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La maternelle a du mal à lutter contre les inégalités

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  • La maternelle a du mal à lutter contre les inégalités

    L’école maternelle « épanouissante » pour les enfants s’efface au profit d’une « vraie » école pour apprendre et pour combattre les inégalités. Une affaire complexe.

    Quand Vincent Peillon relance l’accueil des tout-petits, en janvier 2013, il porte dans son cartable une étude toute fraîche sur les performances des élèves de cours préparatoire. L’une des conclusions a de quoi le conforter : « En 2011 comme en 1997, les élèves scolarisés à deux ans ont des performances supérieures en moyenne à celle des élèves scolarisés à trois ans » (1). Mais il s’agit aussi de réduire les inégalités. « La scolarisation précoce doit donc être développée en priorité dans les écoles situées dans un environnement social défavorisé ». L’affaire semble entendue : la scolarisation précoce et assidue favorise de meilleurs résultats par la suite. Priorité aux enfants les plus fragiles, qui ne parlent pas beaucoup français chez eux ou qui ont moins accès à la culture.

    Mais à regarder de plus près, les généreuses intentions se heurtent aux conditions pratiques… jusqu’à produire l’effet inverse de celui qui était espéré. Christophe Joigneaux, maître de conférences à l’université Paris-est Créteil, a justement consacré une thèse à la question.

    Des obstacles matériels

    « On a mis en avant l’importance du langage, au cœur des apprentissages. Pour cela, on a préconisé des dispositifs pédagogiques. Mais en réalité, on peut rarement les mettre en place. Et lorsqu’on le fait, cela peut enfoncer les plus fragiles dans leurs difficultés… »

    Le chercheur s’appuie sur des observations en classe. Il relève en particulier les obstacles matériels aux petits groupes, censés faire parler tous les enfants… Car en grand groupe, ce sont souvent les mêmes qui prennent la parole. « Les enseignants doivent se concentrer sur cinq ou six enfants. Mais avec 35 enfants, ils sont sans cesse en train d’intervenir pour réguler les activités des autres. Pour qu’ils puissent être occupés, en semi-autonomie, ils utilisent notamment des fiches, avec des tâches de plus en plus exigeantes. Mais des enfants, pas prêts ou plus fragiles, peuvent se retrouver trop seuls et en plus grande difficulté. »

    Une seconde étude, parue en 2014, questionne d’ailleurs l’efficacité des apprentissages précoces ou trop mécaniques. Elle porte les acquis des élèves de CE2 qui avaient été évalués en cours préparatoire. La DEPP constate une légère dégradation des performances et pose l’hypothèse que les « compétences de stock » (connaissances du code, des règles grapho-phonologiques, des nombres…) sont nécessaires mais ne suffisent pas pour la réussite scolaire future.

    De là à interroger aujourd’hui le bien-fondé d’une approche technique, visant à rendre les enfants plus précoces dans leur métier d’élèves, ou une approche plus éducative, favorisant le jeu, l’expression, le sens… Les nouveaux programmes, en gestation pour une application en 2015, doivent en principe préciser ce qu’il faut faire. Mais encore faut-il se mettre d’accord sur ce qu’on attend des élèves et des compétences à évaluer.

    Le film Lundi c’est violet, un an en maternelle montre pour la première fois une classe de tout-petits (dans le quartier des Minguettes, à Vénissieux), filmée pendant un an. Vendredi 26 septembre à 23h55 sur France 3 Rhône-Alpes, Alpes, Auvergne Provence Alpes et Côte d’Azur

    (1) Septembre 2013 : étude de la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance.


    le progrès fr

  • #2
    Un groupe de 35 ?? C est enorme !!!

    je trouve dommage d engager les enfants dans la competititvité si jeune.....
    Quand profitent ils de leur enfance et innocence ????

    chaque enfant est different et si certain jacassent comme des poules à 2 ans, d autres ne. S y mettront que plus tard....

    a force de tous vouloir les faire entrer dans une case, j ai le sentiment que bcp n aiment pas ce systeme...ce qui se fait ressentir sur la durée.....
    Always on the sunny side.....

    Commentaire


    • #3
      Bonjour,

      Je trouve aussi qu'un groupe de 35 élèves c'est énorme !!!

      Si certains enfants sont prêts, motivés et aptes à apprendre dès l'âge de deux ou trois ans, d'autres le seront un peu plus tard. Pourquoi est-ce que trois ans devrait être une norme rigide et intransgressible ?

      j ai le sentiment que bcp n aiment pas ce systeme
      Oui parents comme instits, ce système ne satisfait personne.

      Commentaire

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