Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Des chercheurs victimes du “gaz hilarant” produit par les manchots royaux

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Des chercheurs victimes du “gaz hilarant” produit par les manchots royaux



    Le protoxyde d’azote peut entraîner d’importants effets secondaires en cas d’inhalation. Et ce ne sont pas les chercheurs étudiant les manchots royaux, grands producteurs de ce “gaz hilarant”, qui vous diront le contraire !

    Le guano (amas d’excréments d’oiseaux marins) des manchots royaux produit des niveaux significativement élevés de protoxyde d’azote, un puissant gaz à effet de serre qui, en cas d’importante inhalation, peut entraîner quelques effets secondaires. Le Professeur Bo Elberling et son équipe, de l’Université de Copenhague, en ont récemment fait l’expérience.


    “C’est vraiment intense”

    Dans une étude, publiée dans la revue Science of the Total Environment, ils rapportent en effet avoir essuyé d’importants maux de têtes, parfois quelques nausées, mais aussi des crises de rires incontrôlées. Cela dit, les effets de ce gaz sont bien moins amusants pour la planète…

    “Dans une colonie classique, les émissions maximales sont environ 100 fois plus élevées que dans un champ danois récemment fertilisé. C’est vraiment intense, notamment parce que le protoxyde d’azote est 300 fois plus polluant que le CO2 (dioxyde de carbone)“, expliquent les auteurs.

    Cette intensité s’explique naturellement par l’alimentation des manchots ; ils se nourrissent de krills (petits crustacés) et de petits poissons, lesquels contiennent beaucoup d’azote. Une fois que les oiseaux défèquent, l’azote se retrouve concentré au sol, et les bactéries le convertissent en protoxyde d’azote.

    L’équipe explique avoir été exposée au fientes des manchots pendant qu’ils étudiaient l’impact de la production d’azote par ces oiseaux sur la fonte glaciaire et sur les niveaux de polluants atmosphériques en Géorgie du Sud, une île située entre l’Argentine et l’Antarctique.

    “Bien que les émissions de protoxyde d’azote dans ce cas ne soient pas suffisantes pour avoir un impact sur le budget énergétique global de la Terre, nos résultats contribuent à de nouvelles connaissances sur la façon dont les colonies de manchots affectent l’environnement qui les entoure”, peut-on lire dans l’étude.

    S’adapter ou disparaître

    Le manchot royal se plaît sur les îles aux eaux dépourvues de glace. Pour se nourrir, il doit chercher le poisson généralement à hauteur du front polaire antarctique. Le problème, c’est que le réchauffement climatique (et donc des eaux de surface) a pour effet d’éloigner ces proies vers le sud, c’est à dire vers l’Antarctique, où les îles vierges de glace se font très rares.


    Par : Brice Louvet, rédacteur sciences post
    17 mai 2020, 23 h 48 min
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    On aurais bien besoin d'une bonne dose de protoxyde d’azote dans nos régions










    Le rire est une thérapie , qu'on se le dise !

    Commentaire

    Chargement...
    X