par Christian Humbert - Un cambrioleur a déposé plainte pour des lésions corporelles infligées par le chien policier qui l'avait arrêté. Il a été débouté.
Il est l’un des acteurs discrets de la lutte contre la criminalité: le chien d’un gendarme vaudois a pisté, intercepté et mordu un cambrioleur ukrainien. Pour avoir fait son job, il s’est retrouvé indirectement accusé de lésions corporelles graves par Me Arnaud Thiery. Mais l’avocat a été doublement muselé: par le Ministère public, qui a classé l’affaire, puis par le Tribunal cantonal, qui ne voyait pas de justification à cette plainte tardive.
En pleines vacances, l’été 2016, deux voleurs qui opéraient dans des villas du Mont-sur-Lausanne ont été repérés et pris en chasse par trois gendarmes et un chien. C’est ce dernier qui a flairé un des malfrats, caché dans les hautes herbes, alors que son complice s’évaporait dans la nature. Le canidé a foncé sur Nicolas*, qui s’est débattu en décochant des coups de pied. Mais le chien, qui a mordu le voleur à la cuisse gauche et au bras droit, n’a pas lâché prise. Le jeune Ukrainien, qui avait déjà été condamné six mois plus tôt à Lausanne, a été appréhendé et soigné.
Assisté de Me Thiery et d’un interprète, le cambrioleur a subi trois interrogatoires, sans jamais se plaindre des circonstances de son arrestation. Ce n’est qu’en mars dernier qu’il a évoqué un «traumatisme psychologique» et a déposé plainte pour rien de moins que des lésions corporelles graves, nullement démontrées aux yeux de la justice, et abus d’autorité.
*Prénom d’emprunt
Plainte déposée trop tardivement
L'Ukrainien a affirmé s'être agenouillé et avoir levé les bras pour se rendre, accusant le gendarme d'avoir délibérément lâché son chien sur lui. «Aucun indice n'accrédite cette thèse trop tardive», a jugé la Chambre de recours pénale, en confirmant le classement. Tout au plus aurait-elle pu admettre une plainte pour lésions corporelles simples déposée dans les trois mois. Mais pas huit mois après l'arrestation.
20 minutes
Il est l’un des acteurs discrets de la lutte contre la criminalité: le chien d’un gendarme vaudois a pisté, intercepté et mordu un cambrioleur ukrainien. Pour avoir fait son job, il s’est retrouvé indirectement accusé de lésions corporelles graves par Me Arnaud Thiery. Mais l’avocat a été doublement muselé: par le Ministère public, qui a classé l’affaire, puis par le Tribunal cantonal, qui ne voyait pas de justification à cette plainte tardive.
En pleines vacances, l’été 2016, deux voleurs qui opéraient dans des villas du Mont-sur-Lausanne ont été repérés et pris en chasse par trois gendarmes et un chien. C’est ce dernier qui a flairé un des malfrats, caché dans les hautes herbes, alors que son complice s’évaporait dans la nature. Le canidé a foncé sur Nicolas*, qui s’est débattu en décochant des coups de pied. Mais le chien, qui a mordu le voleur à la cuisse gauche et au bras droit, n’a pas lâché prise. Le jeune Ukrainien, qui avait déjà été condamné six mois plus tôt à Lausanne, a été appréhendé et soigné.
Assisté de Me Thiery et d’un interprète, le cambrioleur a subi trois interrogatoires, sans jamais se plaindre des circonstances de son arrestation. Ce n’est qu’en mars dernier qu’il a évoqué un «traumatisme psychologique» et a déposé plainte pour rien de moins que des lésions corporelles graves, nullement démontrées aux yeux de la justice, et abus d’autorité.
*Prénom d’emprunt
Plainte déposée trop tardivement
L'Ukrainien a affirmé s'être agenouillé et avoir levé les bras pour se rendre, accusant le gendarme d'avoir délibérément lâché son chien sur lui. «Aucun indice n'accrédite cette thèse trop tardive», a jugé la Chambre de recours pénale, en confirmant le classement. Tout au plus aurait-elle pu admettre une plainte pour lésions corporelles simples déposée dans les trois mois. Mais pas huit mois après l'arrestation.
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