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ILS SAIGNENT LE PAYS EN ENGRANGEANT DES CENTAINES DE MILLIARDS DE DINARS le butin noir d'une mafia

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  • ILS SAIGNENT LE PAYS EN ENGRANGEANT DES CENTAINES DE MILLIARDS DE DINARS le butin noir d'une mafia

    Entre 2010 et 2015, les transactions commerciales non facturées se sont élevées à plus de 270 milliards de DA.
    Pas besoin de se questionner sur l'échec de l'opération de bancarisation des fonds de l'informel lancée, il y a deux ans. Les barons de l'économie parallèle ne sont pas décidés à rentrer dans les rangs. A lâcher le morceau aussi facilement. Ils ne céderont que quelques miettes du gâteau. Ce n'est pas sur eux que le gouvernement doit compter pour faire vibrer leur fibre nationaliste, qu'ils ont depuis longtemps piétinée pour la troquer contre des «poignées» de milliards de dinars, pour faire face à la dégringolade des prix du pétrole qui a sévèrement impacté l'économie du pays.
    L'informel ne connaît pas les crises. Les mafieux prospèrent par tous les temps. Ils font leur beurre, encore plus lorsque, ceux qui se retroussent les manches et vivent à la sueur de leur front tirent la langue. C'est le cas en ce moment où leur pouvoir d'achat est laminé par les hausses incessantes des produits de consommation de base.
    Les bilans se succèdent sans annoncer le moindre signe d'un arrêt de l'hémorragie qui vide de son sang l'économie nationale. Rien que pour le premier semestre de l'année 2017, près de 70 milliards de dinars de transactions illégales ont été mises au grand jour par les pouvoirs publics. «Le montant global des transactions commerciales sans factures décelées par les services de contrôle du ministère du Commerce a atteint 68,84 milliards de DA au 1er semestre 2017, alors que des marchandises d'une valeur de 4,75 milliards de DA ont été saisies», avait déclaré le mois dernier le directeur général de la régulation et de l`organisation des activités au ministère du Commerce, Abdelaziz Aït Abderrahmane. Un constat qui renseigne sur la force de frappe et la capacité de nuisance dont dispose le secteur de l'informel qui, paradoxalement, enregistre des gains toujours aussi faramineux même en période de crise financière. L'offensive est massive.
    Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Entre le mois de janvier et la fin du mois de juin de l'année en cours, 917 923 interventions ont été effectuées. Les 120.145 infractions qui s'en sont suivies ont débouché sur 113 373 poursuites judiciaires. 6877 commerces ont fait l'objet de fermetures. Des statistiques qui confirment que le phénomène est d'une grande ampleur et que les dégâts que subit l'économie nationale à travers ce type de business lui portent un énorme préjudice. Un exercice pérenne.
    Les statistiques l'attestent. A titre d'exemple les services du département de feu Bakhti Belaïb ont fait état, au début du mois d'août 2016, du chiffre d'affaires engrangé par la mafia de l'informel: plus de 41 milliards de dinars durant les six premiers mois de l'année dernière.«Le chiffre d'affaires dissimulé de transactions commerciales non facturées, mises au jour par les services du ministère du Commerce au 1er semestre 2016, a augmenté à 41,64 milliards DA contre 31,51 milliards de dinars durant la même période de 2015», avait indiqué le ministère du Commerce dans un communiqué publié le 2 août 2016. Un fléau. Il s'apparente à un nuage de sauterelles qui détruit tout sur son passage. Phénomène qui porte la griffe d'une mafia qui ne cible par contre que les billets de banque. Elle les engrange à une vitesse supersonique. Vu le montant des chiffres partiellement révélés, il faut y croire. Une bagatelle de 2 400 milliards de centimes a été brassée par les barons de l'informel en trois mois, en 2016, dans des transactions commerciales sans factures au moment où l'Etat est en quête du moindre sou afin de renflouer ses caisses. «Le chiffre d'affaires dissimulé de transactions commerciales sans factures, mis au jour par les services de contrôle du ministère du Commerce, a atteint plus de 24 milliards de dinars durant le 1er trimestre 2016», indiquent des statistiques rendues publiques par ce département ministériel. Le chiffre d'affaires est en constante progression. L'année 2015 a été particulièrement rentable. Le chiffre d'affaires dissimulé de transactions commerciales sans factures avait atteint plus de 64 milliards de dinars, soit une hausse de près de 10% par rapport à l'année 2014. En l'espace de cinq ans, entre 2010 et 2015, les transactions commerciales non facturées se sont élevées à plus de 270 milliards de DA. Des chiffres qui montrent que la bataille livrée par le gouvernement à l'informel, est loin d'être gagnée. Les moyens mis en oeuvre pour combattre cette hydre à sept têtes ont révélé l'inefficacité du dispositif mis en place. La saignée continue.
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)

  • #2
    Les moyens mis en oeuvre pour combattre cette hydre à sept têtes ont révélé l'inefficacité du dispositif mis en place. La saignée continue.
    Tu m'étonnes!oeilfermé
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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    • #3
      Je me demande comment le ministère du commerce a obtenu ces chiffres:
      entre 2010 et 2015, les transactions commerciales non facturées se sont élevées à plus de 270 milliards de DA
      soit en moyenne 45 milliards de DA par an. 4500 milliards de centimes. C'est beaucoup ?? ...de zéros. Cela représente à peine 350 millions d'Euros. Rapporté au PIB, le montant des transactions commerciales non facturées recensées par le ministère du commerce représente à peu près 0,26%, soit le quart de 1% du PIB (156 milliards de dollars en 2016).

      Alors des deux choses l'une:
      – ou le ministère du commerce considère que ses statistiques sont en gros fiables, et dans ces conditions, l'activité commerciale informelle atteint un niveau qui peut être considéré plus ou moins inacceptable mais n'est pas pour autant alarmant (cela contre toute évidence, tout bon sens et tout ce que l'on constate dans les "grandes places" commerciales du pays.)

      – ou que l'on a là des statistiques largement sous-estimées, et le ministère du commerce doit plutôt s'inquiéter de l'état de ses structures chargées à la fois de collecter de telles informations et de contrôler le respect de la réglementation qui régit les activités commerciales. Il pourra ainsi trouver une bonne explication pour "l'inefficacité du dispositif mis en place...".
      "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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