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L'icône pakistanaise Malala est sortie de l’hôpital

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  • L'icône pakistanaise Malala est sortie de l’hôpital

    Près de trois mois après avoir été visée par les talibans, l’adolescente pakistanaise de 15 ans a quitté l’hôpital de Birmingham, en Grande-Bretagne, où elle était traitée. Elle restera dans le pays quelques mois encore.

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    Elle aurait pu mourir, mais elle a choisi de se battre. Deux mois et demi après avoir reçu une balle en pleine tête lors d’une attaque menée par des taliban, Malala a quitté l’hôpital Queen Elizabeth ce vendredi. La jeune fille de 15 ans y était soignée depuis le 15 octobre et y a subi plusieurs opérations chirurgicales. «Malala est une jeune femme forte et elle a travaillé dur avec les gens qui s’occupent d’elle, afin de faire d’excellents progrès dans son rétablissement», a expliqué le directeur médical Dave Rosser à la presse. «Après des discussions avec Malala et l’équipe médicale, nous avons décidé qu’elle serait mieux chez elle, avec ses parents et ses deux frères», a-t-il poursuivi. Elle continuera à être suivie par le personnel hospitalier régulièrement et sera opérée dans les semaines à venir. Elle devrait subir une reconstruction du crâne à la fin janvier, voire début février, rapporte le «Guardian».

    Toute la famille Yousufzai s’installera donc pour les prochains mois dans la région de Birmingham. Le père de la jeune fille, Ziauddin, y a obtenu cette semaine un poste au sein du consulat pakistanais. Cet instituteur de formation sera chargé des questions d’éducation, la raison pour laquelle sa fille se bat. Ce nouvel emploi du père permettra aux Yousufzai, qui ont toujours affirmé vouloir retourner au Pakistan, de rester jusqu’à cinq ans en Grande-Bretagne.

    LES RUMEURS DE PRIX NOBEL

    Le 9 octobre, sur le chemin du retour de l’école, Malala et deux de ses camarades étaient gravement blessées par les balles des taliban. Ces derniers visaient précisément Malala en raison de son combat pour la scolarisation des filles dans la vallée de Swat, et dans le pays entier. L’état de santé de l’adolescente de 15 ans avait nécessité son transfert vers la Grande-Bretagne, six jours après l’attentat, où elle a pu bénéficier d’une opération qui lui a sauvé la vie. Depuis, son visage est devenu celui de sa cause et elle a d’ores et déjà annoncé qu’elle n’abandonnerait pas, en dépit des menaces récurrentes des taliban.

    Sélectionnée par le magazine «Time» pour devenir personnalité de l'année –c’est finalement Barack Obama qui l’a emporté-, Malala a récemment reçu le prix Simone de Beauvoir et son nom est régulièrement cité parmi les potentiels futurs prix Nobel de la paix. Grâce à une pétition à grand succès, le Premier ministre canadien Stephen Harper a officiellement apporté son soutien à cette candidature, tout comme le prix Nobel de littérature de 1997, Dario Fo. En tout, plus de 275 000 personnes ont signé la pétition Change.org.

    Dans son pays, en revanche, la situation est moins claire. Si elle a reçu la visite et l’appui du président Asif Ali Zardari –qui a affirmé que le gouvernement prendrait à sa charge ses frais médicaux-, ainsi que le soutien de milliers de manifestants, la tension règne. Une école de la vallée de Swat, qui avait décidé de changer son nom en Malala, a déclenché une vive polémique dans la région. Certains parents craignant pour la sécurité de leurs enfants ont décidé de les retirer de l’établissement, dont ils redoutaient qu’il soit pris d’assaut par les taliban en représailles. Comme l’apprenait CNN, Malala, partageant cette opinion, avait demandé aux autorités de renoncer à ce projet. Le nouveau lieu de résidence de Malala n’a pas été rendu public pour des raisons de sécurité, l’hôpital ayant déjà dû appeler la police pour faire arrêter deux personnes qui avaient tenté d’entrer dans sa chambre, rappelle «The Independent», même si ces individus s’étaient avérés inoffensifs. «Si Malala survit, elle sera de nouveau prise pour cible», avait prévenu le porte-parole du groupe Tehrik-e-Taliban Pakistan peu après l'assaut.
    Kahina Sekkai - Parismatch.com
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    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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