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N'arrivant pas à éditer son roman, un handicapé moteur lance un appel de détresse

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  • N'arrivant pas à éditer son roman, un handicapé moteur lance un appel de détresse

    Son histoire est un roman….Il faudrait avoir une détermination en fer pour avoir résisté comme il l'a fait…J’espère qu’on lui viendrait en aide pour qu’il puisse réaliser son rêve.

    =
    Ghebraoui Slimane est né en 1979, il est handicapé moteur. Ses deux mains sont paralysées à un degré avancé et il ne peut maîtriser physiquement l’écrit. Vu l’impossibilité pour lui de tenir un stylo convenablement et d’écrire lisiblement, il quitta l’école prématurément. Articulant difficilement, il nous apprend cet épisode de sa vie.
    Personne, encore moins les responsables de l’éducation et les autorités en général, qu’il n’a pas manqué de solliciter, pourtant, selon lui, ne lui est venu en aide pour combler un tant soit peu ce dont la nature l’a privé. Pourtant, des soins indiqués dans pareil cas et des écoles spécialisées pour dépasser ce handicap et prétendre à sa part du savoir pour ne pas rester en marge de la société devraient bien exister. Ce jeune homme, originaire du village Mesroub, dans la région de Mekla, n’a pourtant pas perdu espoir. Ses efforts personnels l’ont amené à pouvoir se servir d’un ordinateur et de préparer un diplôme en tamazight. Hélas, même avec cette ébauche, qu’on imagine très pénible pour lui, il n’est pas au bout de ses peines. Ayant réussi à écrire un roman dans sa langue maternelle, il bute devant des difficultés, surtout financières, pour son édition. Souffrant du peu d’égards de tous ceux qu’il a sollicités et du manque d’orientation, Slimane en est toujours à trimballer son manuscrit sous le bras sans trouver un éditeur attentif à son ardent désir qui est celui de pouvoir goûter au fruit de son travail et pourquoi pas se lancer dans une carrière d’écrivain. A compte d’auteur, notre interlocuteur nous dit, à nous qui le présumons d’emblée, que c’est du domaine de l’utopie pour lui qui est dans le dénuement total et c’est par le biais de notre journal qu’il lance un appel à tout éditeur ou autre, les autorités particulièrement, pouvant l’aider à avoir la part active qu’il veut avoir dans la société et dans la vie. De la volonté, il en a à revendre ainsi que le désir de participer à l’évolution des choses dans notre société. Cela est facilement décelable à travers le choix du sujet qu’il a choisi de traiter dans ce qui est son premier roman qu’il a intitulé Thadjalt dhemis (la veuve et son fils) qui traite du problème de la femme. “Cette dernière, nous dira-t-il, est éternellement victime chez nous, de surcroît quant elle est soumise à des situations particulières, comme le divorce ou le veuvage, d’où le regard trop sévère de la société. Elle est toujours mal vue quel que soit son comportement.” C’est justement un cas de ce genre, tout à fait captivant et illustratif, que notre ami nous narre à travers l’histoire d’une jeune femme dont le mari a perdu la vie en tentant de défendre le village qu’ils habitent, attaqué par une bande de voleurs. La femme, très belle et très jeune et refusant de se remarier, a fini par réintégrer son domicile parental car ne pouvant plus supporter les injustices et les reproches complètement imaginaires dont elle fait l’objet. Sa vie devient un véritable cauchemar. Pour pouvoir subvenir à ses besoins, élever son enfant et lui donner une éducation, elle se met au services de ses voisins pour lesquels elle travaillera, ainsi que son fils qui a fini par quitter les bancs de l’école prématurément, faute de moyens. Ce dernier, Nouva, s’est vu même refusé la main de la fille qu’il aime, Thiziri, avec laquelle il a noué une histoire d’amour, pour la marier à un homme riche du même village. Notre auteur termine son récit par une pointe d’optimisme, puisque le fils a fini par devenir un grand bijoutier respecté de tous et a pu se défaire, lui et sa mère, de la misère. “Même dans l’écriture, il faut toujours entretenir l’espoir, apprendre à ne pas courber l’échine et lutter devant les situations difficiles.” Ce roman, dont toutes les parties sont illustrées par des dessins, représente l’un des sujets parmi les innombrables qui caractérisent notre société et notre époque que Slimane voudrait aborder en usant de sa langue maternelle, une manière pour lui de participer au développement de celle-ci. Mais pour cela plus d’égards et d’aide sont nécessaires, ce qui est loin de l’être présentement. La seule oreille attentive qui aurait été sensible à ses déboires est celle du directeur de la Maison de la culture de Tizi-Ouzou qui aurait promis, selon notre interlocuteur, “de faire quelque chose”. Il espère vivement que cette promesse ne sera pas vaine.

    - Le soir d'Algerie
    Dernière modification par Thirga.ounevdhou, 20 janvier 2007, 15h14.

  • #2
    il n'est pas le seul, la plupart des auteurs en langue kabyle se voient rencontrer des difficultés pour editer leurs travaux !

    mais c'est vrai que son cas inscite plus a l'aider pour récompenser tous ses efforts et il a effectivement choisi un thème interessant !

    il faut aussi comprendre les editeurs, les gens ici s'interessent que peu à la litterature kabyle !! peut etre du coté des etudiants du departement tamazight !!
    et c'est certainement du a la non maitrise de la langue en ecrit !

    j'espere que son histoire aura une fin aussi heureuse que celle du personnage agougil !!

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