Désirer, est ce nécéssairement souffrir?

[Virginie]

stranger

je pense plutôt que le désir ne fait pas souffrir et qu"effectivement la souffrance on se l'impose à soi même "parce qu'on le vaut bien

Oupss, c'est intéressant ce que tu dis là ! Tu peux développer ton point de vue ? Merci.

[stranger011]

virginie

la souffrance est purement mentale.
je dirais même plus, si on souffre c'est que d'une certaine manière on accepte de souffrir, sinon on ferait en sorte soit de combler le désir inassouvi, soit s'il est "inateignable" d'arrêter de se torturer...
enfin je pars du principe que "quand on veut on peut" donc rien est impossible! et accepter de souffrir -je parle de souffrance psychologique!-c'est être un peu maso.

[jongar]

C'est un raccourci trop simplicite!
Le désir se caractérise par la souffrance!
Prenons un exemple
Je veux aller à Bora Bora (désir), j'en meurs d'envie (souffrance +/- importante mais souffrance quant même), j'y penses tout le temps, je plannifies, j'ai hâte, mais j'ai pas l'argent, mais j'y penses plus j'y penses plus j'en ai envie (plus je souffre de ne pas pouvoir avoir les moyens d'y aller)...Un beau jour j'arrive enfin a y aller (chouette j'ai gagné au loto) et vlan, c'était moyen enfin pas si terrible que ça!
Mais mon désir d'y aller ma motivé a faire les démarches nécessaires pour pouvoir y aller, et plus ça m'embêté (souffrance++) plus j'en avais envie!

Donc oui j'accepte de souffrir, mais parce que cela renforce mon desir d'avoir la chose, ça fait durer le plaisir...
Si je pouvais aller a Bora Bora en claquant des doigts, je n'aurais pas connu ce desir la, avec cette force ceci

[Ibn Adam]

Souffrir en désirant est plus encourageant que de ne pas désirer ou presque pas !

Désirer, c'est vivre. vous pouvez me croire, la vie peut être très ennuyeuse sans désirs (de toute sortes...) alors...

[Adhrhar]

C'est la periode que dure l'envie, l'inclinaison vers la chose/l'être, qui fait croitre le desire.

Pourtant le désir disparait dés qu'il est satisfait. Or le désir c'est la vie (quand on ne désir plus rien, on ne vie plus, ... c'est la fin des carottes). Tant qu'il y a du désir il y a la vie. Donc "l'interêt du désir" se situe avnt sa safisfaction. Alors du coup si l'attente avant la satisfaction du désir est une soufrance, cette soufrance est un plaisir ...
Dans ce raisonnement "la souffrance" de l'attente est plaisir. Pourtant c'est aussi souffrance ...

[NAWATT]

citation:

s'il est une chose qu'on puisse désirer toujours et obtenir quelquefois, c'est la tendresse humaine

Bonjour tout le monde

[stranger011]

le désir ne fait pas vraiment souffrir, c'est l'attente qu'il soit comblé qui fait souffrir ; la frustration
la base, la naissance du désir est probablement inconsciente et liée à manque
et puis il y a également des objets dont on ne veut jamais se séparer par ce qu'il ont une importance particulière à nos yeux
. sérieusement, certains d'entre vous on peut-être gagné des trophées (même à 2 balles, ... justement ceux à deux balles) qui n'ont pas de valeurs marchande mais qui pour vous représente quelque chose, donc vous avez le désir de le garder.
cependant, s'il n'est pas conscient comment pourrait-il faire souffrir? c'est totalement paradoxal!
la souffrance est purement mentale.

[Virginie]

Ce n'est pas clair pour moi, dans ma tête alors je vais d'abord fouiller et voir si je trouve des articles qui reprennnent l'idée qui me vient.
Je ne pense pas que la souffrance soit automatiquement un pendant du désir. je crois au contraire que la souffrance engendrée par le désir n'est que la stimulation d'un réflexe acquis par l'éducation que nous avons simplement omis de mettre en cause et que nous nous infligeons inconsciemment. On doit donc pouvoir s'en libérer ou du moins, la canaliser, neutraliser sa toxicité.
Je cherche et je reviens sur le sujet si Dieu veut.
Bonne journée à toutes et à tous.

[renaissance]

On pourrait penser que dès lors que l’on satisfait un désir, la plénitude apparaît. Mais en réalité, le désir n’est-il pas mélange de manque et d’insatisfaction ?Il n’y aurait donc aucuns désirs réalisables, aucunes satisfactions possibles ? Pourtant, quand je mange une pomme, ne suis-je pas satisfait ? Mais alors, le désir fait-il nécessairement souffrir ?Qu’en est-il en réalité ?

Pour approfondir cette idée il faut tous d’abord poser les questions ; "Qu’est-ce que Désirer ?", "Qu’est-ce que souffrir ? ", "Sont-ils compatibles ? "; Puis " Le désir est-il un manque perpétuel ? ", Où nous verrons le Desiderium, et le désir du désir. Et enfin "Qu’en est-il du désir amoureux ? ", Où nous traiterons du mythe d’Eros, de l’amour non réciproque, et du désir du corps de l’autre.



"Qu’est-ce que Désirer ? "


« Je désire cette voiture/ je désire partir en Espagne. »

Souhait de la réalisation de ce voyage ou de la possession de cette voiture. Cela engendre un manque ; puisque l’on ne possède pas l’objet du désir (voiture, voyage), il nous manque.

Il peut nous conduire à l’obsession, on peut devenir capable de tout pour éprouver ce sentiment de satisfaction un instant.

Ex ; Mon désir le plus fort est d’avoir une montre en or, je la vole, et comme j’ai commis un acte illégal, je vais en prison.

Dans ce cas le désir peut s’apparenter à une pulsion, il nous pousse à nous opposer aux lois, aux règles de la société.

Donc le désir pose problème, et dans les cas les plus extrêmes, comme le crime passionnel, peut nous rendre très dangereux.

On peut distinguer plusieurs types de désir par exemple, désirer une pomme n’est pas la même chose que désirer une personne.



"Je désire une pomme. "

On la veut, on l’a, on la mange. Comme on peut le croire, on éprouve une satisfaction, on a assouvi son désir, mais aussitôt le manque nous reprend.

En satisfaisant ce désir, j’ai aussi détruit l’objet du désir. Quand on satisfait un manque, on en crée un aussitôt.

La seule chose que l’on ne peut détruire alors, c’est le désir lui-même.



Pour ce qui est de "désirer une personne" ; on la désire, mais on ne doit pas la détruire, sinon on détruit le désir lui-même. Dans le cas du désir amoureux, tout est plus complexe. Ici, le désir c’est la pauvreté et la richesse. Quoique l’on désire, même en amour, le manque est toujours là.



Pour le désir d’amitié, c’est différent du désir amoureux, mais implique toujours le désir d’une personne.

L’amitié se définit comme une bienveillance réciproque. On désire que l’autre nous désire du bien. On recherche le désir de l’autre, on désire une amitié vertueuse.



Avec tout ce que l’on vient de voir, on peut dire que le désir est l’essence de l’homme, et aussi un cercle infini, qui nous pousse vers de buts, à tout mettre en œuvre pour avoir l’objet du désir. Une personne qui ne désire plus, est quasiment vouée à la mort.



Il ne faut pas confondre le désir et le besoin.

Le besoin a un caractère de nécessité. Ex ; les besoins vitaux sont nécessaires à l’organisme. "J’ai besoin de boire" est différant de "je désire boire du jus d orange".

Le besoin cesse lorsqu’il est satisfait. Ainsi, on ne désire pas respirer, c’est un besoin naturel qui se règule seul.

Pour définir "Désirer" en quelques lignes ;

"Désirer" ; c’est souhaiter la possession d’un objet de désirs, tout en ayant une sensation de manque, même après la satisfaction de ce manque. Donc désirer est l’essence de l’homme, qui pousse à faire des choses, et c’est aussi un cercle infini, où l’on ne retrouve jamais de pleine satisfaction.



"Qu’est-ce que Souffrir ? "


Dans la souffrance chez l’homme, on peut clairement en différencier deux types ; la souffrance morale et la souffrance physique.



La souffrance physique ; "J’ai mal au bras, car je me suis cognée contre un mur. "

La douleur est généralement provoquée par un choc, une lésion, sur une partie de notre corps.

Ces deux mots sont d’ailleurs associés, douleur et souffrance.

Mais dans la souffrance, il y a une dimension que l’on ne retrouve pas dans la douleur ; c’est-à-dire que souffrir implique aussi subir. Souffrir c’est en quelque sorte supporter une douleur, l’endurer.

Ex ; "Je souffre de la faim" ; je suis obligée de la supporter même si j’ai mal.



Souvent cette souffrance physique implique une souffrance morale ou montre une souffrance morale (par exemple ; Les gens qui se mutilent, provoque une souffrance physique mais à la base la souffrance est morale, généralement le rejet de son corps.)

Mais dans la plupart des cas la souffrance morale est à l’origine d’un sentiment ou d’une émotion difficile à supporter, et même d’un traumatisme (ex ; j’ai perdu un proche, je souffre : ce qui ne se retransmet pas forcément par le physique, la souffrance est morale.)

Cette même douleur peut aussi être provoquée par une insatisfaction, un manque (ex ; "Je désirais plus d’amour de ta part. " ; le manque, provoque de grosse souffrance morale, surtout quand cela se produit dans l’enfance, et peut entraîner tout un tas de maladie psychologique.)



La souffrance est le total contraire de la joie, tous les gens qui souffrent, qui doivent supporter un mal autant physique que moral, sont donc tous malheureux.



Pour résumer, je dirais :

"Souffrir" ; c’est supporter, subir des maux, autant physiques que moraux, et qui aboutissent tous au manque de bonheur.



"Sont-ils compatibles ? "


Les mots "Désirer" et "Souffrir" peuvent être compatibles dans le sens où ; Quand l’on désire quelque chose on ressent toujours une insatisfaction, un manque, même après avoir assouvit son désir. Et quand l’on souffre, moralement, cela peut-être à l’origine d’un manque ou d’une insatisfaction. Le désir peut donc provoquer de la souffrance.



En effet le désir comme "essence de l’homme" n’est pas opposé au manque, il en est la preuve même, car si le manque n’était pas constant dans le désir ; il ne pousserait pas l’homme à toujours désirer plus, et parfois même à désirer des choses impossibles.



"Mais alors aucun désir ne peut être satisfait ? "


En reprenant l’image du Desiderium, on peut se demander ce qui nous pousse à détruire l’objet du désir, et à ne pas le garder indéfiniment près de nous. Mais le désir que l’on éprouve pour cet objet nous amène à le détruire, car le désir entraîne le désir.

Alors si je veux encore désirer, je dois détruire l’objet, ce qui provoque un manque et me pousse à le combler par un autre désir.

Le seul désir que l’on ne peut détruire, c’est le désir de désir


Le désir est donc un manque perpétuel ; un cercle infini basé sur le manque et la recherche de satisfaction. Mais dans le désir aucune satisfaction n’est possible, sinon il ne pourrait être définit comme "l’essence de l’homme" par Spinoza.

C'EST PHRASE NE SONT PAS DE MOI? MAIS PAR EUX JE VOULER VOUS EXPRIMER CE QUI EST LE DESIRE PAR RAPPORT A LA SOUFFRANCE

[Adhrhar]

innocence
Mon désir ici et maintenant c'est de lire ton texte qui a l'aire interessant. Comme il est long je remet ça à plus tard. Donc mon désir va se prolonger ...

[absente]

Pourtant le désir disparait dés qu'il est satisfait....
Or le désir c'est la vie (quand on ne désir plus rien, on ne vie plus, ... c'est la fin des carottes). Tant qu'il y a du désir il y a la vie. Donc "l'interêt du désir" se situe avnt sa safisfaction. Alors du coup si l'attente avant la satisfaction du désir est une soufrance, cette soufrance est un plaisir ...
Dans ce raisonnement "la souffrance" de l'attente est plaisir. Pourtant c'est aussi souffrance ...

D'une façon générale, le plaisir est nécessaire au bonheur, et on le recherche tout en fuyant la douleur.
Pourtant parfois, nous traitons le bien comme un mal, car il faut fuir un plaisir léger qui aurait pour conséquence une douleur.
Par exemple, l'amour est la suppression d'un manque, mais peut entraîner la douleur du fait qu'une union est impossible.

[shamsdine]

bonjour tous le monde

bonjour innocence , ta disseration était si bien rédigé que j'ai lu avec beaucoup d'interet , vous dite que le desir peut conduire a l'obssession , pour ma part ce n'est plus du desir mais une nevrose obsessionnelle , quand vous dite que le desir pousse a voler une montre ce n'est plus du desir mais du banditisme , le crime passionnel ne releve plus du desir mais de la folie , quand on tue , on perd toute notion de subjectivité et d'objectivité on est deconnecté de la réalité
vous abordez le theme de la souffrance en seconde lecture , souffrance morale et souffrance physique definit comme somatique et psychosomatique , je vous donne un exemple ,un homme a qui on a amputé de sa jambe, membre inferieur suite a une gangrene , vous dira j'ai mal aux doigts de pied definit dans le jargot des medecins comme membre fantomes ,alors que son pied , sa cheville , et sa jambe n'existe plus , cette douleur ou cette demengeaison n'existe plus , que dans l'imagination de l'esprit de cet homme , c'est dire lorsque l'esprit veut nous faire croire les choses , l'iréel devient vérité , existentialiste
vous dite par la suite une tres belle phrase " le seul desir que l'on peut detruire c'est le desir du desir" je developperai plus tard
dans le second paragraphe " le desir est donc un manque perpetuel...etc pour ma part de mon point de vue personnel , je mettrai à la comprehension du mot désir une nuance , entre désirer et souhaiter
DESIRER = tendance consciente a vouloir un objet = affirmation=volonte de ...
SOUHAITER =désirer que quelque chose se produise=espoir=attente
car je désir pour moi voudra dire j'ai arreter mon choix sur tel chose la prochaine etape c'est l'acquisition de cette chose , le conditionnement de mon esprit attend la concretisation de ce desir
pour le souhait dans mon esprit il n'en demeurre qu'un reve , qu'un objectif a atteindre , un projet non delimité dans le temps et l'espace , donc il n'y a pas obligation de resultat , l'esprit s'accomode a dire plus tard nous pouvons attendre il n'y a pas urgence l'esprit n'est pas pressé et ne sera pas contrarié
et pour conclure je reprendrai votre phrase "le seul desir que l'ont peut detruire c'est le desir du desir" cela s'explique tout simplement par la raison , cela s'appelle etre raisonnable , quand l'homme est raisonnable , il n'est plus esclave de ses pulsions et de ses desirs qui parfois pousse l'homme a l'extreme limite du deraisonnable et de l'absurde comme le crime pationnel ou l'achat pathologique et l'endettement jusqu' a la moelle des os, l'homme devient sujet de ce qui lui vient de l'exterieur , et ce qui l'entoure et non une source qui irradie de lui vers l'exterieur
j'attire l'attention des amis que cette signification doit etre souligner , je fais une distinction pour ma part entre desir et besoin physiologique , afin que l'homme sache ce qui est vital et ce qui est accessoire , l'homme n'est pas venu au monde avec tout ce qui est accessoire il se l'est construit ça serait dommage qu'il redevienne esclave de ce qu'il a confectioné ou créait , et c'est justement ce qui demeurre souvent des desirs , mais si l'homme est doué de raison analytique , il pourrait s'assagir et s'en passait sans souffrir , car il aurait la faculté et la sagesse d'expliquer a ses sens et a ses pulsions , calmez-vous restons en harmonie ce produit ne sera pas pour nous , le prophete saw disait accrois ta raison , tu sera proche de ton seigneur" donc l'accessoir qui te fait tant defaut et qui te donne tant d'envie et de souffrance paraitra futile a tes yeux car ton ame et si grande , c'est la raison qui apaisent nos pulsion et calme la ferveur du desir quand on perd la raison on devient fou et on commet des crimes pationnel justement car la raison a ceder la place au desir , c'est ta rasion l'ami qui t'expliquera qui n'est nul point de souffrir de ce que tu n'a pas mais sois heureux avec ce que tu a
l'ami stranger011 afin qu'on me reproche pas d'etre hors sujet je conclue si la raison de l'homme est raisonnable le desir ne demeurera a ses yeux que subjective par consequent ne saurait le faire souffrir