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Le prix du mouton en hausse à l'approche de Aid al-Adha

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  • Le prix du mouton en hausse à l'approche de Aid al-Adha

    Achète-moi un mouton
    Contrôle vétérinaire du cheptel, des espaces de vente de moutons et des conditions d’abattage, plusieurs mesures sont prises par le ministère de l’Agriculture en prévision de l’Aïd El Adha. Des mesures qui ne stabilisent pas pour autant les prix du mouton qui oscillent entre 40 000 à 60 000 DA. L’instruction d’interdire les points de vente informels ne réglera pas la situation dans la mesure où elle peut encourager la spéculation. Selon El Hadj Tahar Belounouar de l’Union générale des commerçants et des artisanats algériens (UGCAA), cette interdiction pourrait faire augmenter les prix du mouton de 20 à 40%. «Elle encouragera la spéculation», dit-il. Cette semaine, l’UGCAA rendra publiques ses propositions quant à l’organisation du marché du cheptel en demandant entre autres au ministère de fixer précisément les points de vente et de mettre à la disposition des clients des vétérinaires à titre gracieux.

    - Oran. Le mouton marocain fait la fête

    Les familles oranaises se disent «désabusées» face aux prix affichés au marché aux bestiaux, «entre 35 000 et 55 000 DA», fait savoir un maquignon. Des éleveurs connus pour la qualité de la viande de leurs bêtes sont unanimes à affirmer que la hausse des prix a dépassé les 15% par rapport à l’année dernière. A la ferme Berrefas, un éleveur est catégorique : «La hausse dépasse les 6000 DA par tête comparé à 2012. Pour un agneau de 30 kilos, il faut compter 46 000 DA en moyenne», affirme l’éleveur réputé pour la bonne viande de son troupeau. Raison: «D’abord le prix de la viande chez le boucher dépasse les 1300 DA/kg. Ensuite les prix de l’aliment pour bétail ont aussi flambé. Il faut compter 2500 DA le quintal d’orge, 2600 DA le quintal de son et 3100 DA le quintal de maïs. Des coûts auxquels s’ajoutent les différentes charges : électricité, eau, ouvriers et mortalité.» Quant aux mesures prises aux frontières contre la contrebande, elles n’ont pas influé positivement sur les prix. Plus grave, des bêtes d’origine marocaine ont envahi les marchés aux bestiaux : «Ce sont des moutons de petite taille avec un poids conséquent. C’est une aubaine pour les bouchers», confie un maquignon. Certains éleveurs dénoncent aussi les méthodes frauduleuses : la farine donnée aux bêtes pour leur couper l’appétit et diminuer les frais de fourrage et leur faire gagner du poids. «L’aliment pour volaille est aussi utilisé pour l’engraissement, ce qui donne une bête avec trop de graisse et une viande de mauvaise qualité», révèle un autre éleveur.

    - Tiaret. Un bon mouton à 25 000 DA, c’est possible

    Comparativement à l’année dernière à Tiaret et les villes voisines, les prix sont plutôt raisonables. Avec plus de 24 millions de têtes, le marché ne connaît pas les flambées, d’autant que d’autres facteurs ont influé sur cette situation, notamment l’hermétisme des frontières et la disponibilité des aliments. «Cette année, les prix sont abordables pour ceux qui achètent» et «l’éleveur reste maître de ses choix. Les prix varient de 17 000 à 50 000 DA. Un agneau ou une brebis à 17 000 DA et un bélier fort à 50 000 DA, alors qu’il s’est vendu l’année dernière jusqu’à 70 000 DA», affirme Mohamed Jdid, ex-président de l’association Saouss des éleveurs de la région de Ouled Jrad, au sud de Tiaret. Un avis que ne partagent pas pourtant les éleveurs de la wilaya de Djelfa, dont beaucoup se sont déplacés vers Tiaret et ses mises en défens pour faire paître leurs troupeaux. Zaimini Larbi, ex-président de l’association Achaba de Djelfa, évoque un problème de vaccination: «notre cheptel aurait dû être vacciné à Tiaret, mais les services vétérinaires refusent et on s’est retrouvé coincés, car sans vaccin, il n’y a pas d’attestation et donc pas d’aliments de chez les coopératives. Bien qu’autrefois, on ne nous distribuait que 18 q pour 100 moutons, ce qui était déjà insuffisant, nous voilà contraints à acheter de l’orge de consommation au marché parallèle». Cette céréale, déterminante dans l’alimentation du cheptel, conditionne toute la chaîne et c’est pour cette raison que les prix restent exorbitants pour certains qui ne comprennent pas les méandres de l’élevage. «D’autres éleveurs, plus chanceux car soutenus par l’Etat, n’ont pas ce souci, d’où les différences dans la fluctuation des prix à la vente», a-t-il conclu. Au niveau de la direction des services agricoles (DSA), Mehdi Kouadria apporte des précisions de taille. Pour ce cadre, «la campagne de vaccination contre la clavelée a été achevée le 18 juillet dernier et a touché pas moins de 1,7 million de têtes d’ovin». S’agissant de la non-prise en compte des transhumants venus avec leurs cheptels dans la région, il précise : «Un quota de 190 000 vaccins a été attribué par les services compétents non sans faire un recensement de gens venus hors wilaya louer des mises en défens.» Et d’ajouter : «Si ces gens sont de bonne foi, le vaccin le mieux approprié qu’ils doivent effectuer pour leurs cheptels reste celui destiné contre la brucellose, une maladie transmissible à l’homme.» «Nous lancerons, explique-t-il, une campagne début octobre et ils n’auront qu’à s’inscrire dans l’opération.» Kouadria, tout en évoquant des cas de fraude pour tromper les services, fait savoir que «la campagne de vaccination a été réussie à 80% et si certains n’ont pu vacciner leurs cheptels, c’est qu’ils ont quitté notre territoire». Globalement, renchérit-il, «l’offre existe, puisque la consommation de viande rouge a diminué drastiquement dans les ménages».

    - Laghouat. Le prix du mouton va gâter la fête

    Les marché ne sont pas aussi approvisionnés que les autres années et les prix sont jugés très élevés dans cette région. A l’image la nouvelle ville Bellil, un grand marché d’ovins à Laghouat, le mouton n’est pas donné, car la fourchette des prix va de 30 000 à 50 000 DA selon la taille de l’animal. Les moutons proposés entre 30 000 et 50 000 DA sont de petite taille. «Ce sont des agneaux», se plaint un acheteur. Pour avoir un bon bélier, il faut débourser jusqu’à 60 000 DA, dans ce contexte, les clients débattent les prix. A ce niveau, on se rend compte de la flambée des prix du mouton. Approché, un éleveur, répondant au nom de Makhlouf, nous a dit : «Sans vous mentir, il n’y a pas de mouton à moins de 30 000 DA, et le plus cher il faut vous attendre à 60 000DA. Cette année, le mouton coûte cher.» Cette explication a inquiété un client qui a entendu à notre discussion. «Si je n’arrive pas à trouver le mien maintenant, je serai obligé d’attendre les jours plus proches de l’Aïd», s’est-il exclamé. Quelles sont les cause ? D’une part ce sont les tracasseries routinières et d’autre part la forte demande qui font que le prix du mouton s’envole. Vient également la surenchère faite par des personnes qui prennent les devants et servent d’intermédiaires pour spéculer entre les vendeurs et les clients.

  • #2
    - Tamanrasset. Jusqu’à 25% de plus

    Déjà amoindris par les charges de la rentrée scolaire et de l’Aïd El Fitr, les fonctionnaires à maigre revenu se trouvent contraints de puiser, encore une fois, dans leurs économies pour le sacrifice rituel qui a atteint des cours inaccessibles, cette année. Les prix ont connu une hausse vertigineuse allant, a-t-on constaté, jusqu’à 25% par rapport aux cours pratiqués l’année dernière. En effet, «le Sidaoun, race ovine d’origine subsaharienne, qui se vendait à 16 000 DA l’année dernière, dépasse largement les 20 000 DA cette année, soit 4000 DA de plus. Un mouton de 12 mois est cédé entre 17 000 et 19 000 DA. Cependant, les prix restent négociables. Quoi qu’il en soit, les prix sont plus «abordables ici, comparativement à ceux du nord du pays», souligne Mohamed, éleveur. Pour lui, comme pour nombre d’éleveurs de la région, cette hausse est causée par la cherté des aliments de bétail et les charges auxquelles ils ont fait face durant l’année. Des raisons qui sont, toutefois, loin de convaincre les clients qui se posent des questions sur l’utilité des subventions accordées par l’Etat aux éleveurs dans le cadre du programme du Grand-Sud, pourtant épargné par la spéculation et le diktat des intermédiaires, à l’image de ce qui se passe dans plusieurs régions steppiques du pays.

    - Tébessa. Flambée des prix après les dernières précipitations

    Les dernières précipitations sur la région de Tébessa sont derrière la flambée des prix du mouton de l’Aïd. Le sacrifice semble hors de portée du simple salarié pour cette année. Cette augmentation est due essentiellement à l’importante pluviométrie, qu’a connue la région de Tébessa durant le mois de septembre. Ainsi au marché à bestiaux du mercredi à Oglat Gassas, à 75 km de Tébessa, des maquignons faisaient des propositions aux visiteurs, pour la plupart venus prospecter les prix avant d’acheter. «Avec ces prix là, je suis obligé de ne pas faire de sacrifice cette année», a dit un chauffeur à la mairie. Des agneaux de la localité de Darmoune, qui coûtait 15 000 DA quelques jours auparavant, ont été cédés à des prix allant de 30 000 à 450 00DA. Alors que pour le bélier d’une trentaine de kilos, les prix sont à couper le souffle. En effet, ils oscillent entre 70 000 DA et 85 000 DA. Ahuri par les prix exorbitants du sacrifice, un acheteur venu de Annaba s’indigne : «C’est un paradoxe, les éleveurs, au lieu de baisser les prix de leur bétail car les pâturages en cette période automnale sont couverts d’herbes, et ce, grâce à Dieu, imposent leurs prix excessifs. A croire qu’ils préfèrent garder leur bétail à la maison ou lieu de le vendre.» Hier, au marché à bestiaux de Bir Mokadeum, l’un des plus grands de la wilaya, les ovins étaient intouchables à cause de la hausse des prix. Le souk était squatté tôt le matin par des spéculateurs occasionnels venus de Chéria, de Tébessa, de la wilaya d’Oum El Bouaghi ou encore de Khenchela pour faire «les bonnes affaires».

    Mustapha Zebdi. Secrétaire général de la Fédération algérienne des consommateurs : importer les moutons réduira les prix de moitié

    - Cette année encore, le prix du mouton a grimpé pour atteindre les 50 000 DA. Pourquoi n’arrive-t-on toujours pas à stabiliser ce marché ?

    Les deux facteurs principaux de cette flambée constatée aujourd’hui sur les prix des moutons sont la montée en flèche des prix de la volaille et de la viande rouge, cette année. C’est une situation prévisible qu’on aurait pu éviter. A ce jour, il n’y a aucune réaction de la part du ministère de l’Agriculture, en dépit de nos demandes et de nos suggestions. Le ministère aurait pu stabiliser et régulariser le marché, s’il avait opté pour l’importation. En 2012, nous l’avons saisi au lendemain de l’Aïd El Adha pour lui suggérer des solutions et pallier cette problématique récurrente. Nous lui avons proposé d’adopter la politique d’importation des moutons. Importer du Soudan ou de la Mauritanie réglera définitivement le problème du prix du mouton. Depuis, le ministère n’arrête pas de trouver des excuses. Une fois il justifie son refus par l’absence d’une liaison maritime avec ces deux pays, une autre fois par l’absence d’une convention sanitaire. A mon avis, c’est juste un manque de volonté politique. Le prix du mouton aurait pu baisser de moitié.

    - L’Etat a pourtant soutenu la politique de l’élevage en offrant aux éleveurs des facilitations et des avantages…

    Le consommateur et le simple citoyen ne ressentent malheureusement pas les avantages de la politique de soutien de l’Etat aux agriculteurs et aux éleveurs. Effacement des dettes, exonération d’impôts… les fellahs ont bénéficié de plusieurs mesures mais qui n’ont pas influencé positivement les consommateurs. Nassima Oulebsir

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    • #3
      me manque beaucoup en lisant cet article sur El-watan
      Elle a certainement trouvé un berger
      qui veut + qu'elle se connecte
      tchek tchek tchek

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      • #4
        - Oran. Le mouton marocain fait la fête
        ca commence a devenir une arnaque ! en pense plus viande que un rituelle pour dieu .

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        • #5
          bonjour

          Tiaret. Un bon mouton à 25 000 DA, c’est possible
          tu doit aller a sougueur ces moin chére et cest la souce de la bource de viande en algerie
          dz(0000/1111)dz

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          • #6
            Elle a certainement trouvé un berger
            qui veut + qu'elle se connecte
            El Makhlouqua sabet Radjel
            Dans la nuit noire, sur la pierre noire, une fourmi noire, ... Dieu la voit.

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            • #7
              Aloha bonjour,

              J'espère qu'elle te reviendra, je vais l'appeler....
              ❤️ ❤️ Two souls with but a single thought ❤️ Two hearts that beat as one❤️ ❤️

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              • #8
                bonsoir

                Aloha je vous souhaite un bon retour inchalah

                à l’occasion du Aid Al-adha , mes meilleurs vœux de bonheur et de santé, de joie et prospérité pour vous et votre famille
                dz(0000/1111)dz

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                • #9
                  Acheter le mouton de l'Aïd n'est pas une mince affaire, surtout, si après, on veut le mettre dans le coffre de la voiture. Pire encore, si le coffre est plus petit que le mouton. C'est comme avoir les yeux plus gros que le ventre du kebch.

                  Chez moi, l'achat du mouton est une affaire d'homme. Tous les ans, et pour les occasions, c'est mon père et mon frère qui s'en occupent. Quand j'ai demandé à mon père, pourquoi c'était toujours les hommes qui allaient au marché aux bestiaux, alors que les femmes pouvaient bien le faire, puisqu'elles allaient chez le boucher acheter du mouton égorgé et découpé? Il m'a répondu que si les femmes y allaient pour acheter un mouton, ce serait des boucs qu'elles rameraient à la maison.
                  Il a toujours refusé que je les accompagne au marché en prétextant que j'allais sursauter à chaque fois qu'un mouton ferait "Bâââ". Et mon frère de me taquiner : "Khtou tu risques d'abiîer ton vernis à ongle et tes cheveux sentiraient le aâtrous.".
                  L'odeur du aâtrous est insupportable, mais je ne vois pas comment j'abîmerais mon vernis à ongles !


                  J'ai une copine qui vit avec sa mère et sa petite soeur. C'est elle le soutien de famille vu que sa mère ne peut pas travailler et que sa soeur est encore collégienne.
                  Elle m'appelle pour me demander si je peux l'accompagner à Baraki pour acheter un mouton. Wachnou ?! J'ai accompagné des copines au hammam, au marché, chez le marchand de meubles, chez la coiffeuse, chez la chouafa, aux janazate, chez le dentiste, chez le médecin, chez le psy, à la ferme de aâmi Hmida qui vend des oeufs pondus le jeudi, à la foire, à des fêtes de mariage, aux ministères, aux mairies, aux marches, aux rentrées scolaires, mais au souk des kbech, c'est une première !

                  Elle me dit qu'elle a décidé cette année d'acheter elle-même le mouton pour sa famille, qu'elle ne voulait plus charger son oncle de le faire car elle le soupçonne de gonfler le prix. Elle me dit que son collègue nous accompagnera.
                  Elle me demande de ne pas me mettre sur mon 31 parce que c'est un mouton que l'on va acheter, qu'on ne va pas faire du shopping. Dachou ?! Non, j'irais chez la coiffeuse me faire un chignon qui ressemblera à la Tour de Pise et je mettrai une robe de soirée et des escarpins à talons. Anaâyed qbal mel waqt.
                  Elle me dit aussi qu'elle passera me prendre très tôt car son collègue lui a dit qu'il fallait être de bonne heure au marché des ovins si l'on voulait avoir un bon mouton. Achou ?! A six heures du matin ! C'est un mouton que l'on va acheter pas un serdouk !

                  Je ne sais pas ce qu'on met pour aller au souk aux bestiaux. J'ai opté pour un jeans, un chemisier des santiags et une veste.
                  En me regardant dans la glace, j'ai éclaté de rire en me disant qu'il me manquait le chapeau et le lasso.

                  A six sonnantes du matin, ma copine m'envoie un sms me disant qu'elle m'attendait devant le portail. Je prends mon sac et je sors en oubliant d'éteindre la lumière dans ma chambre, dans la cuisine, dans le couloir, dans la salle de bains et le placard à chaussures. Je sais qu'au retour à la maison, j'aurai droit à une leçon sur le coût et l'économie d'énergie.

                  Ma copine portait une robe longue et un manteau trois-quarts qu'elle ne pouvait pas boutonner. Son collègue, un homme bien portant Allah Ybarek, qui a une respiration haletante, on dirait Aändou diqa, il ortait un pantalon tergal trop juste, comme Chaou en portait à l'époque où il séduisait son voisine. Un faux mouvement, adieu les coutures et bonjour la tbahdila.

                  Le collègue dit qu'il connaît bien le marché de Baraki et qu'il s'y connait en moutons. Tant mieux ! Parce que ma copine et moi, nous ne savons par où commencer.
                  On roule en discutant de politique, de travail et de régime alimentaire. C'est le collègue de ma copine qui a abordé le sujet du régime et ma sqatche hetta alhaqna à Baraki. Yahdar baslamtou !
                  Là, ma copine l'interrompt pour lui demander où se trouve le souk. Il lui dit que c'est à la sortie de la ville.
                  On roule jusqu'à la sortie. Makan la souk la beggar. "Il l'ont déplacé.", dit le collégue. Win ? Il ne sait pas.

                  Que faire alors? A cette heure-ci les rues de la ville sont désertes. Où est-ce qu'on peut se renseigner ?
                  Le collègue propose d'aller se renseigner à la gendarmerie. La copine lui dit : "Ma ranich mahboula, tu veux eux pas qu'ils nous tireent dessus ?". Je propose d'aller au café si il y en a un et s'y renseigner. On demande au collègue s'il sait où se trouve le café. Il dit qu'il ne sait pas parce qu'il ne fréquente pas les cafés où il ne connaît personne. Ca commence bien avec lui !

                  Mziya, un homme passe. On l'interpelle en même temps, ma copine en : "Smahli khoya", le collégue en : " Ya Si Mohamed et moi en : "Aâmi el hadj.". Khlaânah, Les Pieds Nickelés à Baraki !
                  Ma copine prend la parol, de toute façon, t'heb toujours tetfardam.. Elle lui demande ouùse trouve souk lekbech. Il lui répond qu'il n'y a pas de souk laghnam à Baraki, mais qu'il y en a à Sidi Arcine. Win jaya Sidi Arcine ? "Sidi Rzine, machi bi'da.", qu'il nous dit. Il nous montre, à façon, comme y aller.
                  Quand il finit d'expliquer, il nous dévisage et nous dit qu'il n'y a pas de souk n'ssa au marché de Sidi Rzine. Le collègue s'empresse de lui dire : "Raani m3ahoum." Et l'homme, le regard sceptique, lui dit : "Makach essoug elyoum, kayen ghir b'tnin wa lakhmiss.". Chawala ?! Pas de souk aujourd'hui ! Ma copine et moi, nous regardons le collègue la colère dans les yeux. Il nous dit qu'il ne le savait pas. "Lah jabnah mâana hada," semble me dire le regard que me lance ma copine. Saqssi rouhek, c'est ton collègue pas le mien !

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                  • #10
                    Suite

                    Que faire ? "On peut aller à Souk El Harrach.", suggére le collègue. Là-bas, il y a toujours des moutons à vendre. Et c'est maintenant que tu le dis !
                    A contre-coeur, on rebrousse chemin et on se dirige vers El Harrach. Plus on approche de la ville, plus la circulation se fait dense. Ca promet !

                    On arrive à El Harrach. Il y a beaucoup de monde. Il y a des voitures et des camionnettes garées n'importe comment. Après une attente de quelques minutes, nous arrivons à trouver une place pour garer.
                    Il y a du monde au souk. Des camionnettes chargées de moutons qui bêlent, des maquignons qui crient, des enfants qui courent dans tous les sens, des hommes marchant les mains derrière le dos, certains tenant une corde, quelques femmes accompagnées... Haamedj !

                    "Je vous avais dit qu'il fallait venir de bonne heure...", dit le collégue," Regardez ce monde 1".
                    Et la copine de rétorquer : "Si on était venus directement ici au lieu d'aller à Baraki où il n'y a pas de moutons, on aurait été les premiers et on serait sur le chemin du retour maintenant."
                    On se dirige en silence vers les camionnettes stationnées. Avant de les approcher, le collègue nous chuchote qu'il faut le laisser faire et surtout éviter de parler du prix, qu'il faut laisser cela en dernier, qu'il s'en chargera, parce qu'en les femmes, on peut nous avoir facilement. Rouh ya sidi, warina chtartek !

                    On s'arrête devant la première camionnette, à l'entrée. Le collEgue demande to de go au vendeur combien coûtent les moutons. Hadi li qalek, il ne faut pas parler du prix ! Le vendeur :"Kkayen wa kayen. Kayen khrouf men tlatin kilos wa tlaâ". "Je veux un mouton de 80 kg", lui dit le collègue. "Ca ne va pas !", lui dit la copine, "Tu crois que j'ai une armée chez moi. Un mouton de 50-60 kg nous suffit.".
                    "Radjlek kerchou kbira " lui dit le vendeur en riant. "Machi radjli", s'empresse-t-elle de dire.

                    Le vendeur nous montre un mouton qui fait 70 kg. Le collègue le tâte pour voir s'il n'est pas maigre sous la laine. La copine fait de même. Le collègue s'agenouille difficilement pour voir le dessous du mouton. La copine fait de même. Après, il ouvre la gueule du mouton et met ses doigts à l'intérieur. Clap ! le mouton ferme la gueule et le mord.
                    Le collègue devient rouge mais retient son cri. La copine essaie de l'aider en tirant sur le bras pour retirer les doigts coincés dans la bouche du mouton. Walou ! Le mouton tient bon.
                    Alors le vendeur, un sourire moqueur aux lèvres, ouvre lentement la gueule du mouton. Hamdoullah, le collégue retire ses doigts qu'il enroule dans le mouchoir à fleurs que lui tend la copine.
                    Il demande au vendeur si le mouton est enragé. Le vendeur lui dit qu'il élève des moutons pas des chiens.

                    Nous retournons à la voiture pour mettre un peu d'eau froide et de la crème sur les doigts enflés du collègue. Nous lui proposons de le conduire aux urgences. Il dit que ça va, ça ne lui fait plus mal,que l'on peut retourner au souk.

                    Nous retournons au souk. Nous allons voir un autre vendeur. Celui-là porte des Ray-Ban. Ma copine lui demande s'il a des moutons de 50-60 kg. Il lui répond qu'il a des moutons de différents poids et tailles. Il lui montre un mouton aux cornes spiralées. Elle s'approche pour l'examiner. Le mouton tente de mettre ses pattes de devant sur les épaules de ma copine. Elle recule et l'évite de justesse.
                    Le collègue lui dit: "Ne le prends, hada kebch maâdi. Tu auras des probléèmes avec lui."
                    Le vendeur lui demande si c'est lui qui va égorger le mouton. Le collègue répond qu'il n'égorge pas de mouton, qu'il n'aime pas voir les bête souffrir. Le vendeur se tourne alors vers ma copine et lui dit : "Ya madame hada kebch chaâbi, iheb enass. Chouffi, aâynih k'houla, ichouff fel dalma. Chouffi, rassou byad ki radjlih. Chouffi, essouf s'hiha, tadjabdiha ma tatnahech. Chouffi, wadnih, hachek, habtin. Chouffi, snanou kbar machi taâ l'hlib. Aândou khams snin wa mvaccini, ma a*andak ma tkhafi, madame.".
                    Le collègue lui demande s'il a le carnet de vaccin du mouton. Le vendeur ignore sa question. Il demande encore ce que mange le mouton. Le vendeur se tourne vers lui et lui dit " "Yakoul el gort kima khawtou, ida ghadak, chrilou pizza fel week-end.". C'est le vendeur qui est maâdi, finalement !
                    La copine dit que le mouton lui plaît, qu'il a une tête sympathique. Elle me demande mon avis. Je lui dis qu'il a l'air bien portant et en bonne santé et qu'il a le poids qu'elle recherche, qu'il plaira certainement à sa maman.

                    Après, un dernier examen du mouton men el fouq wal taht et un marchandage de dix minutes, tout le monde se met d'accord et le marché est conclu. Bassaha wal baraka !
                    On prend le mouton et on quitte le souk.

                    Arrivés à la voiture, on constate que le mouton est trop grand pour la voiture. Wach ndirou ?
                    Le collé"ue nous demande : "Vous voyez ces camionnettes là-bas? Oui, on les voit. "Vous voyez les conducteurs à l'intérieur?". Oui, on les voit. "Eh bien ce sont des clandestins". Wach rak tassana, va nous en chercher un !

                    Après un autre marchandage, un clandestin consent à transporter le mouton jusqu'à la maison. Enfin, on va rentrer ! L'odeur au souk est insupportable.
                    Le collègue monte avec nous dans la voitures. Ma copine et moi, nous le regardons avec de gros yeux. "Wach kayen ?". Kifach wach kayen, tu laisses le clandestin seul avec le mouton. S'il le vole. Et même s'il n'a pas l'intention de le voler, comment va-t-il savoir oû l'emmener ! "Je n'y ai pas pensé, je vais monter avec lui et lui montrer le chemin." Yafham kiheb, macha' Allah !

                    Le mouton est bien arrivé à destination. La mère de ma copine a fait un youyou en le voyant. Elle nous a retenus pour le déjeuner, sauf le clandestin qu'elle ne connaît pas.
                    Je suis rentrée fatiguée mais contente de ma journée. J'ai bien ri.

                    Mon père a raison de dire que le marché du bétail n'est pas fait pour les femmes. Moi, je dis qu'il n'est pas fait non plus pour certains hommes.

                    Makhlouqiate
                    Le 30 octobre 2011

                    -----
                    Toujours agréable à relire, Mes amitiés à Makhlouka
                    Dernière modification par BeeHive, 29 septembre 2013, 19h31.

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                    • #11
                      Makhlouka

                      Tu viens ou je viens te chercher
                      tchek tchek tchek

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                      • #12
                        Bonsoir Aloha,

                        Makhlouka me manque beaucoup avec ses écrits, j'espère qu'elle nous lira et qu'elle passera nous poster un de ces textes qu'on adore lire.

                        Elle a certainement trouvé un berger
                        qui veut + qu'elle se connecte
                        Ca, ca m'étonnerai beaucoup, Makhlouka est indomptable et ne se fera pas mener par une baguette .
                        Mais si elle est absente c'est qu'elle a sans doute mieux et plus intéressant à faire, que du bonheur inchallah pour elle
                        Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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                        • #13
                          InchaAllah que du bonheur pour elle. C est un plaisir de la relire

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                          • #14
                            Le prix du mouton en hausse à l'approche de Aid al-Adha

                            L'achat n'est pas une oblIgation alors pourquoi vouloir faire comme le voisin ?????
                            Voila le souci chez nous tous dans la frime
                            Ahhhhhhhhhh faire un barbecue du melfouf le jour de L'Aid et pourquoi pas un autre jour

                            Aussi le mouton de l'Aid et fait pour l'offrande la sadeka
                            Combien partage ce dit mouton ????
                            Pas beaucoup je crois ......

                            Perso je n'achete pas de mouton je donne l'equivalent aux neccessiteux en Algerie
                            car en France il y a beaucoup d'aides

                            Sinon je le fete comme tous le monde en famille .....

                            Bonne fete a vous et gaffe aux indigestions

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                            • #15
                              j'ai vraiment rit en lisant cette makhloukia, jamais je ne tarirai d'éloges sur toi Makhlouka, merci avec deux ans de retard.

                              meric aussi à toi Bee
                              La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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