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  • explorateur bonjour,

    Même Nabilla des Anges de la télé-réalité a écrit un livre
    oui, si elle a écrit un livre c'est qu'elle est suffisamment connue comme un personnage public que les éditeurs sont certain que le produit sera vendu massivement, le marché est garanti.

    Elle peut même être adaptée en film si un jour elle sera publiée.
    n’exagérant rien, ça peu a peine permettre 2 mn de vidéo, en court métrage.

    Si tu ne vas pas le faire je vais te voler ton histoire et l'exploiter, tu es prévenu.
    Tu n'iras.pas bien loin avec ça.
    Je suis père et fais de mon mieux au regard de cette citation :
    L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants. Thomas Mann

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    • Comme convenu je continue de balancer des tranches de vies, ma bafouille du jour :

      C’était pendant la guerre de libération de l’Algérie, pas loin de la déclaration de l’indépendance, période ou les attentats et autres actions de guérilla se passaient un peu partout et tout le temps. Je ne pouvais pas vraiment dire l’année, je dirais approximativement vers 1960, 1961 par là. J’étais donc enfant de quelques 6 ans environ. Cela se passait en été, il faisait beau d’après mes vagues souvenirs, enfin comme en général dans cet environnement des hauts plateaux, rarement il ne peut faire autre chose que beau temps, voire canicule. Cela se passait dans la ville où j’ai passé mon enfance, enfin entre 5 et 17 ans à peu prés. Malgré la guerre d’indépendance qui a provoqué l’appauvrissement généralisé des populations rurales qui vivaient difficilement en substance (difficulté à satisfaire ses besoins fondamentaux dont l’alimentation, le logement, …) , populations rurales qui étaient obligées de se regrouper dans les zones urbaines par l’armée française (l’exode rural forcé) il y avaient quelques mariages. Donc ce jour que je veux raconter est un jour de mariage dans le quartier. Nonobstant l’extrême pauvreté des populations, les pertes de membres de la famille tués d’un côté ou de l’autre des belligérants on arrive à organiser des fêtes qui se passent le plus souvent dans la rue à même le sol en terre battue. Il faut préciser que j’habitais avec ma famille un quartier très populaires dans la majeure partie des habitations sont faites de bric s et de brocs, quelque fois avec tout de même des parpaings pour monter les murs et de la tôle ondulée pour couvrir les toits, enfin, c’était en parti « un bidon ville » tout simplement. Donc on faisait la fête tout de même (la vie tente de continuer) avec el gasba, ezorna, el berrah, comme vous savez je suppose, enfin pas Nessy peut être et les autres qui n’ont pas vécu au bled. J’explique un peu alors même si je sens que je vous énerve avec toutes ces longueurs. La fêtes traditionnelle en Algérie, du moins chez moi à l’est, se compose avant tout de spectateurs (le bon peuple) faisant un grand cercle, composé exclusivement d’hommes, des fois, on réserve un arc de cercle pour les femmes, de quelques artistes comme un joueur de flute traditionnelle (el gasba), un joueur de cornemuse algérienne (ezorna), un ou plusieurs joueurs de percussions traditionnelles (el bendir) un chanteur et un animateur (el berrah).

      Je fatigue, donc à suivre, vous me diriez ce que vous en penser et où je veux allez, les paris sont ouverts. pas touche l'explorateur, c'est protégé
      Je suis père et fais de mon mieux au regard de cette citation :
      L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants. Thomas Mann

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      • may be des français se sont invités au mariage...
        “Si je ne brûle pas, si tu ne brûles pas, si nous ne brûlons pas,
        comment veux-tu que les ténèbres deviennent clarté!”

        Nazim Hikmet

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        • Hirondelle dz
          may be des français se sont invités au mariage...
          ayah, c'est juste une explication pour Nessy and co, ceux qui ne sont pas imprégnés dans les traditions algériennes
          Je suis père et fais de mon mieux au regard de cette citation :
          L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants. Thomas Mann

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          • Adhrhar jài vécu un même mariage mais dans les années 80 ,à l’est algérien ou les femmes sont collés et dansent en avançant et en reculant les hommes de l’autre côté pareil et moi au milieu comme une chipie je danser comme une folle et la chanson est toujours inscrites dans mes neurones

            Merci Adhrhar comme d’habitude tu nous transporte dans ton univers
            ~¥¥ Mes Anges illuminent mes Songes ¥¥~


            «~ Mon ange illumine ma Vie et mon être ~*»

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            • Adhrhar
              Merci
              😘

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              • Bonsoir !!


                J'ai raté toutes les histoires! Il y a trop de pages mais je vais tenter lire.


                dores et déjà ! Merci pour tous vos récits.
                Il n’y a rien de noble à être supérieur à vos semblables. La vraie noblesse, c'est être supérieur à votre moi antérieur.
                Hemingway

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                • De rien inata on attend ton ou tes histoires
                  ~¥¥ Mes Anges illuminent mes Songes ¥¥~


                  «~ Mon ange illumine ma Vie et mon être ~*»

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                  • Bonjour,

                    j'ai avancé dans mon texte que je publie en entier là. Il peut y avoir des fautes ou des coquilles, merci pour votre indulgence.

                    C’était pendant la guerre de libération de l’Algérie, pas loin de la déclaration de l’indépendance, période où les attentats et autres actions de guérilla se passaient un peu partout et tout le temps. Je ne pouvais pas vraiment dire l’année, je dirais approximativement vers 1960, 1961 par là.

                    J’étais donc enfant de quelques 6 ans environ. Cela se passait en été, il faisait beau d’après mes vagues souvenirs, enfin comme en général dans cet environnement des hauts plateaux, rarement il ne peut faire autre chose que beau temps, voire canicule. Cela se passait dans la ville de l’Est, route de Aïn El Beïda (la source blanche), pas loin de Aïn El Barda (la source fraiche), où j’ai passé mon enfance, enfin entre 5 et 17 ans à peu prés.

                    Malgré la guerre d’indépendance qui a provoquée l’appauvrissement généralisé des populations rurales qui vivaient difficilement en substance (difficulté à satisfaire ses besoins fondamentaux dont l’alimentation, le logement, …), populations rurales qui étaient obligées de se regrouper dans les zones urbaines par l’armée française (l’exode rural forcé) ils y avaient quelques mariages. Donc ce jour que je veux raconter est un jour de mariage dans le quartier.

                    Nonobstant l’extrême pauvreté des populations, les pertes de membres des familles tués d’un côté ou de l’autre des belligérants on arrive à organiser des fêtes qui se passent le plus souvent dans la rue à même le sol en terre battue. Il faut préciser que j’habitais avec ma famille un quartier très populaire dont la majeure partie des habitations étaient faites de brics et de brocs, quelquefois avec tout de même des parpaings aux murs et de la tôle ondulée comme toits, enfin, c’était en partie « un bidon ville » tout simplement. Donc on faisait la fête tout de même (la vie tente de continuer) avec el gasba, ezorna, el berrah, comme vous savez je suppose, enfin pas Nessy peut être et les autres qui n’ont pas vécu au bled. J’explique un peu alors même si je sens que je vous énerve avec toutes ces longueurs.

                    Les fêtes traditionnelles en Algérie, du moins chez moi à l’est, se composent avant tout de spectateurs (le bon peuple) faisant un grand cercle, composé exclusivement d’hommes, des fois, on réserve un arc de cercle pour les femmes, de quelques artistes comme un joueur de flute traditionnelle (el gasba), un joueur de cornemuse algérienne (ezorna), un ou plusieurs joueurs de percussions traditionnelles (el bendir) un chanteur et un animateur (el berrah).


                    Voilà le décor planté. Il se trouve que je me suis trouvé dans la foule comme spectateur à l’image de tous les individus de sexe masculin de 4 à 107 ans. Je rigolais tranquillement avec les enfants de mon âge sous le regard bienveillant des adultes qui rêvassaient de se marier à leur tour, même s’ils sont déjà mariés, car toutes les misères qu’ils enduraient les rendaient frustrés de tout.

                    Et puis soudain j’entends des bruits sourds, rapides, répétés et violents. Les adultes s’allongèrent automatiquement comme un seul homme pour se protéger de je ne sais quoi, comme s’ils étaient prévenus pour réagir de la sorte dans cet environnement entachés par les nombreuses exactions. Ce fut un mouvement immédiat, comme une sorte de chorégraphie macabre. Les adultes forcèrent les jeunes enfants à s’allonger au sol pour les protéger d’un danger dont ils entreverront la gravité. Des étincelles fusèrent de partout et de nulle part, éclairant les ténèbres et révélant des visages terrorisés. J’ai senti la terreur gagner toutes les présents qui crièrent et se mirent à fuir en prenant leurs jambes à leurs cous, ce fut sauve qui peut, une question de vie et de mort. L’unique ampoule électrique qui balançait le long d’un fil électrique, lui aussi, tendu à la hâte entre deux maisons pour éclairer la manifestation festive (el 3ars) éclata sous l’effet d’une balle.

                    Et oui, il y avait des balles qui fusaient de « tous » les côtés. La foule se versa dans tous les sens laissant derrière elle un tapis de sandales, claquettes, tongs, savates, chaussures et autre blighas comme celles d’Elissa que je salue au passage. Les enfants coururent dans le même mouvement que les adultes, les singeant sans se poser de question.
                    Etant en relatif bas âge, j’allais moins vite bien sûr. Je trébuchais à plusieurs reprises m’écorchant les mains et genoux. C’est la première fois que je découvre la peur de mourir même si je ne savais pas à ce moment-là ce que voulait dire la mort. J’aurais pu prendre une balle perdue car après coups j’ai dû comprendre que je ne suis pas visé par les coups de feu.

                    J’ai pu tout de même me sauver et rentrer dans ma maison malgré le noir total, guidé par le bruit des feuillards. Les gens empruntèrent n’importe quelle porte qui céda sous la poussée. El harba winne. Un silence profond s’ensuivi.

                    Je suis sauvé pensais je. Ce fut l’essentiel dans ma tête de gamin à ce moment-là. Je n’ai pas pu dormir cette nuit mais je revoyais régulièrement la scène en continue, toujours des feux d’artifice, des étincelles, des jets de feu, des bruits assourdissants, …
                    C’est le lendemain que je croyais avoir compris ou entendu que des individus du FLN sont venus et ont tué quelques traitres dans le foule. Enfin j’ai compris cela bien plus tard un fois grand puisque ces faits ont été relatés à plusieurs reprises par les adultes. J’avais vécu un acte de guerre en directe étant encore enfant en bas âge. Encore un traumatisme à encaisser, car j’en avais encaissé déjà quelques-uns auparavant. D’autres suivront à d’autres périodes de ma vie. Mais ceux-là, ceux sont d’autres histoires, d’autre événements.
                    Dernière modification par Adhrhar, 27 mars 2020, 19h39.
                    Je suis père et fais de mon mieux au regard de cette citation :
                    L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants. Thomas Mann

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                    • Merci Adhrar

                      J'avais donc tout faux

                      Traumatisant en effet... Ces gens condamnés le méritaient ils vraiment?

                      En te lisant je me suis vraiment retrouvée dans le feu de l'action, kount mm nedjri m3ak!:22:
                      “Si je ne brûle pas, si tu ne brûles pas, si nous ne brûlons pas,
                      comment veux-tu que les ténèbres deviennent clarté!”

                      Nazim Hikmet

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                      • Adhrar, si Ammar laskri était vivant Allah Yarahmou, il aurait fait de tes récits un bon scénario de film de révolution
                        عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

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                        • Adhrhar comme d’habitude chapeau bas

                          Un moment heureux de ta vie, qui se transforme en cauchemar ,en un coup d’oeil

                          Pour les grands c’est difficile,imagine les petits:22:

                          J’attend la suite de ta biographie si Adhrhar
                          ~¥¥ Mes Anges illuminent mes Songes ¥¥~


                          «~ Mon ange illumine ma Vie et mon être ~*»

                          Commentaire


                          • Hirondelle dz bonjour,
                            J'avais donc tout faux
                            impossible de deviner, normal quoi.
                            Ces gens condamnés le méritaient ils vraiment?
                            va savoir, un meur pour une rumeur, pour un oui ou pour un non, la vie avait très peux d'importance en temps de guerre, mélangé aux règlements de comptes, ...

                            En te lisant je me suis vraiment retrouvée dans le feu de l'action, kount mm nedjri m3ak!
                            b3id echarr a3lik, ce n'était pas un jeux pour enfants, mais je te comprends

                            Merci de m'avoir lu et réagi
                            Je suis père et fais de mon mieux au regard de cette citation :
                            L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants. Thomas Mann

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                            • Bonjour chegevara,


                              si Ammar laskri était vivant Allah Yarahmou, il aurait fait de tes récits un bon scénario de film de révolution
                              je ne connais pas ce monsieur. Peut être un scénario d'une scène d'un film, pourquoi pas.

                              Merci de m'avoir lu et réagi
                              Dernière modification par Adhrhar, 28 mars 2020, 10h40.
                              Je suis père et fais de mon mieux au regard de cette citation :
                              L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants. Thomas Mann

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                              • Bonjour renaissance,

                                Un moment heureux de ta vie, qui se transforme en cauchemar ,en un coup d’oeil
                                oui, la vie est versatile elle peut changer en une seconde du tout au tout, ainsi va la vie humaine dans les temps difficiles comme la guerre

                                J’attend la suite de ta biographie
                                du moins d'autres tranches de vie, si la chose me passe par la tête enfin l'inspiration n'est pas toujours au rendez vous

                                Merci de m'avoir lu et réagi
                                Je suis père et fais de mon mieux au regard de cette citation :
                                L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants. Thomas Mann

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