L'imam écarté à la suite d'un prêche porte plainte contre Darmanin

[Hallaj]

Darmanin a effectivement fait preuve d'abus d'autorité, car ce n'est pas à l'état de définir le comportement qu'il est convenable d'avoir pour une musulmane. Les propos de cet imam ne relèvent pas de l'extrémisme comme la presse française l'a mensongèrement rapporté mais relèvent simplement de la pratique normale de l'islam et même du bon sens, car il est anormal que des adolescentes s'exhibent sans pudeur sur les réseaux sociaux.

[gdesmon]

Je ne sais plus qui a dit : le pire ennemi de l occident c est l occident lui même
Je viens de lire qu à Barcelone un harraga algerien vient d etre arrêté parce qu il avait (déjà) monté une cellule terroriste.

[alibigoud]

Il en a de la chance, le barbu, d'être dans un pays où l'on peut porter plainte contre le ministre de l'intérieur.

[Chouan]

Le signalement, le 13 juin, du prêche d'un imam dans sa mosquée de Gennevilliers par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait abouti à son évincement. Jeudi, il a décidé de porter plainte contre le pensionnaire de la Place-Beauvau devant la Cour de justice de la République pour "abus d'autorité" et "atteinte à la liberté d'expression et de culte".

L'imam écarté à la suite d'un prêche en juin dans une mosquée à Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine, a porté plainte contre Gérald Darmanin jeudi pour abus d'autorité, a annoncé son avocat.

Dans cette plainte déposée auprès de la Cour de justice de la République, le religieux accuse le ministre de l'Intérieur d'avoir abusé de son autorité et attenté à la liberté d'expression et de culte. Les magistrats de la Cour de justice de la République, chargée de juger les infractions commises par les membres du gouvernement dans l'exercice de leurs fonctions, devront décider de l'opportunité d'ouvrir une enquête.

"Des sœurs instruments de Sheitan"

Le 13 juin, Gérald Darmanin avait signalé à la préfecture des Hauts-de-Seine le prêche d'un imam de la mosquée de Gennevilliers au contenu qualifié de "très vindicatif, comportant notamment des propos contraires à l'égalité homme/femme". Le responsable religieux "aurait accusé les femmes de manquer de pudeur", selon cette note ministérielle.

Dans ce prêche, dont des extraits sont disponibles en ligne, l'imam évoque "des soeurs qui vont faire n'importe quoi (...) en étant des instruments de Sheitan (le Diable), en partageant sur leur page Instagram ou sur les différents réseaux sociaux des choses qui appellent à quelqu'un d'autre qu'Allah et son messager: 'Regarde comment tu dois te maquiller, regarde comment tu peux montrer tes formes'". "Si ces propos étaient avérés, vous demanderez (à la mosquée) de se séparer sans délai" de l'imam, a ordonné le ministre à la préfecture.

La mosquée dénonce des "pressions" puis obtempère

Le président de l'association Ennour, qui gère la mosquée, a dénoncé sur les réseaux sociaux des "pressions" des "pouvoirs publics" lors de sa convocation à la préfecture, et notamment la menace de la fermeture du lieu de culte.

Selon l'entourage du ministre interrogé par l'AFP, "il est de la responsabilité de l'association cultuelle de se séparer de l'imam". "L'Etat a demandé à l'association cultuelle, devant les propos tenus, de le faire, ce qu'elle a accepté".

Le conseil de l'imam livre son argumentaire

Dans sa note, Gérald Darmanin avait par ailleurs demandé à la préfecture "d'utiliser également, dès la promulgation de la loi confortant le respect des principes de la République, les nouveaux moyens donnés par ce texte pour faire suspendre l'activité du lieu de culte en cas de récidive". Vendredi, le Conseil constitutionnel a validé l'essentiel du texte.

L'imam, qui estime que "la pudeur fait partie de la foi", s'est défendu de tout sexisme dans une vidéo publiée sur Facebook via l'ONG Collectif contre l'islamophobie en Europe (CCIE). Dans l'extrait du prêche, le quadragénaire recommande également aux hommes de ne plus porter de "pantalon où on voit toute la cuisse".

"Si (ce propos) avait été susceptible d'être qualifié pénalement, on aurait eu des poursuites judiciaires. Or, cela n'a pas été fait", a argué le conseil de l'imam, maître Sefen Guez Guez, dans la vidéo du CCIE. Maître Ouadie Elhamamouchi, qui défend également l'imam, a dénoncé le "deux poids, deux mesures de Darmanin (qui) débat tranquillement avec (le polémiste Eric) Zemmour".

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