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Aïn El-Fouara, Gog et Magog, silence des islamo-conservateurs, et Aïn M’lila qui irrite les Saoudiens

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  • Aïn El-Fouara, Gog et Magog, silence des islamo-conservateurs, et Aïn M’lila qui irrite les Saoudiens

    Chronique du jour : CE MONDE QUI BOUGE

    hzerrouky
    Ces images de vidéos amateurs montrant un barbu en kamis détruisant consciencieusement, à l’aide d’un marteau et d’un burin, la statue représentant une femme de la fontaine Aïn El-Fouara à Sétif, prêteraient à sourire si elles ne venaient rappeler une triste et amère réalité.
    Mais avant, notons d’abord le silence radio des islamo-conservateurs toutes tendances confondues et de leurs relais médiatiques.
    Silence quand cette statue avait été ciblée une première fois un 22 avril 1997 par un attentat à la bombe perpétré par le GIA. Silence quand neuf ans plus tard – c’était un 22 février 2006 – elle a été endommagée à coups de marteau par un barbu. Et silence encore, lundi dernier, onze ans après 2006 et 20 ans après 1997.
    Ces trois tentatives de destruction en 20 ans semblent obéir à un cycle se répétant tous les neuf/dix ans en moyenne. Et il n’est pas impensable que les salafo-wahhabites – ces Yadjoudj et Madjoudj (Gog et Magog, ) des temps modernes, ne récidivent une quatrième fois.
    Cet acte terroriste n’est pas celui d’un dérangé mental, mais participe bel et bien du projet de destruction massive mis en pratique par Daech : à coups de masse et de perforateur, des statues de l’époque mésopotamienne, déboulonnées de leur socle dans le musée de Mossoul (Irak), avaient été réduites en miettes, et en dynamitant le site archéologique de Palmyre (Syrie), les djihadistes ont voulu effacer le passé historique et civilisationnel de ces deux pays. L’Algérie de la fin des années 1980 et du début des années 1990 a connu de telles pratiques destructrices. A-t-on oublié les mausolées saccagés – les tombes des deux princesses d’Alger (filles de Hassan pacha) à La Casbah par exemple – par des militants et sympathisants du FIS à la fin des années 1980 et au début des années 1990 ? A l’époque, il s’en était fallu de peu pour que le mausolée de Sidi Abderahmane ne subisse le même sort.
    Ce à quoi on a assisté à Sétif et ailleurs n’est donc pas nouveau. Dans le lointain moyen-âge musulman, les Mouahidine (Almohade), cette dynastie berbère qui régna sur une partie de l’Afrique du Nord et de l’Espagne aux 12e et 13e siècles et à laquelle se réfèrent des islamistes marocains, s’étaient illustrés au nom de la pureté islamique en détruisant toute création artistique non conforme à leur vision rétrograde du monde et en interdisant l’enseignement de la philosophie et toute pensée rationaliste. Il en fut ainsi quand se portant au secours des musulmans d’Espagne menacés par la Reconquista catholique, les Mouahidine avaient détruit dans Cordoue tout ce qui représentait pour eux une «bidaâ» (innovation), et imposé un ordre socio-religieux réactionnaire au motif que les musulmans d’Espagne s’étaient détournés de l’Islam. Les œuvres d’Ibn Rochd avaient été brûlées et le grand philosophe rationaliste poussé vers l’exil après avoir été contraint de réciter une profession de foi et de faire une «bay’a» (allégeance) aux Almohades.
    A Aïn M’lila, il s’agit de tout autre chose. Vendredi dernier, lors d’un match de football de division II, opposant l’équipe locale au Widad de Tlemcen, un tifo (banderole dans le langage des fouteux) présentant côte à côte Donald Trump et le roi Salmane Ben Abdelaziz, sur lequel était écrit en anglais «deux faces d’une même médaille», a fait le buzz sur les réseaux sociaux y compris dans la lointaine Arabie. Et cela a provoqué la colère des dirigeants saoudiens. «Nous sommes en train de confirmer les faits et nous réagirons en conséquence», a déclaré l’ambassadeur d’Arabie Saoudite à Alger. Voilà l’Algérie prévenue.
    Pourtant, les liens entre Américains et Saoudiens, notamment entre le prince héritier Mohamed Ben Salmane (MBS) et Jared Kushner, gendre et conseiller de Trump, dont la fondation finance la colonisation de la Cisjordanie occupée, sont de notoriété publique (lire à ce sujet le remarquable article d’Ibrahim Warde dans le Monde Diplomatique de décembre, intitulé «Alliances, Famille, Affaires, Singulière amitié entre Riyad et Washington»). De plus, Washington et Riyad sont liés par des traités militaires.
    Les Saoudiens sont donc mécontents. Mais alors, pourquoi n’agissent-ils pas avec la même vigueur face aux réactions des médias et sociétés civils occidentaux qui ne ratent aucune occasion pour épingler le royaume wahhabite ? Les a-t-on entendus menacer la puissante Amérique quand le Sénat et la Chambre des représentants américains ont voté la loi Jasta (Justice Against Sponsors of Terrorism Act) qui permet aux citoyens américains de poursuivre en justice les Etats qui auraient aidé les djihadistes ou quand la famille royale est l’objet d’articles et de reportages assassins de la part des grands médias français et britanniques ? Bien sûr que non. A suivre…
    H. Z.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    silence des islamo-conservateurs
    A quoi s'attendre d'autre?

    ils sont d'accord. Ils approuvent.

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    • #3
      Peut-on faire des commentaires quand un médecin fait une ablation de sein ?
      je suis à bord d'un autre .

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      • #4
        cette affaire à la con est surmédiatisée

        est-ce parce qu'il s'agit de la statut d'une femme? et que certains y voient une symbolique?

        est-ce parce qu'elle fait partie de l'identité de la ville de Sétif... millénaire, riche en histoire et connue pour ses traditions plutôt conservatrice?

        Est-ce un autre prétexte pour hurler au loup, à cette hypothétique islamisation de l'Algérie à coup de burin?

        je ne comprend pas que l'on puisse se scandaliser pour si peu, d'autres faits d'une extrême gravité sont en train de se produire, au quotidien et dans l'indifférence générale, comment peut-on passer son temps à guetter le moindre événement pour en faire un drame, alors que des drames, des scandales se produisent tout les jours, au vu et au su de tout le monde.

        je vous signale que l'économie est au plus mal, que la corruption gangrène le pays et tout ce qu'on trouve à faire, c'est s'émouvoir devant des seins en pierre qui ont disparu de la poitrine d'une femme nue placée là un siècle auparavant pour empêcher les musulmans de faire leur ablutions à cette fontaine.
        La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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        • #5
          Risk

          +1000

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          • #6
            Vride
            Peut-on faire des commentaires quand un médecin fait une ablation de sein ?
            Le même commentaire qu'on ferait pour la castration d'un homme.
            Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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            • #7
              Risk

              Un scandale n’efface jamais l'autre, un malheur n'efface pas un autre.

              Si le monde parle tant de cette affaire c'est parce qu'elle est grave.
              C'est une image qui frappe l'imagination que ce abou marteau et la statue qu'il dégrade.
              ca nous fait penser aux Talibans qui dynamitent les statues, les daech qui s'acharnent sur d'autres
              Je trouver cela sain qu'on en parle et qu'on en discute.

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              • #8
                Bachi,

                Tu peux rajouter qu'il n'y pas de concours dans le malheur. Chaque malheur vaut ce qu'il vaut et il est complètement idiot de vouloir les classer.

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                • #9
                  la poitrine d'une femme nue placée là un siècle auparavant pour empêcher les musulmans de faire leur ablutions à cette fontaine
                  le musulman a fini pas faire ses ablutions ailleurs ...mais, habitué par sa présence, il se lamente déjà pour sa probable absence

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                  • #10
                    C'est la suite logique dans la saga de la perte de nos trésors nationaux.
                    Au-delà du barbu fou par une doctrine destructrice je retiens la nonchalance de l'état à protéger la statue du datant 19ème siècle.
                    Même au temps de la décennie noire on n'osa la vandaliser.
                    L'Algérie de Bouteflika est faible, malade et blessée. Elle subit des attaques de toutes parts, d'une baleine bleue, de l'islamisme extrémiste concocté quelque part à Paris, Washington ou Tel Aviv et même des révisionnistes identitaires obnubilés par des nouveaux étendards dessinés ailleurs, ... le plus grave de ses enfants en manque de repères.
                    وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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                    • #11
                      L'Algérie de Bouteflika est faible, malade et blessée. Elle subit des attaques de toutes parts, d'une baleine bleue, de l'islamisme extrémiste concocté quelque part à Paris, Washington ou Tel Aviv et même des révisionnistes identitaires obnubilés par des nouveaux étendards dessinés ailleurs, ... le plus grave de ses enfants en manque de repères.
                      Je dois avouer qu'il y a une certaine vérité et une certaine lucidité qui manque tant à nos concitoyens.

                      NB:
                      Ceux que tu appelles par des révisionnistes identitaires obnubilés par des nouveaux étendards dessinés ailleurs, je dois juste te signaler que la cause Amazigh ne date pas avec l'avènement de ce pantin au pouvoir.

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