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L'ami qui valait un milliard d'euros

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  • L'ami qui valait un milliard d'euros

    LEGS. Les dons de la propriétaire de L'Oréal, Liliane Bettencourt, à un photographe mondain menacent de faire éclater le clan familial. Et d'ébranler son ancienne alliance avec Nestlé.

    Sylvain Besson, Paris
    Mardi 16 décembre 2008


    La femme la plus riche de France a-t-elle perdu la raison? Et un ami, même charmant, vaut-il qu'on lui offre un milliard d'euros? Telles sont les questions que pose la révélation vendredi, par le site http://www.**************, des dons extravagants faits par Liliane Bettencourt, qui possède L'Oréal, au photographe et écrivain mondain François-Marie Banier.

    La fille de Liliane, Françoise Bettencourt Meyers, soupçonne sa mère de n'avoir plus toute sa tête et a déposé plainte pour «abus de faiblesse». Selon un connaisseur de l'affaire, le conflit entre les deux femmes a éclaté après la mort du mari de Liliane, André Bettencourt, en novembre 2007. La plainte de sa fille aurait pour but d'éviter que la fortune familiale - évaluée à plus de 20 milliards de francs suisses - ne soit dilapidée par de nouveaux dons.

    Mais qui est François-Marie Banier? Un photographe, certes, mais aussi un artiste touche-à-tout, peintre, écrivain, acteur et auteur de théâtre. A 61 ans, il est surtout un vrai jet-setteur, à la fois très discret et omniprésent dans les parties fines de la haute bourgeoisie internationale. La dernière édition de Vanity Fair le montre en train d'embrasser sur la bouche Sabrina Guinness, héritière d'une dynastie de brasseurs de bière, lors d'une fête organisée dans un palais londonien du XVIIIe siècle, Parkstead House.

    «François-Marie, c'est un monument, il a toujours séduit des gens richissimes qui l'ont nourri, blanchi, il a mangé à tous les râteliers», commente le connaisseur précité. Parmi ses relations les plus proches: le poète Louis Aragon, les couturiers Yves Saint Laurent et Pierre Cardin...

    Avec la famille Bettencourt, toutefois, ses rapports ont pris une dimension particulière. Déçus de ne pas avoir d'héritier mâle, André et Liliane Bettencourt auraient fait de François-Marie Banier une sorte de confident, voire de fils adoptif.

    C'est à la fin des années 1980 que les largesses auraient commencé. Sous formes d'objets - on parle de tableaux de Picasso -, de services rendus - comme la mise à disposition du jet familial, pour emmener des journalistes voir sa dernière exposition - ou, de façon plus controversée, d'assurance vie, dont le montant cumulé atteindrait des centaines de millions d'euros. De quoi financer très largement le train de vie et l'œuvre de François-Marie Banier.

    Liliane Bettencourt, âgée de 86 ans, a toujours défendu son droit à donner «sans arrière-pensée, sans calcul», et en grandes quantités. Mais sa fille ne l'entend pas de cette oreille. Sa plainte pour «abus de faiblesse» pourrait n'être que la première étape d'une guerre juridique prolongée.

    En cas de succession, «le droit français est très favorable aux actions intentées par des héritiers contre les bénéficiaires de telles libéralités», observe un avocat qui connaît bien ces questions.

    Les répercussions économiques de ce règlement de compte risquent d'être considérables. Notamment en Suisse: L'Oréal et Nestlé sont unis par une alliance étroite depuis des décennies. Le groupe d'alimentation suisse est le premier actionnaire du géant des cosmétiques, et plusieurs de ses dirigeants siègent au conseil d'administration de L'Oréal. Le mari de Françoise Bettencourt, Jean-Pierre Meyers, est administrateur du groupe veveysan.

    En tant que groupe familial - la famille Bettencourt en possède 30%, Nestlé 28,5% - L'Oréal se trouve fragilisé par le conflit entre la matriarche et sa fille, elle-même propriétaire de plus de 11% des actions. Cette situation pourrait relancer les rumeurs sur une éventuelle prise de contrôle par Nestlé.

    En avril dernier, déjà, le bruit avait couru que le groupe suisse envisageait de racheter les parts détenues par les Bettencourt. Et le pacte d'actionnaire qui unit Nestlé à la famille - la mère, sa fille, son mari et leurs deux enfants - arrive justement à échéance en avril prochain.

    Interrogé hier à ce sujet, Nestlé s'est contenté d'une déclaration laconique: «Nous ne commentons pas les informations sur la vie privée de la famille Bettencourt parues dans la presse.»
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Une histoire de riche qui vivent deconnecte du reste du monde ou la pauvrete tue des milliers chaque jour, ils oublient qu'on quitte ce monde nu.

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