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Six mois avec sursis pour avoir vécu 25 ans sous l'identité d'un autre

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  • Six mois avec sursis pour avoir vécu 25 ans sous l'identité d'un autre

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    NICE (AFP) - Un Algérien sans-papier de 55 ans qui avait usurpé pendant 25 ans l'identité d'un inconnu de nationalité française afin de pouvoir rester en France a été condamné mardi à six mois de prison avec sursis et 2.000 euros d'amende avec sursis par le tribunal correctionnel de Nice.

    L'affaire remonte à 1982, lorsque le prévenu, qui vivait clandestinement en France, a décidé de se faire établir une fausse identité en utilisant des papiers d'identité qu'il avait trouvés.

    L'homme, né en Algérie en 1949 dans une famille de harkis, était venu s'installer en France avec ses parents alors qu'il était adolescent. Après avoir commis un vol, il avait été expulsé à l'âge de 17 ans avant de revenir clandestinement vivre et travailler en France.

    Après avoir gardé plusieurs années un portefeuille trouvé dans une boîte de nuit où il travaillait, il a fini par utiliser le permis de conduire qui s'y trouvait pour se faire établir de nouveaux papiers, endossant l'identité d'un certain Alain Cousinou, citoyen français. Il a ainsi vécu pendant 25 ans sur la Côte d'Azur, menant une vie paisible d'agent de sécurité, sans être démasqué.

    En octobre 2006, cet Algérien a été entendu devant le tribunal correctionnel de Nice après avoir été victime d'un vol à main armé dans l'exercice de son métier. Erreur fatale: il a oublié son passeport au greffe du tribunal qui a mis au jour la mystification en partant à la recherche du véritable Alain Cousinou, mort en 2002 à Paris.

    Après huit mois d'enquête, les services de police ont arrêté vendredi à Nice le faux Alain Cousinou. Il a été jugé en comparution immédiate "pour faux et usage de faux" car il venait à nouveau de se procurer les papiers d'un autre pour se faire établir une nouvelle identité.

    L'homme, dont toute la famille a obtenu la nationalité française, va pouvoir présenter une demande d'autorisation de séjour à la préfecture et enfin reconnaître sa fille âgée de huit ans.
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