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Exclusif. L’Europe craint une « inquiétante poussée migratoire » depuis l’Algérie

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  • Exclusif. L’Europe craint une « inquiétante poussée migratoire » depuis l’Algérie

    AlgériePart 24/02/2021

    L’Union Européenne craint une inquiétante « poussée migratoire » depuis l’Algérie en raison de l’impact de la crise de la pandémie de la COVID-19 et de ses conséquences sur la fragilité économique et financière du pays sans oublier les dangers d’une instabilité politique qui dure depuis 2019 avec la naissance du Hirak du 22 février. Dans une note confidentielle adressée à Bruxelles par des diplomates et spécialistes consultés par la Délégation de l’Union Européenne en Algérie, il est clairement affirmé que la crise migratoire sera très dure à gérer avec l’Algérie à la fin de la pandémie de la COVID-19.

    « En fonction du développement de la pandémie (calendrier, intensité, géographie) dans
    les régions d’origine et de ses effets économiques, sociaux et politiques, une nouvelle
    poussée migratoire – migrants économiques ou demandeurs d’asile (en cas de
    déplacements forcés) – pourrait donc se faire sentir à terme », prévient d’emblée cette note confidentielle adressée à Bruxelles, a constaté Algérie Part au cours de ses investigations.

    L’Algérie a été classée parmi les pays qui risque de fournir des contingents impressionnants de demandeurs d’asile ou de migrants économiques à l’Europe d’ici la fin de l’épidémie de la COVID-19.

    « En Europe la sortie de crise sera graduelle et s’accompagnera sans doute du maintien de mesures restrictives et de contrôles (et de leur assouplissement à la carte), en particulier à l’égard des flux – réguliers ou irréguliers – provenant de zones où sévira
    encore la crise épidémique – ceci afin d’éviter la relance de l’épidémie là où elle aura été
    jugulée (risque d’un effet boomerang) », explique encore cette note d’après laquelle « la levée des restrictions sur la délivrance des visas, mais aussi la reprise de la migration régulière (pour motifs familiaux ou économiques) ainsi que le rétablissement des liaisons aériennes pourraient suivre la géographie de l’évolution de la pandémie ».

    En clair, l’Europe va adapter sa politique des visas Schengen en fonction de l’évolution de la menace sanitaire. En parallèle, face aux conséquences économiques et politiques engendrées par la pandémie dans des pays comme l’Algérie, les pays européens seront confrontés à des « arrivées irrégulières » de plus en plus massives dans les mois à venir.

    L’Europe devra ainsi se préparer à aménager des centres fermés pour la réception des migrants et adopter des mesures qui lui permettront d’assurer la « distinction entre ceux éligibles à une protection internationale et les autres pourrait se doubler d’une dimension sanitaire (quarantaine) et trouver plus de soutien auprès des Etats membres les plus réservés jusqu’à présent ». Cette note prévient ainsi les pays européens qu’ils doivent se préparer à des arrivées massives que les infrastructures actuellement disponibles pour traiter les dossiers des migrants ne pourront pas satisfaire. Et l’Algérie, de par sa proximité géographique avec les pays de l’Europe du sud notamment l’Espagne et l’Italie, constituera une source majeur de ces futurs migrants.

    Cette note prévient également qu’il sera de plus en plus difficile d’expulser les migrants irréguliers vers leur pays d’origine en « raison du risque épidémique qui pourrait être invoqué par eux pour refuser les réadmissions ».

    Par ailleurs, l’arrivée massive de migrants irréguliers depuis l’Algérie et des autres pays africains fragilisés par la pandémie de la COVID-19 aura des conséquences inquiétantes sur la situation politique interne des pays européens, prévient cette note de conjoncture.

    Et pour cause, sur le plan purement politique, « la crise du Covid-19 pourrait, en fonction de sa durée (surtout s’il y a des répliques) et de l’intensité de ses conséquences économiques et sociales, modifier les opinions à l’égard de la mobilité en général, y compris dans sa dimension migratoire, dans un sens plus restrictif : contrôle renforcé des frontières, meilleure prise en compte de la dimension sanitaire dans la gestion des entrées et sorties, rejet croissant de la migration irrégulière dès lors qu’elle vise à échapper à ces contrôles », explique la même source.

    « Les difficultés économiques et l’accroissement du chômage consécutifs à la crise du Covid-19 que vont connaître les pays européens risquent de durcir encore plus cette hostilité à l’immigration, tout en réduisant l’attractivité (« pull factor ») de l’Europe dans les pays d’origine, au moins tant que durera la sortie de crise », conclut ainsi cette note qui insiste sur les conséquences politiques internes dans les pays européens lorsque le nombre des migrants illégaux en provenance des pays comme l’Algérie va atteindre des niveaux très alarmants.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet
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