Le béton rampe et s'érige en horizon pour former avec des cieux obscurs le décor où se joue une drôle de pièce.
Les acteurs politiques se bagarrent.
Le sein, offert par une maman mal nourrie, sur lequel s'agrippent deux petites mains de bébé, n'est plus apaisant.
Beaucoup d'argent est dépensé pour l'Equipe nationale en espérant que la meilleure part ne sera pas affectée à la Défense.
L'enfant chassé de la maison, par sa soeur qui fait le ménage, cherche le nord dans les bras de la rue, où les vices remplacent les points cardinaux. Le regard bienveillant du père refuse de se poser sur ses enfants qu'il ne peut plus nourrir décemment depuis sa mise à la retraite. Il regarde d'un « demi-oeil » sa progéniture se balancer, innocemment, tutoyant le gouffre de la vie, drapeau à la main.
Les gros titres des journaux soulignent les batailles gagnées, et les batailles rangées. La bataille du 14 novembre fait mieux vendre que celles du 1er Novembre.
Les enseignants sont en grève cyclique. L'avenir sombre de toute une génération s'arrête à un mur des attentes et la vie à une précarité de l'emploi, figée à une table de vente de cigarettes... Et plus si affinité. «One two tree viva lalgérie».
La presse dévoile de grosses affaires de trafic de drogue qui n'ont pas besoin de crédit documentaire pour l'exportation, ou l'importation. Bof, pourvu que tous les acteurs de l'équipe s'entraîne, c'est ça l'info.
La pomme de terre peut coûter ce qu'elle veut, l'essentiel c'est gagner. La fièvre du foot monte, elle fait oublier la fièvre de la grippe porcine. L'administration semble insensible aux cris sourds de détresse. Le marché n'est pas informel tant qu'il vend des étendards nationaux, même fabriqués dans des ateliers clandestins. Un drame se joue à huis clos, la victoire se jouera sous les projecteurs et le béton continue de ramper. Des cités poussent, les normes anti-sismiques : c'est de la prose... En attendant le prochain séisme... l'essentiel est de se qualifier à la Coupe du monde. Momifier les pharaons, pour pérenniser d'autres pharaons qui se battent pour être élus à quelques années ferme... pour un mandat de sénateur.
par El-Guellil
Le Quotidien D'Oran
Les acteurs politiques se bagarrent.
Le sein, offert par une maman mal nourrie, sur lequel s'agrippent deux petites mains de bébé, n'est plus apaisant.
Beaucoup d'argent est dépensé pour l'Equipe nationale en espérant que la meilleure part ne sera pas affectée à la Défense.
L'enfant chassé de la maison, par sa soeur qui fait le ménage, cherche le nord dans les bras de la rue, où les vices remplacent les points cardinaux. Le regard bienveillant du père refuse de se poser sur ses enfants qu'il ne peut plus nourrir décemment depuis sa mise à la retraite. Il regarde d'un « demi-oeil » sa progéniture se balancer, innocemment, tutoyant le gouffre de la vie, drapeau à la main.
Les gros titres des journaux soulignent les batailles gagnées, et les batailles rangées. La bataille du 14 novembre fait mieux vendre que celles du 1er Novembre.
Les enseignants sont en grève cyclique. L'avenir sombre de toute une génération s'arrête à un mur des attentes et la vie à une précarité de l'emploi, figée à une table de vente de cigarettes... Et plus si affinité. «One two tree viva lalgérie».
La presse dévoile de grosses affaires de trafic de drogue qui n'ont pas besoin de crédit documentaire pour l'exportation, ou l'importation. Bof, pourvu que tous les acteurs de l'équipe s'entraîne, c'est ça l'info.
La pomme de terre peut coûter ce qu'elle veut, l'essentiel c'est gagner. La fièvre du foot monte, elle fait oublier la fièvre de la grippe porcine. L'administration semble insensible aux cris sourds de détresse. Le marché n'est pas informel tant qu'il vend des étendards nationaux, même fabriqués dans des ateliers clandestins. Un drame se joue à huis clos, la victoire se jouera sous les projecteurs et le béton continue de ramper. Des cités poussent, les normes anti-sismiques : c'est de la prose... En attendant le prochain séisme... l'essentiel est de se qualifier à la Coupe du monde. Momifier les pharaons, pour pérenniser d'autres pharaons qui se battent pour être élus à quelques années ferme... pour un mandat de sénateur.
par El-Guellil
Le Quotidien D'Oran