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L'ancien patron du collège de Saussure affirme avoir discuté avec l'enseignant après avoir été alerté par un élève.
Le temps passe et les éléments s'accumulent dans l'affaire Ramadan. Ces dernières semaines, plusieurs témoignages genevois sont venus s'ajouter aux plaintes françaises pour viol. Quatre anciennes élèves ont relaté avoir subi des abus de la part de leur enseignant de l'époque. Puis un homme a affirmé avoir prévenu la direction lorsqu'il était étudiant après avoir appris que deux de ses amies avaient eu des relations sexuelles avec Tariq Ramadan.
Aujourd'hui, l'ancien directeur du Collège de Saussure Jean-Jacques Forney témoigne à nouveau dans la presse. D'après la «Tribune de Genève», «il affirme avoir mis en garde Tariq Ramadan» après avoir été alerté par un élève. Il explique que les souvenirs exacts de cet épisode ont mis du temps à revenir à sa mémoire, les faits datant du début des années '90. Le retraité nie n'avoir rien fait et regrette qu'on le lui reproche.
Tariq Ramadan a nié
Dans un premier temps, Jean-Jacques Forney avait indiqué avoir été mis au courant, mais n'avoir rien entrepris vis-à-vis de Tariq Ramadan puisque les jeunes femmes n'avaient pas porté plainte. Il affirme désormais avoir convoqué son enseignant afin d'avoir une discussion avec lui: «Je l'ai confronté à ces accusations. (...) L’intéressé a nié formellement les faits. Je l’ai alors solennellement enjoint de s’abstenir désormais de toute rencontre seul à seul avec ses élèves. Je l’ai rendu attentif aux risques et aux sanctions qu’il encourait si de nouvelles dénonciations devaient me parvenir ou si une plainte était déposée.»
L'ancien directeur reconnaît n'avoir pas été plus loin faute d'un témoignage direct d'une victime. Il souligne avoir agi ainsi afin de respecter la vie privée de la jeune femme. «On peut estimer aujourd’hui qu’il aurait fallu faire plus. J’ai fait ce que j’ai jugé possible, compte tenu des éléments dont je disposais et espérant que mon avertissement solennel serait entendu.»
Excuses
Jean-Jacques Forney se défend d'avoir favorisé Tariq Ramadan, alors doyen. Il réfute également avoir banalisé l'affaire. L'ancien directeur de Saussure se dit touché par les révélations au sujet de son ex-doyen: «Je suis (...) bouleversé par l’exposé des souffrances qu’elles ont subies et par le courage de leur démarche. Mon espoir est que la libération de leur parole contribue à la nécessaire prise de conscience de la gravité de tels abus.»
Du côté des élèves aujourd'hui adultes, c'est l'incompréhension qui règne. Deux d'entre eux se disent choqués de constater que leur parole de jeune n'a pas été prise en considération, qu'elle n'a pas fait le poids face aux dénégations de l'enseignant.
(mpo)
Le temps passe et les éléments s'accumulent dans l'affaire Ramadan. Ces dernières semaines, plusieurs témoignages genevois sont venus s'ajouter aux plaintes françaises pour viol. Quatre anciennes élèves ont relaté avoir subi des abus de la part de leur enseignant de l'époque. Puis un homme a affirmé avoir prévenu la direction lorsqu'il était étudiant après avoir appris que deux de ses amies avaient eu des relations sexuelles avec Tariq Ramadan.
Aujourd'hui, l'ancien directeur du Collège de Saussure Jean-Jacques Forney témoigne à nouveau dans la presse. D'après la «Tribune de Genève», «il affirme avoir mis en garde Tariq Ramadan» après avoir été alerté par un élève. Il explique que les souvenirs exacts de cet épisode ont mis du temps à revenir à sa mémoire, les faits datant du début des années '90. Le retraité nie n'avoir rien fait et regrette qu'on le lui reproche.
Tariq Ramadan a nié
Dans un premier temps, Jean-Jacques Forney avait indiqué avoir été mis au courant, mais n'avoir rien entrepris vis-à-vis de Tariq Ramadan puisque les jeunes femmes n'avaient pas porté plainte. Il affirme désormais avoir convoqué son enseignant afin d'avoir une discussion avec lui: «Je l'ai confronté à ces accusations. (...) L’intéressé a nié formellement les faits. Je l’ai alors solennellement enjoint de s’abstenir désormais de toute rencontre seul à seul avec ses élèves. Je l’ai rendu attentif aux risques et aux sanctions qu’il encourait si de nouvelles dénonciations devaient me parvenir ou si une plainte était déposée.»
L'ancien directeur reconnaît n'avoir pas été plus loin faute d'un témoignage direct d'une victime. Il souligne avoir agi ainsi afin de respecter la vie privée de la jeune femme. «On peut estimer aujourd’hui qu’il aurait fallu faire plus. J’ai fait ce que j’ai jugé possible, compte tenu des éléments dont je disposais et espérant que mon avertissement solennel serait entendu.»
Excuses
Jean-Jacques Forney se défend d'avoir favorisé Tariq Ramadan, alors doyen. Il réfute également avoir banalisé l'affaire. L'ancien directeur de Saussure se dit touché par les révélations au sujet de son ex-doyen: «Je suis (...) bouleversé par l’exposé des souffrances qu’elles ont subies et par le courage de leur démarche. Mon espoir est que la libération de leur parole contribue à la nécessaire prise de conscience de la gravité de tels abus.»
Du côté des élèves aujourd'hui adultes, c'est l'incompréhension qui règne. Deux d'entre eux se disent choqués de constater que leur parole de jeune n'a pas été prise en considération, qu'elle n'a pas fait le poids face aux dénégations de l'enseignant.
(mpo)
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