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Dix distractions anodines proscrites en Iran

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  • Dix distractions anodines proscrites en Iran

    Six jeunes Iraniens viennent d'être écroués pour avoir réalisé un lipdub du tube Happy. Dans le pays de Hassan Rohan, d'autres activités qui nous paraissent anodines euvent avoir de graves conséquences.

    La loi islamique chiite en vigueur en Iran regorge d'interdits stricts qui contraignent les Iraniens, mais aussi les étrangers en déplacement sur le territoire dirigé par le religieux modéré Hassan Rohani.
    Dans ce régime avare en matière de libertés individuelles, encore plus envers les femmes (la Constitution iranienne affirme que la vie d'une femme ne vaut que la moitié de vie d'un homme), certaines distractions ne sont pas tolérées. L'Express a listé dix interdictions troublantes.

    1. Réaliser un lipdub
    Six Iraniens (trois hommes et trois femmes, non voilées) ont dansé et chanté sur la chanson Happy de Pharrell Williams, et posté la vidéo sur internet. Ce faisant, ils ont, selon la police, "heurté la sensibilité du public." Le hashtag #FreeHappyIranians a été créé par les internautes pour exprimer son soutien envers les six Iraniens sur la twittosphère


    2-Sortir les cheveux au vent
    La loi islamique en vigueur dans la République d'Iran impose aux femmes le port du voile dans les lieux publics. Récemment, une campagne virtuelle lancée par une journaliste iranienne exilée à Londres enjoignait ses compatriotes à poster des selfies sur Facebook sans voile, dans les rues d'Iran, l'unité de "moralité" continue de sévir. Elle n'hésite pas à distribuer des amendes ou à arrêter les femmes jugées mal voilées.

    3. Suivre le Mondial 2014 en couple
    A l'approche de la Coupe du monde au Brésil, les autorités iraniennes ont d'ores et déjà pris des dispositions pour empêcher les femmes et les hommes de suivre un match ensemble dans une salle de cinéma. Des salles seront donc réservées à la projection des matchs aux hommes et d'autres aux femmes. Ces dernières n'ont pas le droit de se rendre dans les stades quand des joueurs de sexe masculin sont sur le terrain, officiellement pour protéger leur dignité face au comportement parfois "vulgaire" des hommes.

    4. Promener son chien
    "Un comportement occidental contraire aux moeurs islamiques." Voilà comment les autorités iraniennes considèrent le fait d'avoir un chien. Les propriétaires de boules de poils sont prévenus: "La police agira contre ceux qui promènent leur chien dans les rues, les voitures transportant des chiens seront également saisies." Les Iraniens sont donc dans l'obligation de sortir leur animal en cachette, risquant à chaque instant d'écoper d'une amende et de voir leur fidèle compagnon confisqué. Quant aux chiens errants, ils sont abattus en pleine rue par la police.

    5. Se faire la bise
    La pratique est si courante en Occident. Deux, trois ou quatre bises, si parfois on hésite, en Iran, la loi est claire: tout contact physique entre un homme et une femme qui ne sont pas de la même famille est interdit. Résultat: l'actrice Leila Hatami, qui a montré l'étendue de son talent dans le film Une Séparation, a fortement échauffé les musulmans conservateurs en faisant la bise au président du Festival de Cannes, Gilles Jacob. Leila Hatami est accusée d'être allée à l'encontre de la "chasteté" de la société. Le vice-ministre de la Culture iranien a jugé cette attitude "inappropriée". Quant à Gilles Jacob, il a tenté de calmer la polémique via Twitter.

    6. Chatter
    Si Gilles Jacob peut s'exprimer sur Twitter en toute impunité, cela est moins évident en Iran. Les réseaux sociaux sont régulièrement bloqués, de même que YouTube et d'autres sites populaires, car jugés contraires aux valeurs islamiques ou hostiles à l'Iran. Beaucoup de citoyens utilisent donc des VPN (Virtual private networks) pour déjouer la censure. En 2012, en vue des élections législatives, les autorités iraniennes étaient allées jusqu'à couper l'accès à Google et à Gmail, guidées par le désir de mettre en place un intranet limité au territoire national et d'ainsi reprendre le contrôle d'internet.
    L'utilisation de WhatsApp est aussi sujette à de vives polémiques. L'application a été rachetée par Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, d'origine juive. "Un sioniste américain", selon le Comité d'évaluation des contenus criminels sur l'Internet, une administration iranienne qui fait partie du puissant système judiciaire du pays, qui a demandé l'interdiction de cette application. Toutefois, le président Hassan Rohani n'a pas soutenu cette volonté.

    7. Faire une bataille d'eau
    Durant l'été 2011, la police iranienne avait procédé à des arrestations à la suite d'une grande bataille d'eau organisée dans un parc au nord de Téhéran pendant le ramadan. Le rassemblement avait été orchestré via Facebook; les participants ont pu s'amuser et se rafraîchir à l'aide de pistolets à eau en plastique pendant quelques heures avant que la police n'intervienne. Certaines personnes arrêtées ont même été obligées de s'exprimer publiquement à la télévision... et d'avouer que le jeu avait un caractère sexuel et politique.

    8. Prendre des photos
    Passionnée par l'Iran, Clotilde Reiss, étudiante française de 24 ans à l'époque des faits, en 2009, s'était rendue à Ispahan. Là, elle a participé à des manifestations, et a pris des photos avec son téléphone portable. Elle a envoyé un mail en direction de Téhéran pour raconter, images à l'appui, ce qu'elle avait vu dans la ville du nord du pays. La police a alors accusé la jeune femme d'espionnage, l'enfermant dans la prison d'Evin, à Téhéran (dont le livre à succès de Marina Nemat, Prisonnière à Téhéran, raconte les terribles conditions de détention). Clotilde Reiss a été gardée en détention pendant un mois et demi.
    L'horreur se répète en septembre 2009, alors que trois touristes belges sont emprisonnés à Evin pour avoir pénétré et photographié une zone militaire aux alentours de Semnan, à l'ouest de la capitale. Leur libération est finalement survenue le 8 décembre 2009.

    9. Filmer
    Il n'y a pas que des photographes malheureux. En 2007, Stéphane Dudoignon, un chercheur, a été assigné à résidence pour avoir filmé une cérémonie religieuse dans le province du Sistan-Baloutchistan (l'une des 31 provinces iraniennes, au sud du pays). De même, la Franco-Iranienne Mehrnoushe Solouki a été détenue à Evin pendant un mois pour avoir réalisé un documentaire. Leurs cas ne sont pas isolés.

    10. Parler de sexe
    La cinéaste (et peintre) Mitra Farahani a été arrêtée en Iran, directement à sa descente d'avion en provenance de Paris. Les autorités lui reprochaient son film Tabous, sorti en 2004, qui traite le sujet du désir sexuel - et surtout comment la société iranienne le frustre.

    l'express fr

  • #2
    Heureusement ils peuvent encore repirer...à quand la proscription du rire !!!!:22:
    Always on the sunny side.....

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    • #3
      Un pays ou il fait pas bon d y vivre

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