On a réussi
par El-Guellil
par El-Guellil

En fait, ce ne sont généralement pas les jeunes gens qui scellent leur union, mais les familles qui «signent un traité d'alliance».
Fi bladna, riche, il faut compter sur un solide compte en banque pour faire une fête ! En dehors de tout ce qu'il faut dépenser pour acquérir bijoux et vêtements, il y a toutes ces victuailles à préparer pour le jour des noces, sans compter les nombreuses voitures pour le cortège, les fleurs et tout et tout. Pauvre, on s'endette jusqu'au cou.
Ce qui est désolant, c'est qu'après avoir tant dépensé, les parents «jugent» la fille, leur bru, comme ne méritant pas son entrée dans leur tribu. On commence par lui trouver tous les défauts physiques possibles: le nez, les yeux, la taille, bref on a «sagement» attendu jusqu'à ce que le mariage ait eu lieu pour commencer les «critiques» les plus sévères. Quand l'époux, croyant bien faire pour faire plaisir à sa mère, s'en mêle, le drame frappe à la porte. Tlag !
Combien de divorces, de ruptures l'on pourrait épargner, si, au lieu de dépenser tant d'argent dans ces noces de chiki, on essayait, entre les deux familles, d'aider les jeunes gens à s'installer dans leur propre logis, les laissant ainsi régler, eux-mêmes, leurs propres problèmes ! Là les parents peuvent dire: «on a réussi».
Le Quotidien d'Oran