Un léger amendement, mais un pas de plus vers l'autonomie pour les Saoudiennes. Les autorités judiciaires d'Arabie saoudite ont validé le 8 juin dernier un paragraphe de la loi 169 de procédure devant les tribunaux de la charia, comme le rapporte Courrier international.
Il y a encore quelques jours, ce texte disposait que toute femme célibataire, divorcée ou veuve était tenue de vivre « sous la supervision de son gardien », c'est-à-dire, a minima, d'obtenir l'accord d'un homme de son entourage (père, frère, fils?) pour s'installer seule.
Ce n'est désormais plus le cas. Le paragraphe en question dispose ainsi qu'« une femme adulte a le droit de choisir où vivre ». La modification de la loi de procédure aboutit sur le fait qu'il ne sera plus possible pour les familles de porter plainte contre une femme ayant fait le choix de vivre seule. Le « gardien », lui, peut toujours dénoncer la femme dont il a la charge « s'il a des preuves qu'elle a commis un crime », explique Courrier international. Cet amendement intervient après qu'une écrivaine saoudienne a été acquittée en 2020 par la justice locale. Elle était poursuivie par son père pour avoir quitté le domicile familial, selon Courrier international, et s'être installée dans la capitale sans accord de sa part.
Les droits des femmes dans le plan du prince saoudien ?
Le renforcement des droits des femmes est intervenu ces quatre dernières années sous la houlette du jeune prince héritier Mohammed ben Salmane dans le cadre de son plan Vision 2030, qui vise à diversifier l'économie du royaume et à mettre fin à sa dépendance au pétrole. Aujourd'hui, certaines femmes dirigent des banques, sont cheffes d'entreprise, gardes-frontières, policières ou encore serveuses.
Outre l'accès au marché du travail, les Saoudiennes peuvent désormais aussi conduire, obtenir un passeport et voyager à l'étranger sans l'autorisation d'un parent masculin. Malgré ces avancées, le prince héritier fait l'objet de vives critiques de la part des ONG, en raison notamment d'une répression accrue des voix discordantes, comme celles de militantes ayant lutté pour obtenir le droit de conduire et qui auraient été détenues puis torturées, selon leurs proches.
Le Point
Il y a encore quelques jours, ce texte disposait que toute femme célibataire, divorcée ou veuve était tenue de vivre « sous la supervision de son gardien », c'est-à-dire, a minima, d'obtenir l'accord d'un homme de son entourage (père, frère, fils?) pour s'installer seule.
Ce n'est désormais plus le cas. Le paragraphe en question dispose ainsi qu'« une femme adulte a le droit de choisir où vivre ». La modification de la loi de procédure aboutit sur le fait qu'il ne sera plus possible pour les familles de porter plainte contre une femme ayant fait le choix de vivre seule. Le « gardien », lui, peut toujours dénoncer la femme dont il a la charge « s'il a des preuves qu'elle a commis un crime », explique Courrier international. Cet amendement intervient après qu'une écrivaine saoudienne a été acquittée en 2020 par la justice locale. Elle était poursuivie par son père pour avoir quitté le domicile familial, selon Courrier international, et s'être installée dans la capitale sans accord de sa part.
Les droits des femmes dans le plan du prince saoudien ?
Le renforcement des droits des femmes est intervenu ces quatre dernières années sous la houlette du jeune prince héritier Mohammed ben Salmane dans le cadre de son plan Vision 2030, qui vise à diversifier l'économie du royaume et à mettre fin à sa dépendance au pétrole. Aujourd'hui, certaines femmes dirigent des banques, sont cheffes d'entreprise, gardes-frontières, policières ou encore serveuses.
Outre l'accès au marché du travail, les Saoudiennes peuvent désormais aussi conduire, obtenir un passeport et voyager à l'étranger sans l'autorisation d'un parent masculin. Malgré ces avancées, le prince héritier fait l'objet de vives critiques de la part des ONG, en raison notamment d'une répression accrue des voix discordantes, comme celles de militantes ayant lutté pour obtenir le droit de conduire et qui auraient été détenues puis torturées, selon leurs proches.
Le Point
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