L'ARABOSCOPE ( courrier international ) - Le ministre de l’Information koweïtien victime de la "Star Academy"
L’information est à la une de la presse koweïtienne. Le ministre de l’Information koweïtien, Mohammed Abdallah Abou Al-Hassan, le seul ministre chiite de l’émirat, a présenté sa démission dimanche 2 janvier. Le quotidien Al Rai Al-Aam relate simplement les conditions de ce départ alors que son confrère Al-Watan consacre plusieurs articles au sujet.
Al-Hassan, nommé à son poste en juillet 2003, devait comparaître lundi 3 janvier devant une commission parlementaire afin de répondre aux questions de trois députés islamistes sunnites de tendance salafiste, une ligne dure de l’islam, au sujet de "négligences" concernant sa gestion du ministère. Ses accusateurs lui reprochent d’avoir autorisé, en novembre 2004, la tenue de concerts de musique pop durant la fête de l’Aïd-el-Fitr, qui marque la fin du ramadan, mois du jeûne musulman. En particulier, les services du ministre avaient permis aux organisateurs de la Star Academy version arabe de réaliser au Koweït un épisode de l’émission diffusée par la chaîne satellitaire libanaise LBCI. Cette initiative avait soulevé un tollé, le ministre se retrouvant accusé de s’écarter du "cadre licite" dans lequel devraient s’insérer les émissions de variétés. Ses trois détracteurs ont vu dans cette autorisation "une atteinte à la morale islamique de la société koweïtienne".
Mais derrière le débat musical, ce sont bel et bien des tensions interconfessionnelles qui semblent poindre. Le ministre incriminé s’est d’ailleurs bien gardé de présenter cette affaire comme relevant d’un conflit de nature religieuse. "J’ai remis ma démission non pas pour éviter de servir mon pays ou par crainte d’interrogatoires politiques, mais pour préserver le Koweït de tiraillements politiques dont nous serions tous perdants", a notamment écrit Al-Hassan dans sa lettre de départ. Mais d’un autre côté, le chef du gouvernement koweïtien, le cheikh Sabah Al-Ahmad, a insisté sur le fait que "cette démission sert l’unité nationale et coupe l’herbe sous le pied de ceux qui cherchent à provoquer des tensions interconfessionnelles, notamment entre chiites et sunnites", peut-on lire dans Al-Watan.
Suite: http://www.courrierinternational.com...nce=chroniques
Qui a dis que les parlementaires arabes n'avait aucun pouvoir
L’information est à la une de la presse koweïtienne. Le ministre de l’Information koweïtien, Mohammed Abdallah Abou Al-Hassan, le seul ministre chiite de l’émirat, a présenté sa démission dimanche 2 janvier. Le quotidien Al Rai Al-Aam relate simplement les conditions de ce départ alors que son confrère Al-Watan consacre plusieurs articles au sujet.
Al-Hassan, nommé à son poste en juillet 2003, devait comparaître lundi 3 janvier devant une commission parlementaire afin de répondre aux questions de trois députés islamistes sunnites de tendance salafiste, une ligne dure de l’islam, au sujet de "négligences" concernant sa gestion du ministère. Ses accusateurs lui reprochent d’avoir autorisé, en novembre 2004, la tenue de concerts de musique pop durant la fête de l’Aïd-el-Fitr, qui marque la fin du ramadan, mois du jeûne musulman. En particulier, les services du ministre avaient permis aux organisateurs de la Star Academy version arabe de réaliser au Koweït un épisode de l’émission diffusée par la chaîne satellitaire libanaise LBCI. Cette initiative avait soulevé un tollé, le ministre se retrouvant accusé de s’écarter du "cadre licite" dans lequel devraient s’insérer les émissions de variétés. Ses trois détracteurs ont vu dans cette autorisation "une atteinte à la morale islamique de la société koweïtienne".
Mais derrière le débat musical, ce sont bel et bien des tensions interconfessionnelles qui semblent poindre. Le ministre incriminé s’est d’ailleurs bien gardé de présenter cette affaire comme relevant d’un conflit de nature religieuse. "J’ai remis ma démission non pas pour éviter de servir mon pays ou par crainte d’interrogatoires politiques, mais pour préserver le Koweït de tiraillements politiques dont nous serions tous perdants", a notamment écrit Al-Hassan dans sa lettre de départ. Mais d’un autre côté, le chef du gouvernement koweïtien, le cheikh Sabah Al-Ahmad, a insisté sur le fait que "cette démission sert l’unité nationale et coupe l’herbe sous le pied de ceux qui cherchent à provoquer des tensions interconfessionnelles, notamment entre chiites et sunnites", peut-on lire dans Al-Watan.
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Qui a dis que les parlementaires arabes n'avait aucun pouvoir

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