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Montrant la véritable unité de l’amoureux et de la bien-aimée

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  • Montrant la véritable unité de l’amoureux et de la bien-aimée

    Montrant la véritable unité de l’amoureux et de la bien-aimée, bien qu’ils soient

    contraires l’un à l’autre, en ce sens que le désir est l’opposé de ne rien désirer.

    Ainsi, un miroir est dépourvu de forme et pur : l’absence de forme est l’opposé

    de la forme. Cependant, en réalité ils possèdent une unité l’un avec l’autre, qu‘il

    est fastidieux d’expliquer, et une allusion suffit au sage.







    À cause du chagrin d’une séparation (d’avec Leylâ), soudain une maladie vint dans le corps de Madjnûn.




    Par le feu du désir, son sang bouillait, de sorte que la diphtérie apparut chez ce fou.

    Là-dessus, un médecin vint le soigner et dit : « Il n’y a rien d’autre à faire que de le saigner.

    « La saignée est nécessaire pour retirer le sang. » Aussi, l’habile saigneur vint,

    Lui banda le bras et prit la lancette ; mais aussitôt cet amoureux passionné se mit à crier :

    « Prends tes honoraires et laisse cette saignée ! Si je meurs, que mon vieux corps s’en aille (dans la tombe). »




    « Eh ! quoi, dit-il, pourquoi as-tu peur de cela, alors que tu ne crains pas le lion de la jungle ?

    « Les lions, les loups, les ours, les onagres et d’autres animaux sauvages se rassemblent autour de toi la nuit ;

    « L’odeur de l’homme ne leur arrive pas de toi, en raison de l’abondance d’amour et d’extase dans ton cœur. »

    Le loup, l’ours et le lion savent ce qu’est l’amour : celui qui est aveugle à l’amour est inférieur à un chien.

    Si le chien ignorait l’amour, comment le chien de la Caverne aurait-il cherché




    En outre, dans le monde, il y a bien des gens de cette sorte, paraissant un chien, bien que n’étant pas célèbres (comme le chien de la Caverne).




    Tu n’as pas perçu le cœur dans ta propre espèce ; comment le sentiras-tu chez le loup et le mouton ?

    S’il n’y avait pas eu l’Amour, comment y aurait-il eu l’existence ?

    Comment le pain se serait-il attaché à toi et devenu toi ?

    Le pain est devenu toi ; comment ? Par ton amour et ton appétit ; autrement, comment le pain aurait-il pu accéder à ton esprit (vital) ? L’amour transforme le pain mort en esprit ; il rend éternel l’esprit périssable.

    Madjnûn dit : « Je ne crains pas la lancette : mon endurance est plus grande que la montagne formée de roc.

    « Je suis un vagabond. Mon corps n’est pas à l’aise sans coups. Je suis un amoureux : je suis toujours en étroite relation avec les coups.

    « Mais mon être tout entier est rempli de Leylâ ; cette coquille est remplie avec les qualités de cette perle.

    « J’ai peur, ô tireur de sang, que, si tu verses mon sang, tu infliges soudain une blessure à Leylâ avec ta lancette.

    « Celui qui est doué de raison et dont le cœur est illuminé sait qu’entre Leylâ et moi il n’y a pas de différence. »




    Mathnawi-tome-4-à-6-rumi-djalal-din
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