Davantage de parents battus par leurs enfants
Le nombre de jeunes qui agressent leurs parents est en augmentation, selon un service de soutien par téléphone alémanique. Les autorités conseillent de porter plainte.
L'organisation d'aide par téléphone «Elternnotruf» (Appel d'urgence pour parents) a enregistré 244 cas de parents battus par leurs enfants en 2010 contre 182 cas l'année précédente, soit un tiers d'appels en plus. Des chiffres qui montrent que la tendance amorcée ces dernières années se poursuit. «D'autant que le nombre réel de parents qui ont honte de téléphoner est grand», explique Peter Marsh, le directeur du service d'aide, au journal «Der Sonntag».
Le phénomène de parents battus par leurs enfants touche particulièrement les familles vivant dans l'isolement, mais aussi les familles monoparentales. Fait particulier: deux tiers des auteurs des violences sont des garçons. De plus, les mères qui ont le courage de demander une aide professionnelle externe sont cinq fois supérieures aux pères.
«L'éducation est devenue plus exigeante», explique le consultant. En outre, de nombreux parents sont mal à l'aise car leurs enfants ont parfois des compétences supérieures aux leurs dans certains domaines. Les modèles ne sont donc plus stables. Le service téléphonique apporte un soutien dans le but de faire respecter des règles établies, mais il est parfois nécessaire de déposer une plainte pénale, préconise-t-il.
Un avis partagé par Beat Fritsche du Département de la Jeunesse de Winterthour. «J'encourage les parents à porter plainte contre leurs enfants violents. Cela permettrait de résoudre beaucoup de cas», déclare-t-il au journal dominical. «Mais porter plainte contre son enfant ce n'est pas facile», admet-il.
Blâmer uniquement les parents pour cette situation serait un tort. «Même les parents les plus compétents peuvent se retrouver dans un cercle vicieux lorsqu'ils agissent mal et n'osent ensuite plus intervenir», explique Yves Hänggi, de l’Institut de recherche et de conseil dans le domaine de la famille de l’Université de Fribourg. «Les cas d'agressions peuvent aussi être l'indice que les enfants demandent plus d'attention de la part de leurs parents».
(man)
Le nombre de jeunes qui agressent leurs parents est en augmentation, selon un service de soutien par téléphone alémanique. Les autorités conseillent de porter plainte.
L'organisation d'aide par téléphone «Elternnotruf» (Appel d'urgence pour parents) a enregistré 244 cas de parents battus par leurs enfants en 2010 contre 182 cas l'année précédente, soit un tiers d'appels en plus. Des chiffres qui montrent que la tendance amorcée ces dernières années se poursuit. «D'autant que le nombre réel de parents qui ont honte de téléphoner est grand», explique Peter Marsh, le directeur du service d'aide, au journal «Der Sonntag».
Le phénomène de parents battus par leurs enfants touche particulièrement les familles vivant dans l'isolement, mais aussi les familles monoparentales. Fait particulier: deux tiers des auteurs des violences sont des garçons. De plus, les mères qui ont le courage de demander une aide professionnelle externe sont cinq fois supérieures aux pères.
«L'éducation est devenue plus exigeante», explique le consultant. En outre, de nombreux parents sont mal à l'aise car leurs enfants ont parfois des compétences supérieures aux leurs dans certains domaines. Les modèles ne sont donc plus stables. Le service téléphonique apporte un soutien dans le but de faire respecter des règles établies, mais il est parfois nécessaire de déposer une plainte pénale, préconise-t-il.
Un avis partagé par Beat Fritsche du Département de la Jeunesse de Winterthour. «J'encourage les parents à porter plainte contre leurs enfants violents. Cela permettrait de résoudre beaucoup de cas», déclare-t-il au journal dominical. «Mais porter plainte contre son enfant ce n'est pas facile», admet-il.
Blâmer uniquement les parents pour cette situation serait un tort. «Même les parents les plus compétents peuvent se retrouver dans un cercle vicieux lorsqu'ils agissent mal et n'osent ensuite plus intervenir», explique Yves Hänggi, de l’Institut de recherche et de conseil dans le domaine de la famille de l’Université de Fribourg. «Les cas d'agressions peuvent aussi être l'indice que les enfants demandent plus d'attention de la part de leurs parents».
(man)
Commentaire