La boxe pourrait disparaître du programme des Jeux olympiques de Los Angeles 2028. [REUTERS/Maye-E Wong]
Par CNEWS
Publié le 09/08/2024 à 20:10 - Mis à jour le 09/08/2024 à 20:10
Le président du CIO, Thomas Bach, a annoncé ce vendredi que l’instance décidera «l'an prochain» d'inscrire ou non la boxe au programme des JO 2028 de Los Angeles. Pour l’organiser, il faudra trouver une fédération internationale.
Une chance de médaille en moins pour la France ? L’avenir de la boxe aux Jeux olympiques sera connu «l’an prochain», a annoncé ce vendredi le patron du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach. «Notre position est très claire : le CIO n'organisera pas la boxe à Los Angeles sans partenaire fiable», a martelé le dirigeant allemand pour sa dernière apparition devant la presse d'ici la fin des Jeux de Paris, dimanche.
Pour voir cette discipline en 2028, il faudra donc trouver une fédération internationale pour l’organiser. Le président du CIO a ensuite précisé que cette décision interviendrait «l'an prochain», idéalement dans la première partie de l'année, sans échéance plus précise.
Un conflit avec la Fédération internationale (IBA)
Pour comprendre la situation, il faut revenir en 2019 lorsque le Comité olympique a suspendu la reconnaissance de la Fédération internationale (IBA) pour une cascade de problèmes de gouvernance. Cette dernière, dirigée depuis fin 2020 par le Russe Umar Kremlev et largement financée par le géant gazier Gazprom, n'est jamais revenue dans le giron olympique. La rupture a été définitivement consommée l'an dernier, quand le CIO lui a retiré la reconnaissance olympique.
C’est pourquoi, pour les Jeux de Tokyo en 2021, puis ceux de Paris cet été, le CIO a dû confier à un groupe de travail l'organisation des tournois olympiques de boxe. Mais le conflit entre les deux instances s’est invité aux JO 2024 autour de deux concurrentes, l'Algérienne Imane Khelif et la Taïwanaise Lin Yu-ting, que l'IBA avait disqualifiées en arguant de «tests de genre» jamais précisés.
Face à la polémique, Thomas Bach a de nouveau insisté, ce vendredi, sur le fait que «les femmes doivent avoir le droit de participer à des compétitions féminines» et que ces deux boxeuses «sont des femmes».
Les Etats-Unis tentent leur chance
Cela faisait déjà depuis plus d’un an que le CIO répétait qu’il n’organiserait pas lui-même un tournoi olympique de boxe consécutif, soumettant le maintien du noble art au programme des JO à l'émergence d'une nouvelle fédération internationale.
En revanche, une lueur d’espoir subsiste. En mai dernier, la jeune instance World Boxing, lancée sur initiative américaine, a entamé des discussions avec l’organisation de Lausanne pour prendre le relais de la boxe olympique. Cependant, elle peine à séduire massivement les fédérations nationales, auxquelles l'IBA offre plus de garanties financières.
Le CIO avait donc durci le ton fin mai, avertissant que «tout boxeur dont la fédération nationale adhère à l'IBA ne pourra participer aux JO-2028 de Los Angeles», une menace particulièrement dissuasive.
«Si les fédérations nationales veulent que leurs athlètes soient en mesure de gagner des médailles olympiques, elles doivent s'organiser autour d'une fédération internationale fiable, avec une bonne gouvernance», a redit Thomas Bach vendredi.
CNEWS
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Publié le 09/08/2024 à 20:10 - Mis à jour le 09/08/2024 à 20:10
Le président du CIO, Thomas Bach, a annoncé ce vendredi que l’instance décidera «l'an prochain» d'inscrire ou non la boxe au programme des JO 2028 de Los Angeles. Pour l’organiser, il faudra trouver une fédération internationale.
Une chance de médaille en moins pour la France ? L’avenir de la boxe aux Jeux olympiques sera connu «l’an prochain», a annoncé ce vendredi le patron du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach. «Notre position est très claire : le CIO n'organisera pas la boxe à Los Angeles sans partenaire fiable», a martelé le dirigeant allemand pour sa dernière apparition devant la presse d'ici la fin des Jeux de Paris, dimanche.
Pour voir cette discipline en 2028, il faudra donc trouver une fédération internationale pour l’organiser. Le président du CIO a ensuite précisé que cette décision interviendrait «l'an prochain», idéalement dans la première partie de l'année, sans échéance plus précise.
Un conflit avec la Fédération internationale (IBA)
Pour comprendre la situation, il faut revenir en 2019 lorsque le Comité olympique a suspendu la reconnaissance de la Fédération internationale (IBA) pour une cascade de problèmes de gouvernance. Cette dernière, dirigée depuis fin 2020 par le Russe Umar Kremlev et largement financée par le géant gazier Gazprom, n'est jamais revenue dans le giron olympique. La rupture a été définitivement consommée l'an dernier, quand le CIO lui a retiré la reconnaissance olympique.
C’est pourquoi, pour les Jeux de Tokyo en 2021, puis ceux de Paris cet été, le CIO a dû confier à un groupe de travail l'organisation des tournois olympiques de boxe. Mais le conflit entre les deux instances s’est invité aux JO 2024 autour de deux concurrentes, l'Algérienne Imane Khelif et la Taïwanaise Lin Yu-ting, que l'IBA avait disqualifiées en arguant de «tests de genre» jamais précisés.
Face à la polémique, Thomas Bach a de nouveau insisté, ce vendredi, sur le fait que «les femmes doivent avoir le droit de participer à des compétitions féminines» et que ces deux boxeuses «sont des femmes».
Les Etats-Unis tentent leur chance
Cela faisait déjà depuis plus d’un an que le CIO répétait qu’il n’organiserait pas lui-même un tournoi olympique de boxe consécutif, soumettant le maintien du noble art au programme des JO à l'émergence d'une nouvelle fédération internationale.
En revanche, une lueur d’espoir subsiste. En mai dernier, la jeune instance World Boxing, lancée sur initiative américaine, a entamé des discussions avec l’organisation de Lausanne pour prendre le relais de la boxe olympique. Cependant, elle peine à séduire massivement les fédérations nationales, auxquelles l'IBA offre plus de garanties financières.
Le CIO avait donc durci le ton fin mai, avertissant que «tout boxeur dont la fédération nationale adhère à l'IBA ne pourra participer aux JO-2028 de Los Angeles», une menace particulièrement dissuasive.
«Si les fédérations nationales veulent que leurs athlètes soient en mesure de gagner des médailles olympiques, elles doivent s'organiser autour d'une fédération internationale fiable, avec une bonne gouvernance», a redit Thomas Bach vendredi.
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