Les retards s’accumulent
10 000 chantiers à l’arrêt au niveau national
Il ne se passe pas un jour sans que des avis d’infructuosité soient enregistrés dans des titres de la presse écrite en Algérie. Les avis de résiliation de marchés et les avertissements adressés à des entrepreneurs qui se caractériseraient par des retards dans la réalisation de différents projets sont devenus très nombreux.
L’insuffisance de moyens humains et matériels chez des entreprises est, très souvent, décriée par les maîtres d’ouvrages. Les avertissements adressés somment ces entrepreneurs de reprendre les travaux dans les chantiers, faute de quoi les contrats seront résiliés. Combien de marchés sont-ils à l’arrêt du fait de cette situation ? Une source proche de ce dossier nous confie que 10 000 marchés, au niveau national, en grande partie locaux, sont concernés par ces difficultés. Un nombre de ces marchés est inscrit dans le programme quinquennal 2004/2009, dont le coût global serait de quatre milliards de dollars. Les retards mis dans la réalisation de nombreux projets s’accumulent, entraînant des surcoûts quand les prix de matériaux de construction sont, en parallèle, revus à la hausse.
Ces retards sont, en grande partie, causés par l’insuffisance de moyens humains et matériels dont disposent les entreprises ayant obtenu des marchés. Pourtant, et avant que ces marchés ne soient accordés à des entreprises, celles-ci sont tenues de présenter un certificat de qualification. Cela n’empêche pas un nombre d’entrepreneurs de disposer de plusieurs registres du commerce, pour tenter d’obtenir d’autres marchés. Le secteur du bâtiment compterait 60 000 entreprises, actuellement, contre 30 000 en 1999. Les statistiques du ministère de la PME et de l’Artisanat précisent, d’autre part, que 34,52 % des 309 578 PME privées activant actuellement sur le territoire national relèvent du secteur du BTP (bâtiment et travaux publics).
Ce qui dénote l’intérêt particulier porté à ce secteur. Les PME du secteur public activant dans le même domaine ne représentent qu’une partie, du point de vue nombre, avec 62 entreprises. Pourvu que les moyens soient renforcés, un cadre juridique ferme et un rythme de travail accéléré. Il ne serait, effectivement, pas étonnant qu’un même entrepreneur dispose de plusieurs registres du commerce. Cela lui permettra de conclure un nouveau marché, en utilisant une autre appellation d’entreprise après avoir, auparavant, échoué dans la réalisation d’un autre marché. Ajoutez à cela le fait que nombre d’entreprises algériennes n’adoptent pas le système de 3X8, pourtant plusieurs fois recommandé par le président de la République, contrairement à des entreprises étrangères, dont chinoises, qui assurent un travail, sur chantiers, H 24. Les bureaux d’études ne sont pas en reste. L’Algérie compterait 600 bureaux d’études, dont 20 à caractère national et public. Malgré les compétences avérées de nombreux de nos architectes, il est une réalité qui, si elle est reconnue, aiderait à identifier les «failles» et à remédier à l’insuffisance, parfois technique, dont souffrent plusieurs bureaux d’études dans le cadre de réalisation de projets grandioses. L’insuffisance de maîtrise de techniques chez certains de ces bureaux d’études serait à l’origine de la non-préparation de ceux-ci à la concurrence internationale. Ceci n’empêche pas certains bureaux d’études à s’engager dans plusieurs projets à la fois.
Un directeur d’urbanisme (DUCH) de wilaya a dénoncé l’octroi de 20 projets se trouvant dans 20 wilayas à un même bureau d’études, apprend-on auprès d’une source proche de ce dossier. Ce bureau d’études dispose-t-il de moyens matériels adéquats pour accomplir ces tâches dans 20 wilayas à la fois ? Ce dont doute ce DUCH. M. A.
Le jeune Indépendant.
10 000 chantiers à l’arrêt au niveau national
Il ne se passe pas un jour sans que des avis d’infructuosité soient enregistrés dans des titres de la presse écrite en Algérie. Les avis de résiliation de marchés et les avertissements adressés à des entrepreneurs qui se caractériseraient par des retards dans la réalisation de différents projets sont devenus très nombreux.
L’insuffisance de moyens humains et matériels chez des entreprises est, très souvent, décriée par les maîtres d’ouvrages. Les avertissements adressés somment ces entrepreneurs de reprendre les travaux dans les chantiers, faute de quoi les contrats seront résiliés. Combien de marchés sont-ils à l’arrêt du fait de cette situation ? Une source proche de ce dossier nous confie que 10 000 marchés, au niveau national, en grande partie locaux, sont concernés par ces difficultés. Un nombre de ces marchés est inscrit dans le programme quinquennal 2004/2009, dont le coût global serait de quatre milliards de dollars. Les retards mis dans la réalisation de nombreux projets s’accumulent, entraînant des surcoûts quand les prix de matériaux de construction sont, en parallèle, revus à la hausse.
Ces retards sont, en grande partie, causés par l’insuffisance de moyens humains et matériels dont disposent les entreprises ayant obtenu des marchés. Pourtant, et avant que ces marchés ne soient accordés à des entreprises, celles-ci sont tenues de présenter un certificat de qualification. Cela n’empêche pas un nombre d’entrepreneurs de disposer de plusieurs registres du commerce, pour tenter d’obtenir d’autres marchés. Le secteur du bâtiment compterait 60 000 entreprises, actuellement, contre 30 000 en 1999. Les statistiques du ministère de la PME et de l’Artisanat précisent, d’autre part, que 34,52 % des 309 578 PME privées activant actuellement sur le territoire national relèvent du secteur du BTP (bâtiment et travaux publics).
Ce qui dénote l’intérêt particulier porté à ce secteur. Les PME du secteur public activant dans le même domaine ne représentent qu’une partie, du point de vue nombre, avec 62 entreprises. Pourvu que les moyens soient renforcés, un cadre juridique ferme et un rythme de travail accéléré. Il ne serait, effectivement, pas étonnant qu’un même entrepreneur dispose de plusieurs registres du commerce. Cela lui permettra de conclure un nouveau marché, en utilisant une autre appellation d’entreprise après avoir, auparavant, échoué dans la réalisation d’un autre marché. Ajoutez à cela le fait que nombre d’entreprises algériennes n’adoptent pas le système de 3X8, pourtant plusieurs fois recommandé par le président de la République, contrairement à des entreprises étrangères, dont chinoises, qui assurent un travail, sur chantiers, H 24. Les bureaux d’études ne sont pas en reste. L’Algérie compterait 600 bureaux d’études, dont 20 à caractère national et public. Malgré les compétences avérées de nombreux de nos architectes, il est une réalité qui, si elle est reconnue, aiderait à identifier les «failles» et à remédier à l’insuffisance, parfois technique, dont souffrent plusieurs bureaux d’études dans le cadre de réalisation de projets grandioses. L’insuffisance de maîtrise de techniques chez certains de ces bureaux d’études serait à l’origine de la non-préparation de ceux-ci à la concurrence internationale. Ceci n’empêche pas certains bureaux d’études à s’engager dans plusieurs projets à la fois.
Un directeur d’urbanisme (DUCH) de wilaya a dénoncé l’octroi de 20 projets se trouvant dans 20 wilayas à un même bureau d’études, apprend-on auprès d’une source proche de ce dossier. Ce bureau d’études dispose-t-il de moyens matériels adéquats pour accomplir ces tâches dans 20 wilayas à la fois ? Ce dont doute ce DUCH. M. A.
Le jeune Indépendant.
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