Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Des cours en présentiel à travers les universités Le protocole sanitaire est-il respecté ?

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Des cours en présentiel à travers les universités Le protocole sanitaire est-il respecté ?

    Depuis le 15 janvier, les travaux pratiques en mode présentiel, dans les universités, ont été généralisés à l’ensemble des étudiants. Les conditions exceptionnelles prises dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus au niveau des instituts, universités et moyens de transport universitaire, sont-elles respectées ?
    Les universités rouvrent peu à peu, malgré la Covid, et avec la reprise des cours en présentiel, la majorité des étudiants se sont présentés à leurs facultés car, pour eux, les études qu’ils ont suivies en ligne ne sont pas suffisantes et beaucoup d’entre eux se sont plaints du manque de moyens pour suivre les cours en ligne, et surtout de la mauvaise connexion. Mais loin du discours officiel et des visites ministérielles, le manque de bavettes et de gel hydro-alcoolique se fait sentir au niveau de la plupart des campus, bien que les affiches sur l'impératif respect des mesures barrières aient été placardées et heureusement que les étudiants sont conscients des risques de propagation de ce virus avec le démarrage des cours en présentiel.
    Les agents censés être mobilisés, à l'entrée, pour la prise de température des étudiants, observent un relâchement de jour en jour. Sinon, ils sont absents et leurs thermomètres aussi. Des étudiants à travers plusieurs universités comme Alger, Oran, Tlemcen, Constantine et Annaba témoignent sur leurs pages Facebook, qu’à part le premier jour, « aucune mesure de prévention n’est respectée sauf celle du port du masque par les étudiants ».
    Lamia, étudiante en deuxième année biologie à l’université Abou-Bakr-Belkaïd, avoue sa déception suite au constat du non-respect du protocole sanitaire.
    «Lors de la reprise des cours, la température des étudiants était vérifiée à l’entrée de la faculté, mais, ensuite, il n’y a plus eu d’agents avec des thermomètres et les étudiants entrent directement sans aucun contrôle».
    Le plus alarmant reste l’absence de distanciation physique dans certains cas. Une situation dénoncée par les enseignants eux-mêmes : «Ils étaient 4 groupes inscrits en licence de littérature française, ce lundi 17 janvier dans un même amphithéâtre au niveau du bloc des sciences de l’université Mentouri de Constantine» témoigne l’enseignante qui n’a pas mâché ses mots en ajoutant «on ne peut pas travailler dans de telles conditions».
    À l’Institut supérieur de journalisme et des sciences d’Alger, la situation n’est guère meilleure. Pour Lotfi, étudiant en 1re année de master, les conditions sanitaires sont inexistantes au sein de la faculté : «Les conditions d’hygiène sont aussi déplorables qu’avant la pandémie» affirme-t-il.
    À vrai dire, la première alerte sur le non-respect du protocole sanitaire a été donnée le 22 décembre dernier, par les étudiants de la faculté de médecine d’Alger qui avaient mis en ligne une vidéo, dénonçant les conditions de la rentrée universitaire. Hormis leurs demandes de retrouver des cours pratiques, estimant que les cours à distance ne sont pas la meilleure des solutions, ils dénoncent également la surcharge des résidents par chambre dans les cités universitaires en pleine pandémie.
    Les étudiants ne respectent pas trop les mesures sanitaires, notamment dans les chambres où le nombre d’occupants est limité à deux personnes seulement. «Les filles n’en font qu’à leur tête et se regroupent dans une seule chambre » avoue Leila résidente à la cité U du campus Salah-Boubnider de Constantine. « Ce qui nous préoccupe le plus, c‘est la forte concentration des étudiants de première année de médecine ou de pharmacie au niveau des amphithéâtres sans aucun respect de la distanciation sociale » indique un groupe d’étudiantes qui ajoutent « même si on voulait l’appliquer, cela serait impossible car nous sommes trop nombreux ».
    Quant au transport universitaire, aucune mesure n’est prise. « Les étudiants sont nombreux et le nombre de bus est relativement faible surtout pour les matinées ou en fin d’après-midi » avoue un chauffeur de bus qui ajoute : « Je ne peux pas imposer aux étudiants de respecter la distanciation, je n’ai aucun moyen pour le faire .»
    Ilhem Tir
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)
Chargement...
X