Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Fastfoods, crèmeries…: L’informel fait florès la nuit

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Fastfoods, crèmeries…: L’informel fait florès la nuit

    Eviter coute que coute les contrôleurs des impôts. Telle pourrait être la devise des commerçants informels qui activent la nuit. Le phénomène confiné aux vendeurs de thé, s’étend aux fastfoods, crèmeries et autres lieux de restauration rapide. Ils sont nombreux à ne pas déclarer leur activité aux impôts et lèvent les rideaux à la tombée de la nuit.

    Alger rêve depuis longtemps d’une vie nocturne, les vendeurs informels la lui offrent volontiers mais dans la discrétion. A la nuit tombée, généralement à 22h00, ils ouvrent boutique. De la vente de sandwichs, aux glaces en passant par les crêpes tout y est. D’autres proposent des jus de fruits pressés ou des sorbets en tous genres. Et ces lieux ne désemplissent.

    A El Madania, ils sont plus d’une dizaine dans la majorité s’est spécialisée dans la vente des sandwichs à base de galettes de pains traditionnels (matlouaa). Très prisé, le casse-croute se vend entre 100 DA et 250 DA, selon la garniture. Pour la plus simple, elle contient du fromage, du pâté de volaille et du maïs. Le prix peut même dépasser les 300 DA pour chaque surplus d’ingrédient.

    Amine, qui a loué un local en l’aménageant vend plus de 200 galettes par jour. « C’est assez rentable et le bénéfice peut facilement dépasser les 50.000 DA la journée », confie-t-il. Selon lui, les clients en raffolent. Mais il s’inquiète toutefois de la concurrence qui se fait de plus en plus présente. « Certains préparent les galettes de pain eux-mêmes et en outre ils ne paient pas de loyer. Leurs prix sont très concurrentiels », s’inquiète-t-il.

    Un peu plus loin, Oussama propose également les mêmes sandwichs. Il affirme que malgré le nombre important de magasins ouverts dans les environs, il arrive à fidéliser ses clients. Quand à la question de leur soumission aux impôts, certains se défilent délicatement alors que d’autres refusent catégoriquement de l’évoquer.

    Hormis les petites échoppes de thé et de fruits secs, gérées pour la majorité par les gens du sud, des glaces et des sorbets se vendent également le soir, dans de petits locaux. A Kouba ou encore à Ain Benian, ces commerces qui ouvrent au clair de lune ont réussi à s’attirer une clientèle, de plus en plus nombreuse. Au vieux Kouba, le magasin de glace lève le rideau à partir de 18 heures. « Les agents de contrôle ne passeront pas à partir de cette heure », assure El hachemi, employé par son ami gérant. « Nous sommes 4 employés et on ne s’en sort plus. Il nous faut plus d’aide pour réussir à servir tous les clients dans le temps », ajoute-t-il. Le gérant affirme fermer à 3 heures du matin. A

    El Madania, la crémerie de Bilal a toute une histoire. Le gérant a commencé à vendre des glaces dans la boulangerie de son père. Il s’est par la suite mis à son compte avec deux machines dans le petit garage de la maison. Deux ans plus tard, Bilal emploie plus de 8 jeunes et dispose de 12 machines à glaces. « Ils viennent de partout. De l’est comme de l’ouest d’Alger. Même si l’hiver est là, les clients sont fidèles et viennent déguster nos spécialités, surtout le petit suisse glacé », dit-il. Un employé affirme que la crémerie ne paie pas ses impôts. « Nous vendons le plus de glaces la nuit alors pourquoi risquer d’ouvrir la matinée et avoir affaire aux agents de contrôle ? », s’interroge Bilal. Même si son commerce n’est pas légal, il affirme respecter à la lettre les règles sanitaires et d’hygiène.

    Walid Souahi
    Sud-Horizons
    dz(0000/1111)dz
Chargement...
X