Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Les Algériens font-ils leurs 8 heures de travail ?

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Les Algériens font-ils leurs 8 heures de travail ?

    BAISSE DE LA PRODUCTIVITÉ ET VIEUX RÉFLEXES

    Les Algériens font-ils leurs 8 heures de travail ?


    Au moment où le dossier de la grille des salaires de la Fonction publique est à l’étude, il serait intéressant de voir sur le terrain les véritables raisons de la baisse de la productivité. Au-delà des vieux réflexes, liés à l’absentéisme et au manque de conscience professionnelle, la question revient lancinante. Mais combien d’heures travaille l’Algérien par jour ?

    Le ramadhan, c’est connu, c’est le mois de l’année qui enregistre une nette baisse de productivité en Algérie. On est tenté d’en dire autant pour le reste de l’année même s’il ne jouit pas de la bienveillance religieuse, du jeûne et des longues nuits de veille qui constitue, généralement, le lot de la tolérance collective face à une véritable perversion de la valeur du travail vécue malheureusement comme une contrainte qui contrarie le bien-être des Algériens. Il est vrai qu’une telle description reste à la limite du caricatural, mais aussi grossière qu’elle puisse être, elle n’est pas aussi loin qu’on le pense de la triste vérité. Une vérité que nous renvoie aujourd’hui à la face certains patrons d’entreprises étrangères, dont le souci de l’efficacité s’accommode mal d’une certaine conception du travail en Algérie héritée de l’État providence. N’est-ce pas qu’on peut comprendre qu’une entreprise chinoise, japonaise ou française expatrie pour ses besoins de haute technicité, un encadrement de haut vol et un potentiel humain qualifié, mais que celle-ci ramène dans ses bagages de simples tâcherons ou manœuvres, l’on ne peut que s’interroger sur l’image que leur renvoie le travailleur algérien. Qu’on se mette d’emblée d’accord sur une chose : l’algérien n’est pas manchot, il n’a jamais eu cette réputation, il aura même prouvé qu’il est capable du meilleur. Sans être réellement, il est vrai, un “stakhanoviste”, le travail ne lui a jamais fait peur. Preuve en est la succession de générations d’immigrés algériens, partout en Europe qui ont donné le bel exemple.
    Autrement dit, s’il y a matière à dire sur la nette baisse de productivité en Algérie, il faudra sûrement voir ailleurs que dans les qualités intrinsèques du travailleur algérien.

    Les mauvaises habitudes ont la peau dure
    C’est peut-être une question, d’environnement économique favorisant le moindre effort, étant dit que l’État dispose de lourds moyens financiers pour transformer politiquement, les défaillances dans le secteur censé être productif en actes de performance.
    Et il est aujourd’hui regrettable de constater que dans la plupart des pays, le développement de l’emploi dans les secteurs de services et, dans une moindre mesure, dans le secteur industriel, est allé de pair avec des gains de productivité, alors qu’en Algérie, la création d’emplois qui aligne des chiffres séduisants s’est accompagnée paradoxalement, selon les spécialistes, d’une baisse de la productivité. Posons le problème de manière concrète et demandons-nous trivialement combien travaille réellement en moyenne un algérien dans une unité de production ou dans une administration ? Quand celui-ci pointe à huit heures et se consacre pendant une bonne heure, avant de toucher à son outil de travail, à certaines petites habitudes, somme toutes normales dans nos entreprises.
    Quand il arrête une bonne demi-heure pour se préparer à sa pause déjeuner et une autre demi-heure qu’il grignote avant de reprendre son outil de travail. Quand il lâche son outil de travail une demi-heure plutôt pour se préparer à quitter son lieu de travail à qui doit-on réellement faire le reproche ? Au travailleur, à son responsable ou à une conception élastique des heures de travail érigée en norme dans le pays ? Qui de nous n’a pas eu la désagréable surprise de se présenter une demi-heure avant la fermeture d’une administration ou d’une unité de production et trouver portes closes. Ou encore de se présenter à huit heures aux portes de ces mêmes édifices, pour patienter une heure durant avant de voir les choses se mettre en place. N’a-t-on pas souvent entendu quand on cherche après un employé en fin de matinée, que celui-ci est parti déjeuner ou encore qu’il n’est pas encore venu de ce même déjeuner si on le demandait en début d’après-midi. Le comble, personne ne trouve à redire à un tel état de fait qui s’est incrusté durablement dans nos mœurs. Non, le travailleur algérien n’est pas manchot !
    Pour arrondir ses fins de mois, sans pour autant voir son salaire de technicien en électricité, en froid ou encore en mécanique par exemple dans une entreprise amputée, il profite d’un manque flagrant de rigueur dans la gestion et de certaines complicités, pour quitter son lieu de travail plus tôt et aller effectuer des travaux bien rémunérés chez un privé.

    L’absentéisme est-il une fatalité pour les responsables algériens ?
    Que dire alors d’un taux d’absentéisme dont l’Algérie se distingue particulièrement et qui est vécu par nos responsables comme une sorte de fatalité. Que dire encore de cette courbe ascendante de congés de maladie dont on sait pertinemment qu’une bonne proportion est fictive. Ceci pour bien signifier que l’Algérie s’est dotée de toute l’instrumentation constitutionnelle et juridique pour préparer son entrée dans l’économie mondiale. Les responsables du pays continuent à réfléchir en termes de mise à niveau technique, de qualification, de perfectionnement, de capacités théoriques de production et d’amélioration de la productivité sans trop accorder l’importance voulue à l’élément humain et l’environnement vicié dans lequel il évolue.
    Il est vrai que le niveau de formation qui entrave l’accès aux hautes technologies est à mettre en cause, mais les bas salaires en ce qu’ils limitent toute hausse de productivité reste à méditer.
    En ce sens, il y a peut-être lieu d’évoquer les inégalités sociales induites par une économie informelle qui dévalorise l’effort au travail en ce qu’il est vécu par nombre d’employés des circuits officiels comme une véritable injustice. Que vaut, en effet, une journée de labeur dans une entreprise avec à la clé à peine de quoi subvenir aux besoins élémentaires d’une famille à côté d’une bonne affaire réalisée au coin d’une table d’un café et qui vaut son pesant d’argent. Il ne faut pas se leurrer, aujourd’hui, rares sont les Algériens qui arrivent à joindre les deux bouts, sans trouver d’autres accessoires à leur travail dans une usine ou une administration.
    Bien sûr, une telle perspective ne se présente pas, sans dommage sur les performances de l’économie nationale, orpheline faut-il le souligner des véritables leviers de la productivité et de ses repères.

    Zahir Benmostepha
    l i b e r t e - a l g e r i e

  • #2
    Si mes souvenirs sont bons, il y a eu une étude il y a quelques années sur ce sujet et le résultat était édifiant ........ 29 minutes / jour

    le travail ne lui a jamais fait peur. Preuve en est la succession de générations d’immigrés algériens, partout en Europe qui ont donné le bel exemple.
    Absolument, l'immobilisme et manque flagrant de productivité ne sont nullement à imputer à l'algérien en tant que personne; comme si celui-ci était né naturellement fainéant. Il est avant tout la résultante d'une société placée en léthargie complète, où l'effort, la compétence et l'ardeur au travail sont sanctionnés au lieu d'être récompensés.

    Rajoutons à cela un ras le bol généralisé où il faut une éternité pour effectuer une démarche qui prendrait cinq minutes sous d'autres cieux, des rapports conflictuels au quotidien à n'en plus finir, un environnement pour le moins inamical etc ............ on obtient un peuple blasé, désillusionné ......... en un mot digouti et complètement amorphe.

    Le pire dans tout cela, c'est que ce n'est même pas une question de pauvreté ou de classe sociale. Tout le monde est touché par cette absence de combativité; tel un cancer généralisé !!

    ça me rappelle un de mes oncles, très haut cadre d'une grande société nationale qui, lorsqu'on était là, disait toujours "allez, puisqu'on fait semblant de me payer, je vais aller faire semblant de travailler"
    Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

    Commentaire


    • #3
      Dans les années 70 , des statistiques internationales faite par un organisme Européen avait établit que les Français travaillaient 1h30mn / jour et que les Algériens travaillaient 15 mn / jour , je ne me rappelle pas des autres pays .

      Commentaire


      • #4
        15 min/jour en 70 ? Mais alors on a fait un pas de géant avec 29 ! ............... tqeddemna belbezzaf: tahya nous
        Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

        Commentaire


        • #5
          À raison de 8 heure de sommeil / jour par individu " normal " on passerait le tiers de sa vie à dormir ! ! ! Si à cela on rajoute les siestes, les flâneries etc...on pourrait croire que Dieu a crée l'Homme pour dormir .

          Commentaire


          • #6
            Ils font semblant de nous payer, nous faisons semblant de travailler. Chaque partie semble trouver son compte.

            Commentaire


            • #7
              le salaire reste l'un des facteurs essentiel de motivation
              sont-ils bien rémunérés ses gens ?
              ou juste des éternels glandeurs ancrer dans les gênes
              "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

              Commentaire


              • #8
                Ne dites pas n'importe quoi, un ouvrier qui travaille à l'usine sur une machine de production travaille 7/8 heures par jour!
                En France dans les années 60, les Kabyles avaient la réputation d'être les ouvriers les plus courageux et dans la vallée de la Semoy (Ardennes) les patrons ne voulaient que des Kabyles!!!
                Maintenant ils prennent des Turcs car ses derniers ne sont pas contestataires.
                Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

                Commentaire


                • #9
                  Toutes les tentatives de diagnostiquer la situation algérienne sont vouées à l'échec parce qu'elles ne reposent pas sur le principal élement d'une analyse, l'objectivité.

                  la démarche rationnelle et logique pour traiter un problème passe intrinsèquement et obligatoirement par plusieurs phases, la première étant d'admettre l'existence d'un problème, s'en suit alors la volonté de traiter ce problème

                  pour cela, il faut nécessairement observer (récolter les informations) puis réfléchir (analyser ces données, les traiter, trouver des tendances, relier les effets avec leurs causes pour comprendre l'impacte d'une action à court, très court et moyen terme ... )

                  notre problème, c'est que nous sommes atteints de cécité généralisée, on refuse l'introspection, le travail sur soi (c'est à dire, sur nos décisions, sur notre manière de gérer, d'administrer), certains faits sont occultés, l'influence de certaines instances, institutions, organisations n'est pas pris en considération (peut être volontairement)

                  lorsqu'un médecin traitant refuse de prendre en considération certains symptômes de son patient, il lui sera impossible d'établir un diagnostic pertinent et le traitement qu'il va proscrire ne sera d'aucune utilité, voire même, aggravera son cas.

                  le travailleur algérien a été conditionné durant des années à R E C E V O I R, ce qu'il reçoit est considéré par lui même comme un droit, car il se déclare lésé considérant ce que d'autres ont "reçu" (ou pris), quand vous discutez avec le salarié lambda, il vous assommera de problèmes, et il a le plus souvent raison, le favoritisme dans les recrutements, les promotions, les formations, l'attribution de primes ou avantages sociaux fait qu'il se sent systématiquement dupé, il décidera alors, au bout de quelques années d'ébullition et à petit feu de lever le pied dans son travail, l'agent de la poste prendra son temps pour traiter les demandes de chèques, car s'il se donne à fond, ses collègues fils ou filles de quelqu'un, ami ou voisin ou neveux d'un autres, se roulent les pouces, voire, arrivent à 10h au boulot sans êtres inquiétés, il décidera donc que sa récompense pour ses services ne reflête pas l’effort qu'il a fourni considérant le laissé aller généralisé (c'est aussi le cas dans les hopitaux, les mairies, les entreprises publiques .... tout ce qui est administré par l'autorité publique, et qui n'est la propriété de personne souffre des mêmes maux).

                  en somme, le problème algérien est purement un problème managérial, cette pseudo politique sociale qui profite majoritairement aux catégories de la population qui savent faire semblant d'être pauvres ou qui maîtrisent les rouages du système (comment obtenir un pret, un logement, une exonération quelconque est un sport national qu'il faut maîtriser)

                  le citoyen algérien (sur qui la définition de citoyenneté ne s'applique pas complètement vu l'absence de contribution équitable dans l'effort économique et fiscal) a été conditionné pour réclamer toujours plus et donner toujours moins, toute bonne initiative apparaît comme de la folie ou même une agression, car le retour aux normes entraînera automatiquement la suppression de quelques avantages, l'application de la facturation, du paiement électronique en sont le parfait exemple, leur mise en application étant rendu impossible tant la part de l'informel et la puissance de certaines parties est considérable.

                  l'Etat ne cesse de faire marche arrière

                  il y a également, l'absence de vision à long terme, de planification efficace, ahyini l'youm ou é9tolni ghedoua.
                  La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

                  Commentaire


                  • #10
                    Envoyé par Chouan Voir le message
                    Ne dites pas n'importe quoi, un ouvrier qui travaille à l'usine sur une machine de production travaille 7/8 heures par jour!
                    En France dans les années 60, les Kabyles avaient la réputation d'être les ouvriers les plus courageux et dans la vallée de la Semoy (Ardennes) les patrons ne voulaient que des Kabyles!!!
                    Maintenant ils prennent des Turcs car ses derniers ne sont pas contestataires.
                    Oui c'est évident , ces statistiques selon moi se font sur la totalité des citoyens d'un pays et pas seulement sur la population active .

                    Commentaire


                    • #11
                      Il y a effectivement des bras cassés, mais il ne faut généraliser sur tout un peuple!
                      Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

                      Commentaire


                      • #12
                        Envoyé par Miamo Voir le message
                        Ils font semblant de nous payer, nous faisons semblant de travailler. Chaque partie semble trouver son compte.
                        Miamo, c'est la méthode win/win, dont l'Algérie revendique d'ailleurs la paternité.

                        Il y a déjà longtemps, un envoyé spécial du Boston Consulting Group à été détaché en Algérie, chargé de visiter et d'étudier les administrations dz. Il a été ébahi par l'effervescence qui y régnait. Tout le monde courait d'un bureau à l'autre en criant win rah diriktour, win rah flen, win chiffour etc ................. l'américain a été impressionné et, de retour aux States, il a fait un rapport très élogieux qu'on a alors décidé de soumettre au vote pour voir si l'Algérie pouvait vraiment revendiquer le brevet de l'invention du partenariat win win..

                        Heureusement, il fût adopté de justesse ............ à 51/49
                        Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

                        Commentaire


                        • #13
                          Hahaha Scootie,

                          Certains algériens ont aussi acquis un droit d'usage d'une autre invention brevetée qui se résume en gros à "doucement le matin, et pas trop l'après-midi"

                          Commentaire


                          • #14
                            Mkoul ootla fiha khir ya kho

                            D'un autre côté, je t'avoue que j'ai toujours admiré ce côté, si pas j'enfoutiste, du moins débonnaire ......... chghol blindage multicouches quoiqu'il arrive

                            Et, quand on observe parallèlement l'attitude zghoud zghoud m sbah laachya de l'occident, et qu'on voit où en sont la plupart; il y a vraiment de quoi s'interroger sur qui a raison en fin de comptes.

                            A ce propos, je suivais récemment une émission US sur le rêve américain et ça m'a vraiment interpellé d'entendre plusieurs intervenants dire que l'american dream c'était désormais ........ mourir sans laisser de dettes à ses enfants !!!!
                            Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

                            Commentaire


                            • #15
                              Les grandes crises financières (et économiques) du siècle dernier et du présent sont toutes liées aux dettes (subprimes...). Hélas, pour certains ça se termine par le suicide.
                              Les algériens ne rêvent pas comme l'américain. Ils se contentent de "hchicha talba m3icha"

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X