Bonjour
FRANCE VOISINE – De riches Français cachent leur argent en Suisse. Et des Helvètes font le chemin inverse.
«J’ai pris la décision de m’installer en France voisine pour des questions surtout pécuniaires», explique Bastien, 28 ans. Le jeune diplômé genevois possède la double nationalité franco-suisse. Pour lui, pas de doute: «Tout coûte moins cher de l’autre côté!» Et travailler en Suisse lui permet d’avoir une qualité de vie qu’il estime «très convenable». Si le chanteur Johnny Halliday a choisi l’exode en Suisse pour payer moins d’impôts, certains Helvètes font le chemin inverse, en quête d’une vie moins chère. Alimentation, assurances et prestations sociales: la comparaison, selon lui, est vite faite. «J’ai un petit revenu et je paie donc une cotisation à la sécurité sociale à laquelle j’ajoute 90 euros par mois de complémentaire. Cela m’offre une meilleure couverture qu’en Suisse.» Léa* a aussi traversé la frontière. «J’ai pu acquérir un logement en 2004 pour un prix que je n’aurais jamais trouvé en Suisse. Et plus besoin de fonds propres!» Selon des agences immobilières d’Annemasse, de Thoiry et d’Evian, 20% des transactions immobilières se font avec des Hélvètes. «Cependant, il faut aller de plus en plus profondément dans le territoire français, indique l’employée d’une agence, car les prix deviennent presque équivalent à la Suisse, de nos jours.» «Les Français travaillent en Suisse, les Suisses habitent en France, bientôt, il n’y aura plus de frontière», conclut Léa.
Shahïn Ammane
*prénom d’emprunt
FRANCE VOISINE – De riches Français cachent leur argent en Suisse. Et des Helvètes font le chemin inverse.
«J’ai pris la décision de m’installer en France voisine pour des questions surtout pécuniaires», explique Bastien, 28 ans. Le jeune diplômé genevois possède la double nationalité franco-suisse. Pour lui, pas de doute: «Tout coûte moins cher de l’autre côté!» Et travailler en Suisse lui permet d’avoir une qualité de vie qu’il estime «très convenable». Si le chanteur Johnny Halliday a choisi l’exode en Suisse pour payer moins d’impôts, certains Helvètes font le chemin inverse, en quête d’une vie moins chère. Alimentation, assurances et prestations sociales: la comparaison, selon lui, est vite faite. «J’ai un petit revenu et je paie donc une cotisation à la sécurité sociale à laquelle j’ajoute 90 euros par mois de complémentaire. Cela m’offre une meilleure couverture qu’en Suisse.» Léa* a aussi traversé la frontière. «J’ai pu acquérir un logement en 2004 pour un prix que je n’aurais jamais trouvé en Suisse. Et plus besoin de fonds propres!» Selon des agences immobilières d’Annemasse, de Thoiry et d’Evian, 20% des transactions immobilières se font avec des Hélvètes. «Cependant, il faut aller de plus en plus profondément dans le territoire français, indique l’employée d’une agence, car les prix deviennent presque équivalent à la Suisse, de nos jours.» «Les Français travaillent en Suisse, les Suisses habitent en France, bientôt, il n’y aura plus de frontière», conclut Léa.
Shahïn Ammane
*prénom d’emprunt