Abdelmadjid Tebboune, 75 ans, a été hospitalisé en Allemagne fin octobre après avoir été contaminé par le Covid-19.
Il n’est plus réapparu depuis.
Les Algériens sont sans nouvelle réelle de leur président depuis que ce dernier a été hospitalisé en Allemagne pour une infection au covid-19.
Dans quel état de santé se trouve le président algérien? Un mois après le transfert en urgence d'Abdelmadjid Tebboune en Allemagne, pour y être soigné du coronavirus, l'opacité demeure sur son état de santé, alimentant rumeurs et interrogations sur la direction du pays. Âgé de 75 ans, le président Tebboune avait été admis le 28 octobre dans « l'un des plus grands établissements spécialisés » d'Allemagne, sans précision de lieu.
En fait, il est absent depuis au moins cinq semaines. Car il s'est mis « volontairement à l'isolement » dès le 24 octobre - date de son dernier tweet - après avoir été en contact avec des hauts responsables de la présidence et du gouvernement qui étaient contaminés, puis admis dans une unité de soins spécialisés de l'hôpital militaire de Ain Naâdja à Alger. « Son état de santé n'inspire aucune inquiétude », avait alors assuré la présidence.
« Cette longue absence pour maladie, doublée d'un « protocole » d'information langue de bois, indique que le président est vraiment malade », observe le politologue algérien Mohamed Hennad. « Mais si cette absence prolongée pose problème, ce n'est pas à cause de la maladie elle-même, c'est parce que le pouvoir, manquant de culture de l'État et de bon sens, se complique l'existence pour rien car la vérité finit toujours par éclater », relève Mohamed Hennad.
Le spectre de Bouteflika
L'absence d'Abdelmadjid Tebboune a réveillé le spectre de la vacance du pouvoir lors des hospitalisations à l'étranger d'Abdelaziz Bouteflika après son grave accident vasculaire cérébral en 2013. À la suite de cet épisode, c'est son frère Saïd qui a dirigé le pays et tenté avec le clan présidentiel d'imposer un cinquième mandat de Bouteflika, poussant les Algériens à descendre massivement dans la rue en février 2019. Abdelaziz Bouteflika démissionnera le 2 avril 2019 sous la double pression de l'armée et du soulèvement populaire, inédit et pacifique, du Hirak.
Depuis son départ pour Cologne, à bord d'un avion médicalisé français selon des médias algériens, six communiqués, sommaires et parfois contradictoires, ont été distillés par la présidence. Ainsi, après avoir annoncé le 28 octobre qu'il était hospitalisé en Allemagne pour des « examens médicaux approfondis », la présidence a expliqué le lendemain qu'il recevait « le traitement adéquat et [que] son état de santé » était « stable et pas préoccupant », sans jamais préciser de quoi souffre Abdelmadjid Tebboune, un gros fumeur.
Ce n'est que le 3 novembre qu'un communiqué lapidaire a annoncé qu'il était infecté par le Covid-19. Cinq jours plus tard, la présidence indiquait que le chef de l'Etat était « en passe d'achever son traitement ». Puis le 15 novembre, un autre communiqué précisait qu'il avait achevé son traitement et subissait « des examens médicaux ».
Depuis, c'est le silence officiel, hormis une dépêche de l'agence officielle APS le 20 novembre faisant état d'une lettre de la chancelière allemande, Angela Merkel, « dans laquelle elle se réjouit qu'il se soit remis de son infection au coronavirus ». Interrogé, un porte-parole du gouvernement allemand a répondu que « la chancelière allemande a (vait) envoyé un message écrit de prompt rétablissement au président algérien Tebboune », sans autre détail.
Appel au recours à l'article 102
Cette communication pour le moins parcellaire et l'absence d'images du président ne cessent d'alimenter rumeurs et spéculations en tout genre en Algérie, au moment où ce pays subit une recrudescence de la pandémie.
Le Parisien
Il n’est plus réapparu depuis.
Les Algériens sont sans nouvelle réelle de leur président depuis que ce dernier a été hospitalisé en Allemagne pour une infection au covid-19.
Dans quel état de santé se trouve le président algérien? Un mois après le transfert en urgence d'Abdelmadjid Tebboune en Allemagne, pour y être soigné du coronavirus, l'opacité demeure sur son état de santé, alimentant rumeurs et interrogations sur la direction du pays. Âgé de 75 ans, le président Tebboune avait été admis le 28 octobre dans « l'un des plus grands établissements spécialisés » d'Allemagne, sans précision de lieu.
En fait, il est absent depuis au moins cinq semaines. Car il s'est mis « volontairement à l'isolement » dès le 24 octobre - date de son dernier tweet - après avoir été en contact avec des hauts responsables de la présidence et du gouvernement qui étaient contaminés, puis admis dans une unité de soins spécialisés de l'hôpital militaire de Ain Naâdja à Alger. « Son état de santé n'inspire aucune inquiétude », avait alors assuré la présidence.
« Cette longue absence pour maladie, doublée d'un « protocole » d'information langue de bois, indique que le président est vraiment malade », observe le politologue algérien Mohamed Hennad. « Mais si cette absence prolongée pose problème, ce n'est pas à cause de la maladie elle-même, c'est parce que le pouvoir, manquant de culture de l'État et de bon sens, se complique l'existence pour rien car la vérité finit toujours par éclater », relève Mohamed Hennad.
Le spectre de Bouteflika
L'absence d'Abdelmadjid Tebboune a réveillé le spectre de la vacance du pouvoir lors des hospitalisations à l'étranger d'Abdelaziz Bouteflika après son grave accident vasculaire cérébral en 2013. À la suite de cet épisode, c'est son frère Saïd qui a dirigé le pays et tenté avec le clan présidentiel d'imposer un cinquième mandat de Bouteflika, poussant les Algériens à descendre massivement dans la rue en février 2019. Abdelaziz Bouteflika démissionnera le 2 avril 2019 sous la double pression de l'armée et du soulèvement populaire, inédit et pacifique, du Hirak.
Depuis son départ pour Cologne, à bord d'un avion médicalisé français selon des médias algériens, six communiqués, sommaires et parfois contradictoires, ont été distillés par la présidence. Ainsi, après avoir annoncé le 28 octobre qu'il était hospitalisé en Allemagne pour des « examens médicaux approfondis », la présidence a expliqué le lendemain qu'il recevait « le traitement adéquat et [que] son état de santé » était « stable et pas préoccupant », sans jamais préciser de quoi souffre Abdelmadjid Tebboune, un gros fumeur.
Ce n'est que le 3 novembre qu'un communiqué lapidaire a annoncé qu'il était infecté par le Covid-19. Cinq jours plus tard, la présidence indiquait que le chef de l'Etat était « en passe d'achever son traitement ». Puis le 15 novembre, un autre communiqué précisait qu'il avait achevé son traitement et subissait « des examens médicaux ».
Depuis, c'est le silence officiel, hormis une dépêche de l'agence officielle APS le 20 novembre faisant état d'une lettre de la chancelière allemande, Angela Merkel, « dans laquelle elle se réjouit qu'il se soit remis de son infection au coronavirus ». Interrogé, un porte-parole du gouvernement allemand a répondu que « la chancelière allemande a (vait) envoyé un message écrit de prompt rétablissement au président algérien Tebboune », sans autre détail.
Appel au recours à l'article 102
Cette communication pour le moins parcellaire et l'absence d'images du président ne cessent d'alimenter rumeurs et spéculations en tout genre en Algérie, au moment où ce pays subit une recrudescence de la pandémie.
Le Parisien
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