Lors de mon quatrième séjour en Algérie, pour la première fois j'ai ressenti l'envie de partir, de rentrer alors que les fois précedentes, la quitter me déchirait.
Quand on me demande si l'Algérie est un beau pays, la réponse qui me vient n'est pas simple ; je dirais, oui, mais...
Je ne peux pas dire à un Algérien que l'Algérie n'est pas belle ; et je ne le pense pas. Mais je pense que les gens l'enlaidissent, les hommes en détériorent toute la beauté. Et ça me révolte, parce qu'on n'y peut rien, juste le constater...
Pendant 2 semaines et demie, j'en ai apprécié le charme, malgré les difficultés de transport, les déchets dans la nature et sur les plages, les quolibets de certains (je suis française, mon mari algérien) pour ne pas dire les insultes. Son charme, c'est partager des repas avec des gens, c'est admirer ses côtes changeantes, ses cigales invisibles, ses paysages flamboyants, respirer ses marchés emplis de fruits sucrés, boire son café trop noir, etc...
Passé ce délai, les inconvénients m'ont paru de plus en plus nombreux : les conversations que je ne comprenais pas, les restaurants tous plus sales les uns que les autres, la bouffe toujours pareille (et pourtant, je ne suis ni maniaque de la propreté, ni difficile pour manger!), les rues vides de femmes, les hommes des journées entières dehors sans rien faire, même pas entretenir leur boutique, tandis que les femmes triment entre lessives, repas, préparation des galettes, ménage à grande eau, vaisselle, allaitement, changer les couches, aller veiller un mort, laver les figues de barbarie, nettoyer découper la viande, j'ai saturé de tout ça.
Lorsque je suis rentrée j'ai éprouvé du plaisir à voir des villes propres, c la première chose qui m'a frappée. Je vis dans un endroit privilégié, qui me permet de profiter pleinement de paysages magnifiques. Je ne dirais peut-être pas la même chose si je vivais ailleurs en France. L'Algérie aussi est superbe, mais ces maisons de briques pas finies, avec les tiges de béton armé qui dépassent, en enlaidissent le paysage, les sacs plastiques, les bouteilles dans les rivières me désespèrent, l'inertie et le fatalisme de ses habitants me pose question : comment ça pourrait changer, évoluer si tout le monde dit "c'est comme ça, on n'y peut rien".
Algérie, je lui souhaite de voir grandir son peuple avec une autre conscience...
Des paradoxes, des contradictions de l'Algérie, je les ressens plus forts qu'ailleurs, entre voile quasi-intégral et décolletés moulants, entre les puissantes montagnes si inaccessibles et ces plages souillées.
fouile dans un container à Enaja, quartier populaire
Paysage de Kabylie, Mechtras.
J'aimerais avoir vos avis, sur ce sujet, savoir ce que vous ressentez.
Quand on me demande si l'Algérie est un beau pays, la réponse qui me vient n'est pas simple ; je dirais, oui, mais...
Je ne peux pas dire à un Algérien que l'Algérie n'est pas belle ; et je ne le pense pas. Mais je pense que les gens l'enlaidissent, les hommes en détériorent toute la beauté. Et ça me révolte, parce qu'on n'y peut rien, juste le constater...
Pendant 2 semaines et demie, j'en ai apprécié le charme, malgré les difficultés de transport, les déchets dans la nature et sur les plages, les quolibets de certains (je suis française, mon mari algérien) pour ne pas dire les insultes. Son charme, c'est partager des repas avec des gens, c'est admirer ses côtes changeantes, ses cigales invisibles, ses paysages flamboyants, respirer ses marchés emplis de fruits sucrés, boire son café trop noir, etc...
Passé ce délai, les inconvénients m'ont paru de plus en plus nombreux : les conversations que je ne comprenais pas, les restaurants tous plus sales les uns que les autres, la bouffe toujours pareille (et pourtant, je ne suis ni maniaque de la propreté, ni difficile pour manger!), les rues vides de femmes, les hommes des journées entières dehors sans rien faire, même pas entretenir leur boutique, tandis que les femmes triment entre lessives, repas, préparation des galettes, ménage à grande eau, vaisselle, allaitement, changer les couches, aller veiller un mort, laver les figues de barbarie, nettoyer découper la viande, j'ai saturé de tout ça.
Lorsque je suis rentrée j'ai éprouvé du plaisir à voir des villes propres, c la première chose qui m'a frappée. Je vis dans un endroit privilégié, qui me permet de profiter pleinement de paysages magnifiques. Je ne dirais peut-être pas la même chose si je vivais ailleurs en France. L'Algérie aussi est superbe, mais ces maisons de briques pas finies, avec les tiges de béton armé qui dépassent, en enlaidissent le paysage, les sacs plastiques, les bouteilles dans les rivières me désespèrent, l'inertie et le fatalisme de ses habitants me pose question : comment ça pourrait changer, évoluer si tout le monde dit "c'est comme ça, on n'y peut rien".
Algérie, je lui souhaite de voir grandir son peuple avec une autre conscience...
Des paradoxes, des contradictions de l'Algérie, je les ressens plus forts qu'ailleurs, entre voile quasi-intégral et décolletés moulants, entre les puissantes montagnes si inaccessibles et ces plages souillées.
fouile dans un container à Enaja, quartier populaire
Paysage de Kabylie, Mechtras.
J'aimerais avoir vos avis, sur ce sujet, savoir ce que vous ressentez.
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