Ceux qui pensaient que les haragas qui ont eu la chance d’arriver saints et saufs sur les côtes européennes sont dans une bonne situation se trompent, et ceux qui pensaient trouver en Europe un coint de paradis ont été leurrés. Ce sont là les principales phrases des jeunes Algériens à Murcie au sud de l’Espagne, lorsque nous leur avons rendu visite à l’improviste.
Le voyage qui nous a mené vers plusieurs villes espagnoles a commencé avec la ville de Palma de Majorque, mais nous ne nous y sommes pas attardés car l’endroit était empli de la réputation d’une « caverne » habitée par des Algériens venus récemment en Espagne à bord de petites barques. Chaque Algérien résidant là-bas connaissait l’histoire de la caverne et des responsables de la police espagnole nous y ont conduit.
Nous avons poursuivi notre voyage vers un autre point à Murcie, et dans un virage le conducteur a été prié de tourner à gauche à travers un passage étroit couvert à droite par un grillage qui protège une villa abandonnée.
L’image était sombre et dramatique, alors que nous traversions la cour longtemps avant de parvenir aux seuls escaliers encore utilisables. Il y avait dans la salle environs trente personnes, mais la plupart ont quitté l’endroit de peur que leurs photos ne soient publiées.
En réalité le groupe ne voulait pas que l’on transmette leur détresse, jusqu’au moment où s’est élevée la voix de Mourad, 26 ans, qui a déclaré : « Mon frère me téléphone depuis une semaine et il se prépare à embarquer en mer…Il faut parler pour qu’il comprenne vraiment que nous vivons une tragédie ».
Mourad qui est originaire de Arzew nous disait : « J’ai vu la mort de près et aujourd’hui je vis pire que les chiens et je ne veux pas que mon frère fasse comme moi ».
Cependant, O. Ismaël de El Amria à Aïn Timouchent, se rappelle d’un incident : « lorsque je suis arrivé à la plage en compagnie de 14 jeunes, nous avons fuit vers la première forêt et les gendarmes sont venus, la première chose qu’ils ont faite est de prendre le moteur qu’ils ont gardé pour eux ». Il a ajouté : « Sais-tu que nous buvons dans une vielle citerne et lorsque nous nous approchons des maisons espagnoles pour prendre de l’eau, nous sommes violemment chassés », mais sa situation, comme il le dit, est meilleure que celle de beaucoup. « J’ai vu des Algériens qui ont creusé des puits pour y passer la nuit ».
El Khabar
Le voyage qui nous a mené vers plusieurs villes espagnoles a commencé avec la ville de Palma de Majorque, mais nous ne nous y sommes pas attardés car l’endroit était empli de la réputation d’une « caverne » habitée par des Algériens venus récemment en Espagne à bord de petites barques. Chaque Algérien résidant là-bas connaissait l’histoire de la caverne et des responsables de la police espagnole nous y ont conduit.
Nous avons poursuivi notre voyage vers un autre point à Murcie, et dans un virage le conducteur a été prié de tourner à gauche à travers un passage étroit couvert à droite par un grillage qui protège une villa abandonnée.
L’image était sombre et dramatique, alors que nous traversions la cour longtemps avant de parvenir aux seuls escaliers encore utilisables. Il y avait dans la salle environs trente personnes, mais la plupart ont quitté l’endroit de peur que leurs photos ne soient publiées.
En réalité le groupe ne voulait pas que l’on transmette leur détresse, jusqu’au moment où s’est élevée la voix de Mourad, 26 ans, qui a déclaré : « Mon frère me téléphone depuis une semaine et il se prépare à embarquer en mer…Il faut parler pour qu’il comprenne vraiment que nous vivons une tragédie ».
Mourad qui est originaire de Arzew nous disait : « J’ai vu la mort de près et aujourd’hui je vis pire que les chiens et je ne veux pas que mon frère fasse comme moi ».
Cependant, O. Ismaël de El Amria à Aïn Timouchent, se rappelle d’un incident : « lorsque je suis arrivé à la plage en compagnie de 14 jeunes, nous avons fuit vers la première forêt et les gendarmes sont venus, la première chose qu’ils ont faite est de prendre le moteur qu’ils ont gardé pour eux ». Il a ajouté : « Sais-tu que nous buvons dans une vielle citerne et lorsque nous nous approchons des maisons espagnoles pour prendre de l’eau, nous sommes violemment chassés », mais sa situation, comme il le dit, est meilleure que celle de beaucoup. « J’ai vu des Algériens qui ont creusé des puits pour y passer la nuit ».
El Khabar
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