Aux Etats-Unis, l’inégalité salariale entre hommes et femmes commence très tôt: les petits garçons sont plus nombreux à toucher de l'argent de poche que les petites filles. Et ils gagnent davantage d'argent.
Une étude de l’organisation Junior Achievement relayée par Slate.com révèle que les inégalités hommes-femmes n’attendent pas l’âge adulte pour se déclarer. Quand 67% des garçons âgés entre 8 ans et 18 ans reçoivent de l’argent de poche aux Etats-Unis, seules 59% des filles en touchent.
Mais l’injustice ne s’arrête pas là: les adolescents, même s’ils participent moins aux tâches ménagères, sont mieux «rémunérés» que leurs sœurs, cousines, ou amies filles.
Est-ce la même chose en France?
Une étude du CSA, publiée en 2012, montre que parmi les adolescents qui reçoivent de l'argent de poche, 69% sont des filles. Les garçons seraient-ils moins bien lottis? Difficile à dire. Si en 2012 le sondage ne le précise pas, les parents donnaient, en 2009, 20,80 euros par mois à leurs fils, et seulement 17,30 euros à leurs filles. Mais à l'époque, Rue 89 doutait de la «validité de ce sondage, dans la mesure où son panel restreint (à peine plus de 500 sondés) signifie une marge d’erreur non négligeable».
Peut-être les filles sont-elles plus nombreuses à recevoir de l'argent de poche, mais en de plus petites sommes? C’est ce qu’affirmait déjà l’Insee en 2001:
«Globalement, la proportion de bénéficiaires est un peu plus élevée pour les filles que pour les garçons, avec un taux de diffusion égal à 75% au lieu de 73%. En revanche, le montant moyen par bénéficiaire est un peu plus faible, de l’ordre de 3.000 francs (457 euros) pour les premières au lieu de 3.130 francs (477 euros) pour les seconds. Les écarts ne sont toutefois guère significatifs.»
Comme aux Etats-Unis, les parents français ont tendance à récompenser la participation de leurs enfants aux tâches ménagères en leur donnant un peu d’argent.
Et l'on constate que les filles et les garçons ne s’affairent pas aux mêmes choses à la maison. Dans une reproduction des schémas, 69% des filles contre 54% des garçons font la vaisselle, le ménage, et le rangement. En revanche, 42% des garçons se retrouvent à laver la voiture, contre seulement 19% des filles. Le jardinage et l'arrosage est également moins confié aux filles, à qui l'on fait appel pour garder les enfants.
A en croire Gai McGrath, de la banque australienne Westpack, cette répartition des tâches pourrait bien être la raison des écarts de «rémunération» entre filles et garçons:
«Certaines tâches ménagères ont tendance à avoir une plus grande valeur monétaire, comme tondre la pelouse.»
Alors, que faut-il faire? Mieux payer les filles qui font la vaisselle, ou leur confier la tondeuse? Ou ne pas choisir et faire comme les 14% de parents (en France, en 2012) qui ne donnent pas d’argent de poche à leurs enfants?
Mais soyons positifs, cette situation a un avantage. Oui: les petites filles s’habituent à ce qui pourrait bien être leur quotidien plus tard: gagner moins que leurs maris, et passer plus de temps à faire la cuisine ou passer l'aspirateur qu’eux. Quel bel avenir
State
Une étude de l’organisation Junior Achievement relayée par Slate.com révèle que les inégalités hommes-femmes n’attendent pas l’âge adulte pour se déclarer. Quand 67% des garçons âgés entre 8 ans et 18 ans reçoivent de l’argent de poche aux Etats-Unis, seules 59% des filles en touchent.
Mais l’injustice ne s’arrête pas là: les adolescents, même s’ils participent moins aux tâches ménagères, sont mieux «rémunérés» que leurs sœurs, cousines, ou amies filles.
Est-ce la même chose en France?
Une étude du CSA, publiée en 2012, montre que parmi les adolescents qui reçoivent de l'argent de poche, 69% sont des filles. Les garçons seraient-ils moins bien lottis? Difficile à dire. Si en 2012 le sondage ne le précise pas, les parents donnaient, en 2009, 20,80 euros par mois à leurs fils, et seulement 17,30 euros à leurs filles. Mais à l'époque, Rue 89 doutait de la «validité de ce sondage, dans la mesure où son panel restreint (à peine plus de 500 sondés) signifie une marge d’erreur non négligeable».
Peut-être les filles sont-elles plus nombreuses à recevoir de l'argent de poche, mais en de plus petites sommes? C’est ce qu’affirmait déjà l’Insee en 2001:
«Globalement, la proportion de bénéficiaires est un peu plus élevée pour les filles que pour les garçons, avec un taux de diffusion égal à 75% au lieu de 73%. En revanche, le montant moyen par bénéficiaire est un peu plus faible, de l’ordre de 3.000 francs (457 euros) pour les premières au lieu de 3.130 francs (477 euros) pour les seconds. Les écarts ne sont toutefois guère significatifs.»
Comme aux Etats-Unis, les parents français ont tendance à récompenser la participation de leurs enfants aux tâches ménagères en leur donnant un peu d’argent.
Et l'on constate que les filles et les garçons ne s’affairent pas aux mêmes choses à la maison. Dans une reproduction des schémas, 69% des filles contre 54% des garçons font la vaisselle, le ménage, et le rangement. En revanche, 42% des garçons se retrouvent à laver la voiture, contre seulement 19% des filles. Le jardinage et l'arrosage est également moins confié aux filles, à qui l'on fait appel pour garder les enfants.
A en croire Gai McGrath, de la banque australienne Westpack, cette répartition des tâches pourrait bien être la raison des écarts de «rémunération» entre filles et garçons:
«Certaines tâches ménagères ont tendance à avoir une plus grande valeur monétaire, comme tondre la pelouse.»
Alors, que faut-il faire? Mieux payer les filles qui font la vaisselle, ou leur confier la tondeuse? Ou ne pas choisir et faire comme les 14% de parents (en France, en 2012) qui ne donnent pas d’argent de poche à leurs enfants?
Mais soyons positifs, cette situation a un avantage. Oui: les petites filles s’habituent à ce qui pourrait bien être leur quotidien plus tard: gagner moins que leurs maris, et passer plus de temps à faire la cuisine ou passer l'aspirateur qu’eux. Quel bel avenir
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