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Très tôt après l'invasion russe en Ukraine, les hommes de Vladimir Poutine ont pu compter sur l'appui du groupe Wagner. Cette milice privée, accusée de nombreux crimes de guerre, recrute jusque dans les prisons russes.
Francelive.fr/resources/...
© Evgeny Prigojine, sur l'image, est le principal financeur du groupe Wagner. (Photo : Meduza)
Publié le 16/09/2022 à 10h32
France Live - Alexandre CHAUVEL
Face à la contre-offensive ukrainienne lancée le 6 septembre dernier dans les régions de Kharviv et de Kherson, l'armée russe cherche des renforts. Depuis le début de la guerre en Ukraine, le groupe Wagner - société militaire privée - soutient les opérations russes sur le terrain.
Comme toute entreprise, Wagner a besoin de recruter. Les missions proposées sont à très haut risque : les billets aller ne garantissent pas de retour. C'est donc à des profils très particuliers que s'adressent ses offres d'emploi. Comme le relatent nos confrères de radiofrance, le groupe Wagner va jusqu'à organiser ce qui pourrait s'apparenter à des "jobs-dating" dans les prisons russes.
Des critères modifiables
Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux par l'opposant à Vladimir Poutine Alexeï Navalny, Evgeny Prigojine, principal financeur du groupe Wagner, s'adresse aux détenus d'une prison située à 800 km à l'Est de Moscou.
"Vous devez avoir entendu le nom du Groupe Wagner", lance ce proche de Vladimir Poutine. "De qui avons-nous besoin ? Nous n'avons besoin que de troupes d’assaut, des pelotons de troupes d'appui-feu et d'autres unités qui s’engagent au front. Il faut avoir au minimum 22 ans et au maximum 50 ans pour nous rejoindre."
Mais attention, ces conditions sont modifiables : "Si vous êtes plus jeune, vous devez obtenir la permission de vos proches. Dans tous les cas, nous vous soumettrons à des tests physiques élémentaires. Car la forme physique est essentielle."
"Vous avez cinq minutes pour vous décider"
Les détenus qui choisissent de s'enrôler dans Wagner, doivent s'engager à ne jamais reculer face à l'ennemi : "Lorsque vous serez formé, on vous dira comment vous comporter [si vous êtes acculé]. Vous recevrez deux grenades pour éviter d’avoir à le faire. Le deuxième interdit, c’est l'alcool et la drogue sur le terrain, pendant les six mois où vous serez dans nos rangs. Et le troisième interdit, c’est le pillage. Cela inclut les contacts sexuels avec des femmes locales, des animaux, des hommes, n'importe qui."
Le "recruteur" explique ensuite aux futurs soldats que s'ils meurent au front, leurs corps seront pris en charge conformément aux dernières volontés inscrites sur leur testament.
S'il reconnait donc que la mort est une option, le temps de la réflexion laissé aux futures recrues est on ne peut plus bref : "Vous connaissez une autre solution pour quitter cette colonie pénitentiaire ? Il n'y a que deux façons de le faire. Avec Allah ou Dieu, dans un cercueil, ou avec moi, qui vous emmène sur pied – même si vous ne reviendrez pas toujours vivants. Vous avez cinq minutes pour vous décider."
Francelive.fr/resources/...
© Evgeny Prigojine, sur l'image, est le principal financeur du groupe Wagner. (Photo : Meduza)
Publié le 16/09/2022 à 10h32
France Live - Alexandre CHAUVEL
Face à la contre-offensive ukrainienne lancée le 6 septembre dernier dans les régions de Kharviv et de Kherson, l'armée russe cherche des renforts. Depuis le début de la guerre en Ukraine, le groupe Wagner - société militaire privée - soutient les opérations russes sur le terrain.
Comme toute entreprise, Wagner a besoin de recruter. Les missions proposées sont à très haut risque : les billets aller ne garantissent pas de retour. C'est donc à des profils très particuliers que s'adressent ses offres d'emploi. Comme le relatent nos confrères de radiofrance, le groupe Wagner va jusqu'à organiser ce qui pourrait s'apparenter à des "jobs-dating" dans les prisons russes.
Des critères modifiables
Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux par l'opposant à Vladimir Poutine Alexeï Navalny, Evgeny Prigojine, principal financeur du groupe Wagner, s'adresse aux détenus d'une prison située à 800 km à l'Est de Moscou.
"Vous devez avoir entendu le nom du Groupe Wagner", lance ce proche de Vladimir Poutine. "De qui avons-nous besoin ? Nous n'avons besoin que de troupes d’assaut, des pelotons de troupes d'appui-feu et d'autres unités qui s’engagent au front. Il faut avoir au minimum 22 ans et au maximum 50 ans pour nous rejoindre."
Mais attention, ces conditions sont modifiables : "Si vous êtes plus jeune, vous devez obtenir la permission de vos proches. Dans tous les cas, nous vous soumettrons à des tests physiques élémentaires. Car la forme physique est essentielle."
"Vous avez cinq minutes pour vous décider"
Les détenus qui choisissent de s'enrôler dans Wagner, doivent s'engager à ne jamais reculer face à l'ennemi : "Lorsque vous serez formé, on vous dira comment vous comporter [si vous êtes acculé]. Vous recevrez deux grenades pour éviter d’avoir à le faire. Le deuxième interdit, c’est l'alcool et la drogue sur le terrain, pendant les six mois où vous serez dans nos rangs. Et le troisième interdit, c’est le pillage. Cela inclut les contacts sexuels avec des femmes locales, des animaux, des hommes, n'importe qui."
Le "recruteur" explique ensuite aux futurs soldats que s'ils meurent au front, leurs corps seront pris en charge conformément aux dernières volontés inscrites sur leur testament.
S'il reconnait donc que la mort est une option, le temps de la réflexion laissé aux futures recrues est on ne peut plus bref : "Vous connaissez une autre solution pour quitter cette colonie pénitentiaire ? Il n'y a que deux façons de le faire. Avec Allah ou Dieu, dans un cercueil, ou avec moi, qui vous emmène sur pied – même si vous ne reviendrez pas toujours vivants. Vous avez cinq minutes pour vous décider."