Une esthéticienne en recherche d'emploi doit se justifier auprès de la Caisse de chômage, sous peine d'être sanctionnée. Mais qu'est-on en droit de refuser?
Patricia* a les boules depuis qu’elle a reçu récemment un courrier de la Caisse cantonale de chômage. Celle-ci la somme d’expliquer «de manière détaillée» la raison pour laquelle elle a perdu son job dans un salon de beauté où elle avait été assignée par l’Office régional de placement (ORP). Car son ex-employeuse a justifié auprès de la caisse son renvoi par la mention: «Refuse d’épiler des hommes».
Ce motif pourrait exposer Patricia à une suspension du droit aux indemnités chômage. En effet, la loi prévoit une sanction pour l’assuré en cas de «perte fautive d’emploi». «Il est incorrect de dire que je refuse d’épiler les hommes, s’insurge Patricia. Je l’ai d’ailleurs fait au sein de cet institut. Mais effectivement, pour des raisons de pudeur et d’hygiène, je n’ai pas envie de devoir épiler les testicules de ces messieurs, le cas échéant.» La quadragénaire précise avoir seulement indiqué à sa patronne qu’elle ne serait pas à l’aise, ne l’ayant jamais fait auparavant, lorsqu’elle l’a interrogée à ce sujet.
Après vérification sur le site web du salon de beauté en question, aucune épilation des parties génitales n'est indiquée dans les services proposés aux clients.
Adjointe du chef du Service cantonal de l’emploi, Françoise Favre ne peut se prononcer sur ce cas précis, et rappelle que la Caisse cantonale de chômage ne fait que se renseigner, comme le veut la procédure. «Aucune décision n’a encore été prise, et il est toujours possible ensuite de faire opposition», rappelle-t-elle. Chaque dossier problématique est examiné au cas par cas, métier par métier, car il n’y a pas de règle générale en matière de perte fautive. «A titre personnel, il ne me semble pas convenable d’exiger cela, surtout si ce n’est pas une pratique générale admise dans sa profession», déclare Françoise Favre. Et de rappeler que l'ORP n'a pas pour but de pousser à l'échec ni à la sanction, mais bien de permettre de se réinsérer au mieux.
*Prénom d’emprunt
(fnt)
Patricia* a les boules depuis qu’elle a reçu récemment un courrier de la Caisse cantonale de chômage. Celle-ci la somme d’expliquer «de manière détaillée» la raison pour laquelle elle a perdu son job dans un salon de beauté où elle avait été assignée par l’Office régional de placement (ORP). Car son ex-employeuse a justifié auprès de la caisse son renvoi par la mention: «Refuse d’épiler des hommes».
Ce motif pourrait exposer Patricia à une suspension du droit aux indemnités chômage. En effet, la loi prévoit une sanction pour l’assuré en cas de «perte fautive d’emploi». «Il est incorrect de dire que je refuse d’épiler les hommes, s’insurge Patricia. Je l’ai d’ailleurs fait au sein de cet institut. Mais effectivement, pour des raisons de pudeur et d’hygiène, je n’ai pas envie de devoir épiler les testicules de ces messieurs, le cas échéant.» La quadragénaire précise avoir seulement indiqué à sa patronne qu’elle ne serait pas à l’aise, ne l’ayant jamais fait auparavant, lorsqu’elle l’a interrogée à ce sujet.
Après vérification sur le site web du salon de beauté en question, aucune épilation des parties génitales n'est indiquée dans les services proposés aux clients.
Adjointe du chef du Service cantonal de l’emploi, Françoise Favre ne peut se prononcer sur ce cas précis, et rappelle que la Caisse cantonale de chômage ne fait que se renseigner, comme le veut la procédure. «Aucune décision n’a encore été prise, et il est toujours possible ensuite de faire opposition», rappelle-t-elle. Chaque dossier problématique est examiné au cas par cas, métier par métier, car il n’y a pas de règle générale en matière de perte fautive. «A titre personnel, il ne me semble pas convenable d’exiger cela, surtout si ce n’est pas une pratique générale admise dans sa profession», déclare Françoise Favre. Et de rappeler que l'ORP n'a pas pour but de pousser à l'échec ni à la sanction, mais bien de permettre de se réinsérer au mieux.
*Prénom d’emprunt
(fnt)
Commentaire