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Benachnou revient sur la mort de Amirouche et Si Elhaouès

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    Dommage que Said Sadi n'est pas poussé plus loin ses investigations car ainsi il aurait su que Massu n'était pas présent mais qu'en plus il était réticent au procédé qui allait être employé et qui ne laissait aucune chance à Amirouche. Tuer Amirouche, que la presse internationale désignait comme le responsable des massacres de la nuit rouge et qui n'avait donc ainsi pas une très bonne réputation, était un fait marquant dans la crise qui se déroulait à Paris. Ca redorait leur blason d'avoir éliminé celui qui était présenté même dans le Washington post comme un être sanguinaire n'ayant pas hésité à tuer femmes et enfants. Et cela justifiait la poursuite de la colonisation que des élus et militaires voulaient faire cesser en 1959 avertis des sévices et tortures que subissaient la population par des militaires français.

    Il est dommage que Said Sadi n'est pas plus poussé ses recherches ce qui lui aurait permis d'écrire un livre un peu plus près de la vérité. Il aurait du réfléchir au fait que la "bleuite" n'était toujours pas terminée et que s'il avait si facilement trouvé ces documents c'est parce que cela était fait pour cela.


    Au mois de février et dans la première partie du mois de mars, le 6° RPIMa bénéficie d'un répit relatif, mais participe quand même à quelques opérations.

    Le 28 mars, une nouvelle fait rapidement le tour du régiment : Amirouche serait dans la région !

    Les paras l'ont manqué de peu le 22 mars, mais ils ont capturé son secrétaire. Grâce aux renseignements obtenus auprès de la population, le colonel Ducasse a monté une opération malgré les réticences des autorités de secteur. Dans l'aube naissante, les unités se mettent en place discrètement. Les paras sont à pied d'oeuvre sur les pentes du djebel Tsameur. En silence, les paras gravissent les flancs de la montagne. Chaque compagnie s'infiltre dans le djebel et le fouille méticuleusement. A midi, l'ennemi, fixe, ne peut plus s'échapper. Le 6° RPIMa entre alors en action. 3 compagnies sont déployées : la 4° Cie à l'ouest, la "1" au centre et la "2" à l'est. En réserve, la "3". Les fells ajustent leurs coups comme à l'exercice. On grimpe en rampant, des hommes tombent... Le combat est très dur. Il faut réduire séparément chaque nid de résistance. Une multitude de duels se livre de trou à trou. Les grenades détonent sèchement, les rafales crépitent... Les fells tentent un ultime baroud : 7 HLL sont tués et 3 prisonniers. L'un d'eux, terrorisé, déclare : "Je suis l'agent de liaison d'Amirouche".
    L'information circule : "Attention ! Amirouche porte une tenue camouflée et une casquette de parachutiste.
    Rien qui lui ressemble dans les morts et les prisonniers. Une compagnie reçoit la mission de fouiller la zone. Un rebelle est repéré dans un éboulis, au bord d'une falaise. 4 paras l'ajustent et le criblent de balles. Le rebelle est habillé de la fameuse tenue camouflée, mais il n'a pas de casquette.
    Les paras sont pratiquement sûrs d'avoir tué Amirouche. Les traits ne sont pas altérés et le visage correspond bien aux photos de presse publiées à l'occasion des sinistres exploits du tueur. Plusieurs musettes contenant l'organigramme et des documents de la Willaya 3 semblent l'attester. Le colonel Ducasse en est persuadé quand des prisonniers confirme l'identité du mort. Dès lors, c'est le défilé des autorités et des généraux (seul le général Massu passera un long moment avec les 7 blessés du régiment). Plus tard, 16 Kabyles identifieront formellement le corps.


    http://paradu6.free.fr/histoire34.html
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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