. Carmit Gatmon témoigne elle aussi que les chefs de la Misgeret tentèrent de soudoyer Oufkir mais n'y parvinrent pas, car les problèmes d'argent ne le préoccupaient pas . Selon son fils, Raouf, Oufkir ne fut informé que longtemps après de la dimension financière de la transaction, et il en fut choqué . Des sommes particulièrement importantes furent remises régulièrement au directeur de cabinet d'Oufkir, Abdalwahab Lahlali. Selon l'accord conclu avec lui, Lahlali devait recevoir un dollar pour tout émigrant jusqu'à 2 000 personnes, et deux dollars au-delà de ce nombre. Par la suite, il s'avéra que sa contribution à l'opération n'avait aucun effet sur celle-ci .
                                Le responsable de Ronel à Paris, Shmuel Toledano, nous fournit d'autres détails sur les transferts d'argent israélien aux autorités marocaines : « En contrepartie, nous payâmes 250 dollars per capita, dans des sacs remplis de billets envoyés en Suisse, un quart de million chaque fois, après le départ de chaque bateau . L'argent qui fut versé après chaque vol ou chaque bateau, arrivait de New York à Paris, en passant par Genève. Tous les trois mois, un représentant du roi arrivait aux bureaux de l'HIAS à Paris, et Hayim [Halahmi] lui remettait l'argent selon les accords, soit 250 dollars par émigrant. Les salaires des émissaires du Mossad au Maroc, qui travaillaient dans les bureaux du HIAS, furent également payés par Halahmi » . Ce dernier précise que le représentant du roi, Ahmed Ben Sa'id Lahrizi, se rendait chaque mois à son bureau à Paris et recevait de lui des chiffres mensuels sur le nombre d'émigrants et, en fonction de ces chiffres, Lahrizi partait à Genève pour percevoir les sommes dues de Moshe Haskel, dans le bureau du trésorier de l'Agence juive Eran Laor. Selon son témoignage, bien qu'au début de l'opération il indiquait avec précision le nombre d'émigrants, par la suite il rectifia un peu leur nombre. Par ailleurs, lorsque l'HIAS avait besoin d'argent liquide au Maroc, Halahmi les obtenait à intervalles réguliers de R. A., le bras droit de Guédira, en échange de chèques que lui remettait Halahmi et qui étaient perçus à Genève . Carmit Gatmon ajoute d'autres précisions sur les méthodes de transfert, mais avec quelques variations : « Chaque fois qu'un nombre suffisant de Juifs étaient rassemblés avant leur départ pour Casablanca, Alex se rendait à Genève. Il y rencontrait le représentant marocain et lui transmettait la valise contenant l'argent. Le Marocain en rendait compte à Casablanca et nous recevions les passeports collectifs signés, avec la mention : destination Canada. Cela n'est peut-être pas moral et pas très esthétique, mais c'était le seul moyen de résoudre le problème » .
                                Selon Israel Jacobson, la source des fonds nécessaires à la transaction provenait principalement de l'Appel juif unifié. Ces fonds étaient transférés à l'organisme correspondant en Israël, qui en transmettait une partie à l'Agence juive pour financer l'émigration légale et clandestine. L'HIAS recevait aussi une partie de ces fonds et la transmettait à l'Agence juive pour la même opération. Une autre somme, plus modeste, provenait directement des communautés juives du Canada, de l'Angleterre et de l'Afrique du Sud. Étant donné que les départs collectifs des Juifs du Maroc était secret, ces sommes ne figuraient pas sur les rapports de l'HIAS, et seuls Murray Gurfein, James Rice, Israel Jacobson et deux autres directeurs du HIAS (Carlos Israel et Harold Friedman) étaient au courant de leur existence .
                                L'historien de la Misgeret, Eliezer Shoshani, considère l'année 1964 comme la date de la fin de l'opération Yakhin, tout simplement parce que c'était la date de la rédaction de son rapport. Cependant, Hayim Halahmi indique que l'opération ne prit fin qu'en 1966, lorsque Lahrizi cessa de venir le voir pour recevoir les chiffres des départs avec des passeports collectifs, et c'est ainsi que le processus de transfert d'argent prit fin . On peut toutefois considérer la guerre des Six Jours comme une date charnière dans l'histoire de la communauté et de l'émigration. Certains considèrent la guerre de Kippour, les deux tentatives d'assassinat du roi Hassan II en 1971 et 1972, et la mort du général Oufkir, « l'ami des Juifs », comme la date décisive pour la fin de l'histoire de cette communauté . L'envergure de l'opération Yakhin alla en s'amenuisant. On délivra moins de passeports collectifs que de passeports individuels et l'opération s'arrêta d'elle-même faute d'émigrants, sans que personne ne déclarât officiellement sa fin. Une autre histoire commence alors pour les Juifs marocains. En Israël. Dites inchallah allah ytawale 3omr sidi!!! الله يطول في عمر سيدنا

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