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6 Bombardiers d'eau seront affrétés par l'algérie pour lutter contre les incendies de forêts Feu sur les flammes!

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  • 6 Bombardiers d'eau seront affrétés par l'algérie pour lutter contre les incendies de forêts Feu sur les flammes!

    Deux années après les horribles incendies qui ont ravagé des dizaines de milliers d'hectares en Kabylie et une année après un autre sinistre qui a touché de nombreuses régions, le pays se prépare à affronter un été 2023 qui s'annonce périlleux. La problématique du réchauffement du climat qui sévit en Méditerranée occidentale, présage d'une séquence estivale particulièrement difficile. Les premiers départs de feu, enregistrés en Espagne, en France et chez nous, à Batna, ont annoncé la couleur. Ces incendies se sont déclarés le mois d'avril dernier. Au coeur d'un printemps trop sec, présageant un été caniculaire.
    L'alerte est on ne peut plus sérieuse. Jamais, de mémoire de forestiers, on a vu des feux embraser des massifs montagneux des deux rives de la Méditerranée à la même période et progresser aussi vite, aussi tôt dans l'année. Il ne faut pas chercher loin, dans ce cas, pour conclure à une saison estivale problématique.
    La vigilance de tous les instants est recommandée, non seulement par les autorités compétentes, mais également par l'ensemble de la communauté nationale. Et pour cause, au risque climatique admis par tous, s'ajoute une menace diffuse, mais très présente, d'attentat contre le couvert végétal du pays. Il y a quelques semaines, dans la forêt d'Es-Sénia, à Oran, des pneus avaient été découverts, dissimulés dans plusieurs endroits de cette forêt. L'origine criminelle de tels agissements n'avait pas échappé aux autorités locales, de même qu'aux citoyens.

    L'épisode d'Oran est censé attirer l'attention des populations riveraines d'endroits potentiellement «inflammables», dont des champs agricoles. L'année dernière, l'on a vu des départs de feu, nécessitant des enquêtes judiciaires, tellement les circonstances de ces incendies suscitaient des interrogations légitimes. L'on voit de plus en plus de feux prendre à 2 heures du matin. Inconcevable pour les forestiers, mais que l'on constate de plus en plus ces dernières années.
    Il reste que les incendies volontaires, bien qu'ils existent et ont divers motifs, ne constituent pas les seules raisons pour des départs de feu. Il y a des flammes involontaires provoquées par des agriculteurs, des citoyens négligents qui jettent des bouteilles en verre dans la nature, ou tout simplement des effets climatiques, directement liés au dérèglement qui caractérise la région de l'Afrique du Nord. Les éléments de la direction générale des forêts et de la Protection civile font face aux conséquences de tous ces agissements. Les premiers ont la difficile mission de prévention. Compte tenu de la nature même de beaucoup de massifs forestiers, il est très compliqué de réussir à tous les coups. Mais si l'opinion est mise au courant d'incendies ravageurs, les forestiers n'en ont pas moins prévenu des dizaines de départs de feu. Il y a lieu de relever, cependant qu'un seul incendie suffit pour anéantir des efforts de plusieurs semaines. D'où l'intérêt de renforcer cette veille permanente par un matériel moderne à même de démultiplier l'efficacité des agents de la DGF.

    Les drones, déjà expérimentés avec succès, sont une partie de la solution. Ces engins ne serviront pas à grand-chose s'il ne sont pas accompagnés par des colonnes mobiles de la Protection civile. Il en faut beaucoup et partout dans nos forêts. Ces dernières doivent accueillir un maximum de bassins d'eau pour améliorer l'efficacité des interventions de la Protection civile. Mais disons-le clairement: avec toute la volonté du monde, il est impossible de prévenir de grands incendies. Le facteur déclencheur est souvent humain. L'insouciance, l'appât du gain facile et l'intention criminelle sont tous imprévisibles.
    Dans le cas d'un grave sinistre, les grands moyens doivent entrer en action. Les avions bombardiers d'eau et les hélicoptères ont prouvé, l'année dernière, leur efficacité sur le terrain de la lutte contre les incendies. Comme pour les drones, l'Algérie s'équipe de ce matériel. Deux avions vont bientôt être acquis, six autres seront affrétés pour cet été. Un apport conséquent pour les colonnes mobiles de la Protection civile et les irremplaçables pelles et pioches qui servent toujours aux quatre coins de la planète.

    L'Algérie qui a vécu un traumatisme majeur en 2021, a su limiter les dégâts en 2022 et est dans l'obligation de faire mieux pour 2023. Bien malin, celui qui pourra prédire ce que sera cet été sur le front de la lutte contre les incendies. Ce qui est sûr, cependant, c'est que la partie sera extrêmement difficile.

    https://www.lexpressiondz.com/storag...db07d51ffe.jpg

    l'expression
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)
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