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Alger, histoire d’une divagation…

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  • Alger, histoire d’une divagation…

    Réveil difficile…
    Comme d’habitude, envie de replonger dans ma couette en cette journée pluvieuse.
    Au diable les bras de Morphée, faut que je sois à l’œuvre, personne ne te nourrit, fils d’Alger…
    Je prends ma douche, super, pour une fois que la pression d’eau au robinet y permet, en cette journée glaciale, faut de l’eau chaude… je me brosse les dents…
    Chemise et pantalon classique ou jean ? Je coupe la poire en deux, Jean et chemise et mon manteau coupe froid.

    En sortant, je passe prendre mon petit déjeuné à la sympathique cafétéria du coin, agencement moderne (à l’américaine, ne cesse de le crier son patron à qui veut bien, et ne veut pas bien l’entendre)…
    - Philippe ! Un café crème, un pain au raisin et un jus d’orange… (Pas de s’il te plait)
    - Eh dis, pourquoi tu m’appelles Philippe ?
    - Bah parce que t’es blond comme un Allemand !
    - Et alors, y a énormément de blond là !
    - Ok, excuse moi ! Tu n’aimes pas que je t’appelle Philippe ? En savourant mon pain au raisin…
    - Non c’est pas ça, c’est que…
    - C’est bon, c’est bon kho, je t’appellerai moh el kahwadji, ça te va ?

    En sortant, mince ! Encore en retard, je n’arriverai jamais à temps au bureau…
    Faut que je prenne des raccourcis… ok je commence déjà par celui-là.
    En dirait que je ne suis pas à Alger, limite douar dans un coin perdu d’Algérie. Mais Dieu que c’est efficace, je suis déjà à *****, me dis-je !

    Je replonge dans un autre raccourci, là, c’est différent, ça sent Alger, plein de tailleurs de cuivre, un son doux du petit marteau et une très bonne odeur de jasmin…
    Me voyant suspendu, un grand monsieur, tailleur de cuivre de son état, m’interpella :
    -Vous êtes perdu, beau gosse ?
    -Non non monsieur, j’ai pris ce raccourci, je suis en retard, et je suis franchement étonné de découvrir une aussi belle ruelle, dans Alger d’aujourd’hui.
    -Mon fils, chaque ruelle reflète ses habitants, ici, c’est S’hab chane ou t’baâ !
    -Ça fait plaisir !
    Je reconnais plus Alger, c'est pas possible !
    -Dites moi, mon fils, vous allez où ?
    -Faut que j’aille à ********
    -Ah oui, vous devriez passer par là…
    -Où ?
    -Là ! en me montrant le chemin avec sa main.
    -Mais, tonton, c’est un hamam, là !
    -Allez-y, vous allez voir
    Tant qu’à faire, je suis en retard, je vais voir de plus près…
    En entrant, il faisait sombre et humide, ça sentait la moisissure, ça sent l’authentique, me suis-je dit, sans grande conviction…
    Une porte au fond du couloir à droite, j’y entre …
    Et là, trois jeunes hommes vêtus à la Dey d’Alger assis sur un bond en céramique, regardant le tapis accroché en face d’eux, silencieux…
    -Salam Alykoum, leur ai-je dis
    -Wa Alykoum E’salam Wa rahmatou Allah !
    -Excusez moi, messieurs, on m’a dit que c’était un raccourcis pour sortir à la rue *****, me trompe-je ?
    -Oui et non, c’est un raccourci, c’est vrai, mais pas pour sortir à la rue indiquée. Me répond le gars assis au milieu.
    -Ah oui ! Et ça fait sortir où ?
    -Au paradis !
    -Connais pas la rue paradis moi ! en sourcillant… et cette… heu… houma, elle est à coté de quoi ?
    Les trois monsieur, beaux et dégageant une confiance foudroyante, paraissaient complètement indifférents…
    -Vous cherchez quoi exactement monsieur ?
    -C'est-à-dire que le vieux monsieur dehors m’as dit que vous pouvez passer par là pour sortir à la rue ****** et que…. Heu…
    -Ok, vous prenez le couloir à votre droite et sortez au niveau de la cinquième porte…
    -D’accord. Et je sors à la rue ****** ?
    Me regardant d’un air désintéressé… je passe mon chemin.
    -Merci monsieur !
    J’entre par la cinquième porte…

    Un vieil homme me fait face…
    -Salam alykoum !
    -Wa aalykoum e’salam wa rahmatou Allah !
    -Je crois que je me trompe, je dois sortir vers la rue ******
    -Non monsieur, vous ne vous trompez pas. Mais ne sortez pas ! Si vous voulez vivre !
    -C'est-à-dire ? inquiet…
    -Mon fils, vous êtes dans un coma profond suite…
    -suite à quoi ?
    -Sortez de cette maison !
    -Par où ?
    -Par où vous êtes entré ?
    -D’accord ! mais vous êtes qui ?
    -Sortez…

    Je prends la poudre d’escampette, mais je ne retrouve pas mon chemin… il était facile pourtant.
    J’avais envie de vivre…
    Je me réveille avec un mal terrible au coeur...qui ne s'est pas arrêté durant toute la journée.
    En allant voir le medecin, monsieur! vous avez une sorte de début de crise cardiaque...

    Histoire vraie…

  • #2
    sympa, merci 16

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    • #3
      rassure-nous

      Tu nous fais flâner ! Dis wlid el Bahdja, le beau gosse n'a que des palpitations ?
      « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

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      • #4
        De rien Abdelhakimz
        Peut être bien que oui, océane ...
        Et c'est à partir de cette date que je me sens Algérois... avant j'étais limite nanafoutre

        p.s. Excuses acceptées Océane

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        • #5
          soulagée

          Merci ! Je savais que tu avais bon coeur ... comme tout Algérois et Algéroise !
          « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

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