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Une énigme nommée Algérie

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  • Une énigme nommée Algérie

    Un onze de départ toujours flou, une préparation décriée, des blessés à la pelle et un capitaine conspué. Avant son entrée en lice dans la compétition dimanche face à la Slovénie, l’Algérie n’offre aucune garantie alors que ses adversaires carburent.
    par Nizar Hanini, le 10-06-2010

    Un nuage de doutes. Voilà de quoi est fait le ciel algérien depuis cette leçon de football reçue lors de la demi-finale de CAN 2010 face à l’Egypte (4-0). L’élimination aux portes du rêve africain a visiblement eu des effets beaucoup plus pervers que l’on croyait. La panique a pris le pas sur l’euphorie. Le haut niveau, lui, s’est brutalement présenté aux Fennecs sans passer par la case transition. Depuis cette rencontre électrique face aux Pharaons où les Verts ont plus fait preuve de fragilité morale que de carences sportives, l’Algérie régresse. Petite défaite face au Nigéria (1-0), déculottée devant la Serbie (3-0), rebelote contre l’Irlande (3-0), le constat est sans équivoque : aussi courageux soient-ils, les coéquipiers de Karim Ziani paraissent bien mal embarqués pour la grand-messe sud-africaine. Etat des lieux.
    Gestion calamiteuse des blessés
    «Sincèrement, si on n'arrive pas à marquer des buts et à développer notre jeu face à une équipe de ce niveau-là (Emirats Arabes Unis), comment va-t-on faire face aux Slovènes, aux Anglais et aux Américains ?» La prise de conscience est signée Lakhdar Belloumi lors d’un entretien accordé au quotidien algérien Compétition. Et on ne peut pas dire que la figure de proue du football algérien durant les années 80 ait tord. Si la récente victoire face à la modeste formation du Golfe (1-0) a stoppé une hémorragie grandissante, il ne fallait pas compter sur la manière pour se rassurer. Pour preuve, sans un penalty de Ziani en deuxième période, l’Algérie aurait abordé son Mondial avec aucune victoire au compteur. Alors, comment une équipe si séduisante fin 2009 en est arrivée là ? Pourquoi le tsunami vert a-t-il perdu en intensité ? Tant d’interrogations qui ne sont pas sans raison…
    A sa décharge, Rabah Saâdane peut justifier cette zone de turbulences pré-Mondial par le trop grand nombre de blessés. Et s’il y a bien un secteur qui respire la «santé» dans le clan algérien, c’est bien l’infirmerie. Bougherra, Belhadj, Yebda, Meghni ou encore Yahia, autant de cadres qui ont vu leur organisme flanché un moment donné. Si pour la plupart, la Coupe du Monde n’est pas compromise, elle l’est en revanche pour Mourad Meghni, forfait de dernière minute. Et là, se pose une question qui fâchera sûrement l’encadrement technique des Fennecs : comment s’est passée la gestion des infirmes ? N’aurait-il pas mieux fait de reposer certains éléments clés lors de la dernière CAN en Angola ? Sachant que le Laziale traînait une inflammation du tendon rotulien depuis fin 2009, sa désastreuse prise en charge peut alarmer. Même son de cloche pour Yebda et Belhadj, soignés dans le très controversé centre hospitalier qatari Aspitar.

    Un capitaine fragilisé
    Lui n’est pas blessé. Mieux, il est l’un des seuls Fennecs au point physiquement. Capitaine qui plus est, Yazid Mansouri se retrouve néanmoins dans l’œil du cyclone à quelques jours de la fatidique rencontre face à la Slovénie. En cause ? Un apport et un charisme jugés quasi-inexistants. Pour le fervent public algérien, se «coltiner» le Lorientais est une tare, un suicide même au regard de la concurrence. En sélection depuis presque 10 ans, Mansouri n’a jamais connu tant d’hostilité à son égard, finissant même la rencontre en pleurs face aux Emirats Arabes Unis à Nuremberg. «On touche au capitaine, on touche à tout le groupe. Ceux qui ont sifflé Mansouri face aux Emirats sont ingrats. Ils oublient vite. J’espère que Yazid fera une bonne Coupe du Monde et là il va prouver à tout le monde». Ses coéquipiers, Nadir Belhadj en chef de file, ont pour leur part fait preuve d’une grande solidarité. Chose qui n’a pas ému l’opinion public, réclamant plus que jamais la fin du «social» à l’approche d’un évènement aux rudes prérogatives.
    Et si c’était pout mieux rebondir ?
    Certains échos font même état d’une rupture entre Mansouri et la sélection. Selon Le Buteur, le Merlu a tout bonnement été déchu de son capitanat et prendra place sur le banc face à la Slovénie. Une décision qui aurait poussé Mansouri à faire ses valises avant de se rétracter devant les conseils de ses camarades. Il faut dire qu’avec les nouveaux venus que sont Lacen et Gedioura, le gouffre que sépare le capitaine vert du niveau mondial s’est considérablement accru et frappe désormais l’oeil. D’ailleurs, en décidant de se lancer dans un improbable chantier, Saâdane pourrait bien ajouter un autre exploit à son tableau bien garni. Sept néophytes ont été intégrés aux dépens de joueurs locaux jugés trop justes. Parmi eux, des joueurs capables de faire la différence comme le Sochalien Ryad Boudebouz. D’autres paraissent en mesure d’apporter des solutions défensives tels que Mbolhi ou Mesbah. Reste désormais à trouver la bonne formule en un minimum de temps. Gageons néanmoins que les Fennecs, souvent présents devant la difficulté, auront plus d’un tour dans leur sac… pour peu que la mayonnaise prenne.



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