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France : Valeurs Actuelles piégé par un internaute algérien

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  • France : Valeurs Actuelles piégé par un internaute algérien

    Par Soraya Amiri Publié le: 01 avri. 2021 à 20:57

    Le journal d’opinion Valeurs Actuelles très orienté extrême-droite s’est laissé piéger par un internaute d’origine algérienne.

    Ce dernier s’est fait passer pour un professeur d’histoire-géographie dans un lycée à Strasbourg, dans l’est de la France, et il est parvenu à faire croire à la rédaction du journal que ses élèves musulmans le menacent et se revendiquent de « shab l’baroud wa l’carabina ».

    Le journaliste de Valeurs Actuelles, sans vérification, a interprété cette information comme la preuve d’une montée d’un islamisme intégriste, pensant avoir affaire avec un groupuscule islamiste, alors qu’il s’agit d’une phrase d’une célèbre chanson algérienne très populaire dans le monde du raï, interprétée par Cheb Khaled et originellement écrite par Houari Hannani pour la Guerre de Libération algérienne.

    Révéler les fake news sur l’Islam

    Le twittos d’origine algérienne explique sur son fil twitter comment avec quelques publications sur un faux compte il est parvenu à convaincre le journal de publier un article.

    L’internaute a réutilisé un ancien compte, sur lequel il a créé une fausse biographie et a commencé à partager un témoignage inventé selon lequel ses élèves refusent de parler de la shoah ou encore d’utiliser du gel hydroalcoolique, l’estimant impur pour leurs mains de musulmans. Malik Milka, le pseudonyme de l’internaute sur twitter, a lancé ce fil de fausses informations afin de prouver la puissance des fake news sur les musulmans sur les réseaux sociaux.

    Il a inventé des informations ubuesques pour se confronter à ce que l’on appelle la fachosphère. Il s’est amusé du journaliste en faisant appel à des nombreux clichés, inventant des revendications complètement folles et citant cette chanson de Cheb Khaled.

    En très peu de temps la twittosphère réagit, de nombres comptes d’extrême droite interpellent Malik Milka, dont Damien Rieu, qui se présente comme un « lanceur d’alertes », affilié au parti politique Rassemblement National et très suivi par la fachosphère.

    Enfin, un journaliste de Valeurs Actuelles lui demande une interview téléphonique. Ce dernier s’est donc entretenu au téléphone avec le faux professeur sans vérifier l’identité de son interlocuteur.

    Une conversation enregistrée par le twitto, comme preuve de l’entretien avec le journaliste. Suite à cet échange le journal a publié un article sur le « cri d’alerte » d’un professeur victime « de la pression communautaire » dans son lycée.

    Manque total de discernement

    Le journal piégé s’est rendu compte de sa méprise lorsque le twittos a révélé la supercherie sur son compte.

    Valeurs Actuelles a retiré le témoignage en question, mais s’est excusé à demi-mot pour son manque cruel de professionnalisme et de vérification des sources, préférant accuser le twitto d’irresponsabilité.

    Le journal Valeurs Actuelles, dont la ligne éditoriale repose sur le ciblage perpétuel des musulmans et Français issus de l’immigration semble inébranlable même lorsqu’il commet une erreur monumentale.

    Même si le média a expliqué sa méprise, l’article en question ainsi qu’une vidéo explicative reprenant ces fausses informations continuent de circuler sur les réseaux sociaux, alimentant toujours plus de le flots de fake news au détriment du journal d’informations.

    VVA

    https://www.visa-***********/france-...aute-algerien/

    Ne cherchez pas l'article sur Valeurs Actuelles , il a été supprimé ... 404 ...

    Dernière modification par ahras, 02 avril 2021, 00h53.

  • #2
    A Strasbourg, le cri d’alerte d’un prof face à la pression communautaire qui sévit dans son lycée

    Morad M., professeur d’histoire-géographie depuis cinq ans, a tenté à plusieurs reprises d’alerter sa hiérarchie sur la montée du repli identitaire chez ses élèves, en majorité musulmans. Pour Valeurs actuelles, il a accepté de raconter les nombreux incidents qu’il rencontre.

    Par Amaury Bucco Publié le 29 mars 2021 VALEURS ACTUELLES



    PATRICK HERTZOG / AFPPartager cet article sur

    Lui n’est pas sous protection policière, contrairement à Didier Lemaire, ex-professeur de philosophie de Trappes, qui avait osé dénoncer la montée du communautarisme. Mais, comme à Trappes, ses élèves, en majorité musulmans, vivent différemment. « Je suis professeur à Strasbourg. Mes élèves qui refusent que l’on parle de laïcité et de la Shoah, et je reçois des menaces de mort. Toujours les mêmes profils, qui me traitent de « vendus ». INTOLÉRABLE. Je ne me tairai plus sur la haine contre les Juifs. Je ne cherche aucune gloire, ni livre à vendre, je peux témoigner mais anonymement. Encore il y a quelques jours, des élèves refusent de se désinfecter les mains car le gel contient de l’alcool et que ça pourrait les rendre impurs. ». C’est par ce tweet, que Morad M., Français d’origine algérienne, ancien médiateur de cité devenu il y a cinq ans professeur d’histoire-géographie dans un lycée public de Strasbourg, a choisi de sortir du silence. « J’aurais pu le faire avant » concède-t-il a Valeurs actuelles. Auparavant, Morad M. a bien tenté d’alerter la direction de son école. Sans succès.

    « Jusqu’ici, par crainte du scandale, je me suis contenté de faire remonter oralement les soucis que j’ai vus » chez le proviseur du lycée, « qui dédramatisait tout le temps », pour ne pas faire de vague. « C’est la politique de l’autruche, on évite d’en parler ». Il aura fallu la polémique autour de la construction d’une mosquée géante à Strasbourg, pour que Morad M. se décide à surfer sur l’anonymat offert par Twitter afin de se confier publiquement. « J’ai reçu deux fois des mots dans mon casier, au lycée. Le premier après un débat houleux en cours sur le voile où je disais que ce n’était pas normal de voiler des fillettes [voir photo] et le second après qu’on s’est mis mis à parler de la liberté d’expression et de l’humoriste Dieudonné, la discussion tournait au négationnisme, on m’a mis un dessin d’une quenelle (geste incarnant l’idéologie de Dieudonné) assez trash ».



    Mot d’insulte glissé dans le casier de Morad M., au lycée

    Sur Twitter, et bien que son compte soit anonyme, Morad M. a également essuyé menaces et critiques. « Ferme ta gueule petite salope de prof » lui a envoyé par message privé un internaute, tandis qu’un autre a publiquement commenté : « Tu dois attendre un peu, là il y a un embouteillage sur les places de « je suis musulman et je crache sur ma communauté », reviens dans 6 mois. » Morad M. a finalement décidé de verrouiller son compte.



    Insulte reçue envoyé à Morad M. via Twitter

    La réalité à laquelle est confrontée ce professeur mérite pourtant d’être entendue. Sa matière, l’histoire-géographie – la même que Samuel Paty — a la particularité d’aborder à la fois certains pans « sensibles » du passé de la France, comme la colonisation, la loi de 1905, la Shoah, ainsi que des sujets d’actualité, comme l’affaire Mila et la liberté d’expression, amenant les élèves à dévoiler des positions parfois radicales, voire franchement hostiles au drapeau bleu-blanc-rouge.
    En octobre, des élèves ont été vus en train de faire une prière le vendredi après-midi dans une salle qu’ils avaient réussi à ouvrir

    Puis il y a tout le reste : ces innombrables signaux — plus ou moins — faibles, qui traduisent la sécession idéologico-religieuse d’une partie de ses élèves, repliés sur leur identité d’origine. « Quasiment dès le départ j’ai senti des soucis, que je pensais sans importance. » Pour Valeurs actuelles, Morad M. a bien voulu lister quelques-uns de ces éléments… Il note : que les garçons et les filles ne se mélangent pas dans les groupes de travail, « souvent les garçons sont devant et les filles sont derrières » précise-t-il. « Un jour une fille s’est mise devant, et un des élèves lui a fait signe d’aller derrière. Sans même parler, il lui a juste fait le signe de la main. Elle s’est exécutée. »

    Certains élèves refusent de mettre du gel hydroalcoolique, parce que ce liquide qui comporte le mot « alcoolique » serait « haram ». « En octobre, des élèves ont été vus en train de faire une prière le vendredi après-midi dans une salle qu’ils avaient réussi à ouvrir, car les mosquées étaient fermées. Il a été décidé de ne pas les sanctionner pour ne pas les stigmatiser, on leur a juste demandé de ne plus recommencer ». L’islam encore et toujours, avec cet autre évènement : « Pendant le confinement nous faisions des cours sur Zoom, plus de la moitié des filles de la classe étaient voilées et refusaient de l’enlever car elles étaient « chez elles ». »

    Une professeur contrainte de se cacher pour manger durant le ramadan

    Un jour une élève s’est parfumée pendant le ramadan, « tous les garçons l’ont accusé de faire ça uniquement pour que leur jeûne ne soit pas valide, car ils allaient être « tentés » », se souvient le professeur de lycée.

    Cette pression religieuse s’applique aussi aux professeurs… ou du moins à ceux qui, comme lui, ont des origines maghrébines. « Une de mes collègues, qui a les mêmes origines que moi, a été vue en train de manger pendant le ramadan. Cela a scandalisé les élèves… Il aurait fallu qu’elle se cache ». Morad M. en a discuté avec sa collègue en salle des professeurs. « Elle ne voulait pas faire remonter l’incident à la hiérarchie pour ne pas stigmatiser
    les élèves ».




    Les élèves répètent souvent cette phrase, issue d’un chant algérien écrit pour combattre la colonisation française : « nous sommes « shab Al baroud Wa l’carabina »

    Lui aussi subit cette pression : il y a ces élèves qui lui parlent en arabe, et qui jugent malvenu que Morad M. leur réponde en français. Il y a aussi ces insultes de « vendus », de « harkis », de « traitres », devenues courantes chez les élèves pour dénoncer toute émancipation des individus vis-à-vis de leurs origines. « Les élèves répètent aussi souvent cette phrase, issue d’un chant algérien écrit pour combattre la colonisation française : « nous sommes « shab Al baroud Wa l’carabina » (nous sommes les hommes de la poudre à canon et de la carabine) » indique le professeur. Plusieurs graffitis reprenant
    cette phrase ont été écrit sur les tables de l’école.



    L’élève qui a écrit ce graffiti sur une table, a été renvoyé de cours puis sanctionné par deux heures de colle.

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    • #3
      L'article de Valeurs Actuelles a fait le tour de la fachosphère à la vitesse de la lumière, VA finit par être la risée de tout le monde, ce qu'on retient, on ne vérifie jamais l'info s'agissant des maghrébins, on peut les accabler à loisir sans se soucier.
      Bravo à ce Malik qui a démontré preuve à l'appui le racisme gratuit de cette francosphère qui prend de plus en plus de l'ampleur.

      Commentaire

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