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L'immeuble confiné - العمارة المحجورة : feuilleton ramadanesque de FA

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  • Merci beaucoup Epicenter. J'ai appliqué la méthode que tu m'as indiquée et c'est bien mieux: on va directement au post et en même temps on peut naviguer dans la page.

    Liens vers les posts (mise à jour du 20/06/2020)
    Dernière modification par benam, 20 juin 2020, 19h47. Motif: Redirection vers Mise à jour 20/06/2020
    "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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    • j ai fini la lecture ce matin

      lu frozen rose -nessy -benam- risk -aiglle noir

      semousoumi tu es drole

      j ai beaucoup aprecier ton histoire frozen rose
      zohra est rigolotte et j aime quand elle se parle et quand elle nous parle.
      jai rit quand elle a remonter sa djelaba
      j espere lire la suite

      benam c orginal d ecrire en darja
      tu es de l ouest algerien?

      vous etes doues tous. c incroyable

      je vais lire les autres merci pour les liens ca facilite de les trouver

      Commentaire


      • Benam c superbe ce que tu as fait là! C'est un tableau ou quoi??

        Super pratique!

        Yaattik essaha
        “Si je ne brûle pas, si tu ne brûles pas, si nous ne brûlons pas,
        comment veux-tu que les ténèbres deviennent clarté!”

        Nazim Hikmet

        Commentaire


        • benam

          Content que ca vous a servi.. bien sur il y a une autres méthode pour obliger les messages de s'ouvrir dans le même fenêtre ..c'est a vous d'estimer la nécessité selon la situation.
          sur le lien unique du message #234 enlève l'identifiant du message p=6640704 et mettez le dans le BBCode suivant

          [post=6640704]Lire ce message[/post]

          ca donne Lire ce message

          Bonne continuation a vous tous.

          Commentaire


          • Merci B-soltane de me lire. Je suis ravie que ça te plaise.

            J'essaierai de compléter dés que j'aurais un moment. Je suis assez chargée en cette période et peu inspirée.

            Beau travail cher Benam. Merci.
            Passi passi werrana dipassi!

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            • Nes 11

              Dans l'appartement de Rachid, les deux comparses mettent au point un plan pour aider Bachir à conclure avec Zahia la pulpeuse blonde de ses rêves.

              Rachid est énervé car ce n'est pas la première fois que Bachir s'enlise dans les sables mouvants du mensonge et c'est encore lui, Rachid, qui doit inventer les solutions pour sortir cet incorrigible mythomane de l'impasse où il s'est engouffré.

              - bon Bachir, mais dis moi la vérité, toute la vérité et rien que la vérité. Qu'est-ce que tu lui as raconté exactement comme mensonges ?

              - Rachid, j'ai pas raconté de mensonges, wellah mon frère, j'ai embelli la vérité mais pas de beaucoup, tu me connais.

              - justement Bachir, je te connais trop bien alors dis moi la vérité vraie.

              - c'était pour la séduire, elle est belle comme un top model alors j'ai un peu parlé comme un milliardaire mais tu me connais frère, la vérité ma parole, pas milliardaire en euros, seulement en dinars.

              Rachid secoue la tête comme si des olives kabyles pouvaient en tomber.
              On voit dans les rides qui creusent soudain son front qu'il réfléchit intensément.

              - bon Bachir, tu lui as fait miroiter quoi concrètement à part la Mercedes?

              On rappelle que depuis peu Bachir se promène en Mercedes ainsi que même la vieille Zohra l'a remarqué malgré sa vue qui baisse mais qui n'empêche pas de voir qu'une Mercedes n'est pas une 404 même bâchée.

              Évidemment, il ne l'a pas achetée car malheureusement même les dinars ne poussent pas dans les rues d'Algérie ce qui est dommage car la culture des dinars réglerait pas mal de problèmes économiques et si en plus, c'était des dinars bio, l'écologie elle-même y gagnerait. Mais comme dit, les dinars ne poussent pas dans les rues, ni les euros, ni les dollars.

              Alors comment Bachir se retrouve-t-il au volant de cette belle Mercedes Classe A?

              Car oui, la Mercedes est moins immense que Zohra la voit, habituée qu'elle est aux Sandero, Clio et autres 206 qui sont garées rue Michelet.

              C'est une modeste Mercedes entrée de gamme et pas absolument neuve mais néanmoins, c'est une Mercedes donc comment ce looser de Bachir l'a-t-il acquise ?

              Pour répondre à la curiosité légitime que je sens poindre, cette voiture est une voiture volée puis maquillée. Oui, vous avez bien lu et sûrement deviné aussi mais voilà qu'on vous le confirme.
              Le gang de Rachid et Bachir trempe dans des combines multiples et variées dont le trafic de voitures volées fait partie.

              Rachid est le cerveau de ce gang, on peut carrément dire le PDG ou le CEO pour les anglophones. Il a fait des études de commerce et donc il maîtrise parfaitement toutes les ficelles des échanges licites et illicites mais surtout illicites il faut bien l'avouer.

              Officiellement Rachid est danseur au Club H situé au port de commerce d'Algérie.
              C'est une couverture très pratique pour justifier qu'il traîne beaucoup au port où il conclue ses affaires louches d'import-export et de contrebande mais surtout où il a son business de poisson. Rachid fournit la plupart des restaurants d'Alger en poisson non déclaré et donc non taxé. Chaque jour il récupère sous le manteau une partie de la pêche de plusieurs patrons pêcheurs et c'est Bachir qui en fait la distribution aux restaurants qui font partie de ce réseau.

              C'est un business juteux qui échappe à tout contrôle et à toute taxe.
              C'est Rachid qui tire l'essentiel des bénéfices de ce trafic, Bachir n'étant que le livreur vu qu'il a sa vieille 404 qui ne craint plus le jus de poisson et les odeurs laissées par les maquereaux entre autres.

              Mais revenons à ce qui se trame chez Rachid.

              - alors Bachir, qu'est-ce que tu as raconté à Zahia pour te faire passer pour un prince ?

              Bachir se lance dans les aveux gênants pour tout autre que lui mais lui n'a aucune honte.

              - Rachid, j'ai dit que j'avais d'authentiques meubles Louis XV hérités en ligne directe du roi lui-même dont j'ai dit aussi que j'étais le descendant. J'ai aussi dit que j'avais une cuisine Mobalpa, la même qu'à l' Élysée de France, comme on le voit dans le film historique Les Tuche 3 parrainé par Stéphanie Bern de Monaco elle-même. Et j'ai dit que je m'habillais en Hugo Boss mais seulement quand je bosse pour expliquer mon Tshirt pas Boss mais faux Nike. Et j'ai dit aussi (l'aveu a du mal à sortir), j'ai dit que j'avais une Rolex en or.

              - bah bah Bachir, où tu veux que je trouve des meubles Louis XV de l'époque ? Mais où t'as inventé ça ? Pourquoi tu dis pas Ikea ?
              Les costumes Boss ça va, y a un chargement qui arrive pour les gardes du corps de la résidence présidentielle. On verra si y a ta taille, t'es un peu plus trapu que les gorilles.

              Mais la cuisine, Bachir, qu'est-ce qui t'a pris ? Et une Rolex ? Une Rolex, mais allô, t'as même pas 50 ans ! Mais oh !!

              Faut que je passe des coups de fil à tous mes receleurs, voir ce qu'ils ont en stock et je te tiens au courant.Ça sera pas facile, c'est moi qui t' le dis ! Tu changeras jamais cousin bah bah.

              Bon, pendant que je m'occupe de ça, descends chez toi et évite Zohra. Elle devine tout cette vieille sorcière avec son chat shitane.
              Et commence déjà à faire les peintures chez toi. Tu n'as qu'à demander de l'aide à Hassan, il n'a rien à faire en ce moment.

              Bachir part en soupirant. Il est plutôt fainéant et l'idée du taf qui l'attend le fatigue d'avance mais il n'a pas le choix.
              Dernière modification par Nessy, 15 mai 2020, 14h39.

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              • Nes 12

                Dans l'appartement de Zahia c'est le calme avant la tempête.
                Assise à son bureau, la jeune femme travaille sur son ordinateur, un casque sur les oreilles.
                En survêtement et baskets, les cheveux courts et bruns, on est loin de la bimbo blonde qui fait saliver Bachir depuis des semaines.
                Sur un fauteuil, trainent une perruque blonde et des faux seins en mousse.

                "Zahia", dont on doute maintenant de l'identité, est très attentive à ce qu'elle entend dans son casque.

                Et soudain, un YES de victoire s'échappe de sa bouche.
                Elle prend immédiatement son téléphone mobile et appelle un correspondant qui ne reste pas mystérieux longtemps.

                Allo, monsieur le commissaire principal Tahar ? Oui car depuis le temps, l'inspecteur Tahar a fait carrière grâce à tous les crimes qu'il a résolus et pas résolus car même si les coupables ne sont pas démasqués, le travail a été fourni vous en conviendrez. En Algérie comme ailleurs sur la planète Terre, et peut-être même sur d'autres planètes, qui sait, la police n'a pas l'obligation de résultat, c'est connu.
                Allo donc, ici l'inspecteur Lamia.
                Bonjour Monsieur le commissaire principal.
                Je viens porter à votre connaissance la réussite de ma mission d'infiltration.
                Vous pouvez organiser un flagrant délit demain soir au port et je vous envoie les détails par sms après notre conversation.

                Voilà voilà.
                Zahia n'est pas Zahia mais une inspectrice de police infiltrée qui avait pour mission de démanteler le gang de Rachid et c'est mission accomplie ou presque.
                Il ne reste plus qu'à mettre tout ce beau monde derrière les barreaux et elle, Lamia, pourra revenir à sa vraie vie.
                Presqu'un an de travail acharné couronné de succès, alors Lamia esquisse un sourire. Elle imagine la tête de Bachir quand elle viendra elle-même lui mettre les menottes au poignet.

                Il reste à Lamia une dernière chose à faire pour boucler l'affaire.

                Pour réussir sa mission, elle a eu l'aide de Samir le journaliste.

                En effet, Samir est ufologue amateur et il traîne toutes les nuits au port pour tenter d'apercevoir des OVNI et des extra-terrestres. Ça peut vous sembler fou mais Samir est persuadé qu'un jour il a été enlevé par des extra-terrestres et le récit de cette aventure le fait passer pour un farfelu qui a perdu la raison.

                Mais durant l'une de ces promenades nocturnes, il a pu observer le manège du trafic de poisson et il a reconnu Rachid dirigeant les opérations.

                Il en a parlé à Amoula lors d'une de leurs rencontres secrètes car autant vous le dire, ça fait longtemps qu'Amoula et lui se voient loin des yeux de la rue Michelet.
                Et ils se racontent tout comme font les amoureux.

                Samir connaît l'emploi d'Amoula au Ministère des Finances et Amoula sait que Samir est un journaliste qui traque les fraudeurs.

                C'est Amoula qui a mis la brigade de répression des fraudes sur le coup. Le soir d'avant, pendant que Rachid était au port, tous deux avait aidé Lamia à installer un système d'écoute chez lui et aujourd'hui, leurs efforts portent déjà des fruits.
                Lamia avait promis à Samir le scoop dès qu'un coup de filet aurait lieu, c'est la moindre des choses.

                Amoula et Samir sont installés chez Aicha avec Zohra. L'heure est grave car Zohra va faire la demande pour Samir dont le cœur bat à 100 à l'heure ce qui est très dangereux quand on sait que la vitesse est limitée à 50.
                Mais au moment même où Zohra va prendre la parole, le téléphone d'Amoula vibre interrompant ce moment unique et tant attendu. Zohra en reste la bouche ouverte, son élan coupé net.

                Amoula constate que c'est un appel de Lamia et immédiatement elle sait que le but est atteint. En effet, il était convenu que Lamia n'appellerait que dans ce seul cas.
                L'excitation née de la demande en mariage se porte alors sur la nouvelle dont Lamia les informe et les yes yes yes victorieux fusent au grand étonnement de Zohra et d' Aicha qui n'y comprennent rien.

                - Maman, tata Zohra, nous avons une longue histoire à vous raconter.
                Samir, va refaire du thé car ce sera nécessaire.

                Samir est un Algérien moderne qui ne s'offusque pas que sa future fiancée lui donne publiquement l'ordre de faire du thé. C'est peut-être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup même si Samir ne joue du piano ni debout ni assis.

                Pendant que Samir prépare le thé, Amoula commence le récit de cette affaire qui ressemble étrangement au récit que vous venez de lire aussi je vous épargne une relecture fastidieuse et je vois, de derrière mon écran, que vous êtes soulagés, et moi aussi je dois bien l'avouer.

                Dans pas longtemps, ou bientôt si vous le préférez, il y aura un fabuleux mariage au 15 rue Michelet et vous êtes toutes et tous invités mais je laisse notre chère tata Zohra vous raconter les détails, les mariages étant son bonheur.

                Elle aura peut-être elle-même une surprise à vous annoncer mais je n'en sais pas davantage.
                Dernière modification par Nessy, 15 mai 2020, 14h20.

                Commentaire


                • Vos récits sont excellents

                  Merci pour le récapitulatif benam

                  Ta plume est majestueuse


                  Nessy j adore

                  Hâte aussi de lire Zohra qui n est pas rousse mais qui semble bien farouche


                  Au plaisir et Merci à tous

                  Commentaire


                  • Je me lance dans une nouvelle tâche, plus dure et plus hasardeuse que les précédentes: raconter l'histoire de la 'imara. Honnêtement, je ne suis pas du tout sûr de pouvoir aller au delà de ce post. J'ai longtemps hésité à me lancer. Vos critiques sans complaisance sont les bienvenues et même souhaitées.

                    L'Histoire de l'immeuble

                    Quarante mille ? Soixante-quinze mille ? Ou peut-être même plus. Le nombre de fois qu’elle a escaladé et descendu ces escaliers. Elle en a vu et entendu des choses en chemin ou durant les haltes : des drames, des bonheurs, des scènes, enfin tout ce que les humains s’ingénient à inventer pour se compliquer ou se simplifier la vie, pour meubler leur existence. Tout cela, elle le ressent douloureusement et lourdement dans ses articulations, ses muscles, ses os et son âme.

                    Le jour qui se termine n’a pas dérogé à la règle et a réussi à lui soutirer sa part d’efforts. La contrepartie est une fatigue qui, d’année en année, est plus intense et est plus prompte à s’insinuer partout dans son corps. Les jambes lourdes, les muscles douloureux et la tête pleine à éclater des événements de la journée qui sont venus bousculer ceux qui étaient déjà là, elle se laisse choir dans un vieux fauteuil à qui il ne reste que la nostalgie de jours meilleurs. A portée de main, sur un coussin posé sur une chaise, est allongé son confident qui n’a jamais trahi un secret, son chat ou comme disent certains plaisantins, le chat à qui elle appartient.

                    Séparées par une ligne oblique, le mur d’en face de la chambre laisse voir deux zones : l’une dans la pénombre, l’autre éclairée de biais par un des lampadaires de la rue. Depuis le temps qu’elles sont là, elles ont fini par faire partie du paysage nocturne de l’appartement. Regarder alternativement une zone puis l’autre a sur elle un effet quasi hypnotique. Elle met la main sur le dos du chat dont la douceur des poils est rassurante. Elle allonge ses jambes pour poser ses pieds sur un sofa et se laisse glisser, enfin se dit-elle, dans la somnolence.

                    Dans une demi-conscience, les ronronnements du chat lui deviennent petit à petit intelligibles. Cela ne l’étonne nullement de l’entendre s’adresser à elle de la belle voix caressante et transporteuse d’un conteur expérimenté.

                    C’est le chat qui parle.

                    Le début c'était il y a des dizaines et des dizaines d’années ; le temps pour nombre de générations de chats de venir au monde et de s’éteindre. Ce que je vais te conter m’a été transmis par mes parents, à eux par leurs parents qui le tiennent de leurs parents et ainsi de suite sur une longue chaîne d’aïeux et d’ancêtres à leurs descendances. L’histoire a été successivement complétée par chaque génération durant sa présence dans cette vallée de pleurs et de rires, de peines et de joies.

                    Tout a commencé par une belle journée estivale. Partout, les humains, hommes, femmes de tout âge et de toute condition, chantaient, dansaient, couraient, riaient, s’enlaçaient, s’embrassaient. De mémoire de chat, l’on n’a jamais vu une telle débauche d’allégresse. Mes ancêtres qui ont assisté à ces événements étaient étonnés et même choqués de voir tous ces gens faire la fête en un jour où ils devaient s’interroger sur une double disparition. Oui. C’est cela même. Ce jour-là une race d’humains a été complètement absorbée par le néant et l’on n’a plus entendu parler d’elle : la race des indigènes. Elle a été, en l’espace de quelques heures ou semaines, totalement remplacée par celle des Algériens. Mes ancêtres étaient effarés devant tant d’inhumanité, ou dois-je dire d’infélinité, chez les fêtards. Ce qui aggrave le cas de ces derniers, c’est qu’au même moment, la race des pieds noirs qui avait elle aussi son habitat sous ces latitudes, n’a plus supporté de continuer de vivre ici sans les ou plutôt ses indigènes. Si un être vous manque et tout est dépeuplé, que devient alors le monde si toute une race dont on faisait suer à merci le burnous disparaissait sans laisser de trace. Donc, les pieds noirs, la mort dans l’âme, ont préféré traverser la mer à la recherche d’une autre race d’indigènes. Autant te révéler que c’est une amère déception qu’ils ont récoltée à leur débarquement là-bas. Et même s’ils avaient réussi à embarquer avec eux quelques spécimens d’indigènes, le comble, c’est qu’ils en ont vite été dépossédés.

                    C’est donc ainsi que l’immeuble s’est retrouvé déserté par tous ses habitants, des pieds noirs en l’occurrence. N’est restée que la vieille concierge qui a su se faire transformer miraculeusement en algérienne après avoir été toute sa vie durant une indigène satisfaite de son état. Oui, il y a eu des mutations de ce genre. Encore un des mystérieux secrets de la nature, de la providence ou d’une obscure puissance extranaturelle.

                    Puis tout à coup, un mot s’est répandu comme une improbable rumeur. Il a été répété par un nombre de plus en plus grand de personnes et crescendo. Cela a été le sésame qui ouvert les portes des appartements déserts parce que désertés. Ce mot magique qui a repeuplé les immeubles inhabités c’est :… bien vacant. Depuis cette époque, ce mot va imprégner profondément la mentalité de la nouvelle humanité qui habite dans ce pays.

                    Les premiers ré-occupants de l’immeuble n’avaient pas du tout besoin de ramener leurs affaires avec eux. Les appartements étaient meublés et même trop bien meublés pour leurs nouveaux occupants. C’est après, quand les appartements changeaient de mains que les nouveaux résidents se devaient d’apporter leurs meubles et autres moyens nécessaires pour pouvoir y habiter.
                    "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

                    Commentaire


                    • Benam

                      ma 3endi ma nqoul!!

                      Merci d'exister!
                      “Si je ne brûle pas, si tu ne brûles pas, si nous ne brûlons pas,
                      comment veux-tu que les ténèbres deviennent clarté!”

                      Nazim Hikmet

                      Commentaire


                      • Nessy!!

                        J'adore les derniers rebondissements

                        J'adore aussi ta plume

                        T'arrête surtout pas!
                        “Si je ne brûle pas, si tu ne brûles pas, si nous ne brûlons pas,
                        comment veux-tu que les ténèbres deviennent clarté!”

                        Nazim Hikmet

                        Commentaire


                        • Ah finalement c'est Rachid le chat de schrodinger! Il existe et n'existe pas en meme temps

                          benam

                          Merci pour l'index, vraiment pratique et tres facile a naviguer, mille merci!!!

                          Ah je vois que tu t'es lancé dans une nouvelle expédition dans ton dernier récit! J'adore! Abdou a plein de choses a nous raconter, j'en suis sure!

                          Commentaire


                          • Envoyé par FrozenRose
                            Arrivés presque au troisième, on croise Mme. Fatiha, l’épouse de Mr. Mourad celui qu’il m’appelait la tornade. Je ne l’aime pas cette dame ! Elle me fait penser à ma vieille prof de français au collège, qui complexée par son statut et fanatique de grammaire, utilisait des mots improbables qu’elle doit être la seule à comprendre pour se donner l’allure d’une intello. Les lunettes en demi-lune au bout du nez, le dos cambré, elle prononçait chaque syllabe avec jouissance en haussant le sourcil gauche puis tournait rapidement le regard, triomphant de son audience inculte. Je faisais évidement partie de cette audience. Elle salua Samir froidement et me lança un regard interrogatif, pour me dire : que fait-il avec quelqu’un comme moi.
                            Si j'ai besoin d'une description de la mère de "ma" famille de martiens zinzins, je te piquerai celle-là. J'imaginais effectivement ,sans le dire, la mère comme prof de français. Tu as forcé le caractère en en faisant une intégriste de la grammaire, ce qui correspond à un type de profs qui a réellement existé. J'en ai eu un comme ça; il était très gentil. Quand il déclamait un poème, on dirait qu'il le dégustait de la même manière qu'un gourmet goûterait un plat succulent. Personnellement, je l'aime bien la mère. Elle donne l'impression d'être rigide, hautaine mais au fond elle n'est pas du tout méchante.
                            Pour le père, il pourrait être un cadre moyen au ministère des affaires étrangères, ce qui explique la relative "préciosité" de son langage.
                            "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

                            Commentaire


                            • Suite:

                              Au fil du temps, Daphné prit le plaisir à être menée par le regard d'Akli qui la parcourait et enveloppait son corps tout entier d'une tendresse protectrice.
                              Sécurisée, rassurée, confiante, elle laissa libre place à la création et l'inventivité pour continuer à revoir Akli dans la semi-clandestinité sans éveiller l'attention, la méfiance et les soupçons de son entourage et des habitants de l'immeuble confiné.

                              Elle était maîtresse de la situation et pouvait décider de tout à tout moment.
                              Sûre d'elle, elle confectionnait des scénarios la nuit dans son lit et décidait de les mettre en application lors de leur prochaine rencontre.

                              Néanmoins, elle savait que le chemin qui la mènerait vers Akli était parsemé d'embûches et d'obstacles difficiles à franchir.
                              Elle était d'une famille bourgeoise et traditionnelle d'Alger où une fille ne pouvait se permettre tant de liberté et qu'elle devait arriver au mariage sans aucune souillure morale ou physique.

                              Personne dans son entourage immediat n'avait connaissance de sa relation avec Akli, ni son amie Karima, ni sa soeur cadette Souraya à qui elle n'a jamais rien caché.
                              Elle ne voulait pas se compromettre tant qu'elle n'etait pas encore sure du degré de maturité de leure relation.
                              Elle savait aussi qu'elle ne pouvait maintenir Akli eternellement dans un placard sans lui donner ne serait-ce qu'un infime espoir.
                              Le plus intéressant des hommes qui l'avaient approchée, le tolérant, le libéral, le cultivé, le galant, le doux, le généreux, le câlin, le romantique n'avait pas le plumage qui correspondait à son ramage ...

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                              • Je vous lis toutes et tous
                                J'aime vos écrits
                                💐🦋



                                Hiro
                                Merci
                                🙂

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