Bonsoir
GENEVE – De mémoire de juriste, on n’avait jamais vu le Tribunal fédéral (TF) rendre un tel verdict.
«Il est rare qu’une femme soit condamnée pour harcèlement sexuel», déclare maître Jacques Barillon. Pour l’avocat, coauteur du livre «Le nouveau Code de la sexualité», c’est la peur du ridicule qui empêche les hommes d’agir lorsqu’ils sont victimes de tels actes. Le TF a pourtant pris fait et cause, hier, en faveur d’un cadre «mobbé» par sa directrice. Les faits remontent à 2003. De juillet à novembre, un manager d’une grande société de courrier rapide, basée à Genève, est harcelé par sa directrice. D’abord sous la forme de SMS et de MMS à caractère sexuel. Ensuite par des attouchements. Sa patronne finit même par le plaquer contre un mur. Face aux refus réitérés de son employé, celle-ci se venge en montant une cabale au sein de la société. Mark* sombre alors dans la dépression et l’insomnie. Il se confie à son médecin et à des amis. Lorsqu’il reçoit sa lettre de congé en novembre 2003, il fait opposition. C’est le début d’une longue procédure qui a pris fin hier. «Nous sommes très satisfaits de ce jugement sans précédent, affirme Diana Zehnder, avocate de Mark, surtout que les juges ont basé leur verdict essentiellement sur les témoignages de l’entourage de mon client.» Ainsi, le manager harcelé obtient plus de 84 000 fr. d’indemnités pour licenciement abusif et tort moral. Le TF confirmant un premier verdict de la Cour d’appel des prudh’hommes.
Shahïn Ammane
* Prénom fictif
GENEVE – De mémoire de juriste, on n’avait jamais vu le Tribunal fédéral (TF) rendre un tel verdict.
«Il est rare qu’une femme soit condamnée pour harcèlement sexuel», déclare maître Jacques Barillon. Pour l’avocat, coauteur du livre «Le nouveau Code de la sexualité», c’est la peur du ridicule qui empêche les hommes d’agir lorsqu’ils sont victimes de tels actes. Le TF a pourtant pris fait et cause, hier, en faveur d’un cadre «mobbé» par sa directrice. Les faits remontent à 2003. De juillet à novembre, un manager d’une grande société de courrier rapide, basée à Genève, est harcelé par sa directrice. D’abord sous la forme de SMS et de MMS à caractère sexuel. Ensuite par des attouchements. Sa patronne finit même par le plaquer contre un mur. Face aux refus réitérés de son employé, celle-ci se venge en montant une cabale au sein de la société. Mark* sombre alors dans la dépression et l’insomnie. Il se confie à son médecin et à des amis. Lorsqu’il reçoit sa lettre de congé en novembre 2003, il fait opposition. C’est le début d’une longue procédure qui a pris fin hier. «Nous sommes très satisfaits de ce jugement sans précédent, affirme Diana Zehnder, avocate de Mark, surtout que les juges ont basé leur verdict essentiellement sur les témoignages de l’entourage de mon client.» Ainsi, le manager harcelé obtient plus de 84 000 fr. d’indemnités pour licenciement abusif et tort moral. Le TF confirmant un premier verdict de la Cour d’appel des prudh’hommes.
Shahïn Ammane
* Prénom fictif
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