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Pour combler des emplois vacants, nos voisins ont besoin des étrangers. Mais ce sujet, comme le dossier du changement climatique, attise la colère et la montée de l’extrême droite
Le gouvernement allemand est confronté à une double quadrature du cercle. Alors que l’Europe veut opérer un tour de vis sur le droit d’asile, la démographie vieillissante le pousse à ouvrir ses frontières aux étrangers pour combler les deux millions d’emplois vacants.
Mais comment accueillir davantage de migrants sans faire progresser la formation populiste Alternative pour l’Allemagne (AFD) ? Si les élections fédérales avaient lieu ce week-end, 18 % des électeurs allemands mettraient un bulletin du parti d’extrême droite dans l’urne, égalant ainsi son record de l’été 2018. Dans l’est du pays, où se dérouleront trois élections régionales l’an prochain, l’AFD caracole en tête des sondages et recueillerait même le vote d’un électeur sur trois.
Il ne capitalise pas seulement sur la peur de l’étranger. Le deuxième sujet de préoccupation des Allemands est la crise de l’énergie et la hausse des prix qui en découle. Au bout d’interminables querelles aux effets désastreux pour son image, la coalition des trois partis (sociaux-démocrates, verts et libéraux) vient de se mettre d’accord sur l’adoption d’un texte prévoyant l’installation de nouveaux chauffages plus propres, fonctionnant aux deux tiers grâce aux énergies renouvelables. Ces « chaudières de la colère » ont attisé les craintes de voir flamber chez les propriétaires le coût des investissements et chez les locataires le montant des factures. Seulement 17 % des électeurs de l’AFD croient au changement climatique provoqué par l’homme. Une étude de 2022 menée par l’université de Dresde démontre une corrélation entre le vote d’extrême droite et les projets d’implantation d’éoliennes.
Un autre texte, actuellement en discussion au Bundestag, devrait être adopté avant la pause estivale : celui facilitant la naturalisation des étrangers, après trois ans de présence et non plus huit, en cas de bonne conduite.
En déplacement dans l’est le week-end dernier, Olaf Scholz l’a qualifié de « loi sur l’immigration la plus moderne au monde ». Il a aussi enjoint les chefs d’entreprise locaux, dont 72 % disent manquer de main-d’œuvre, à s’ouvrir davantage au monde pour accueillir les « bras » faisant défaut dans la première économie européenne à la croissance vacillante.
sudouest . fr
Le gouvernement allemand est confronté à une double quadrature du cercle. Alors que l’Europe veut opérer un tour de vis sur le droit d’asile, la démographie vieillissante le pousse à ouvrir ses frontières aux étrangers pour combler les deux millions d’emplois vacants.
Mais comment accueillir davantage de migrants sans faire progresser la formation populiste Alternative pour l’Allemagne (AFD) ? Si les élections fédérales avaient lieu ce week-end, 18 % des électeurs allemands mettraient un bulletin du parti d’extrême droite dans l’urne, égalant ainsi son record de l’été 2018. Dans l’est du pays, où se dérouleront trois élections régionales l’an prochain, l’AFD caracole en tête des sondages et recueillerait même le vote d’un électeur sur trois.
Il ne capitalise pas seulement sur la peur de l’étranger. Le deuxième sujet de préoccupation des Allemands est la crise de l’énergie et la hausse des prix qui en découle. Au bout d’interminables querelles aux effets désastreux pour son image, la coalition des trois partis (sociaux-démocrates, verts et libéraux) vient de se mettre d’accord sur l’adoption d’un texte prévoyant l’installation de nouveaux chauffages plus propres, fonctionnant aux deux tiers grâce aux énergies renouvelables. Ces « chaudières de la colère » ont attisé les craintes de voir flamber chez les propriétaires le coût des investissements et chez les locataires le montant des factures. Seulement 17 % des électeurs de l’AFD croient au changement climatique provoqué par l’homme. Une étude de 2022 menée par l’université de Dresde démontre une corrélation entre le vote d’extrême droite et les projets d’implantation d’éoliennes.
Un autre texte, actuellement en discussion au Bundestag, devrait être adopté avant la pause estivale : celui facilitant la naturalisation des étrangers, après trois ans de présence et non plus huit, en cas de bonne conduite.
En déplacement dans l’est le week-end dernier, Olaf Scholz l’a qualifié de « loi sur l’immigration la plus moderne au monde ». Il a aussi enjoint les chefs d’entreprise locaux, dont 72 % disent manquer de main-d’œuvre, à s’ouvrir davantage au monde pour accueillir les « bras » faisant défaut dans la première économie européenne à la croissance vacillante.
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