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L’île du dragon à Dakhla, la beauté à l’état brut

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  • L’île du dragon à Dakhla, la beauté à l’état brut

    La ville de Dakhla est devenue une destination prisée par les amateurs de sports aquatiques, kitesurf, paddle, kayak, surf… Les activités sont nombreuses et les touristes, pour la plupart des étrangers, viennent se ressourcer dans cette ville à près de 1600 kilomètres de Casablanca. Au cours d’une visite de presse organisée par l’Office national marocain de tourisme, ******** a pu visiter les endroits incontournables à Dakhla, dont l’île du dragon. Découverte.


    Lors de la marée haute, l’île du Dragon trône au milieu de la mer. Les voiles des kitesurf virevoltent par dizaines aux alentours, le vent chaud et fort vient fouetter les visages des touristes venus en masse pour fuir la grisaille de leurs pays. L’ambiance est à la détente et au fait de se ressourcer, une musique aux sonorités du désert accompagne le mouvement des vagues et les rires des enfants qui nagent dans une mini piscine, sous l’œil attentif de leurs parents.

    Les gens originaires de Dakhla sont très accueillants, ils sont pressés de montrer la beauté de leur région. L’un des avantages de cette ville ? Son authenticité, loin du côté touristique adopté par d’autres villes au Maroc.



    Pour se rendre à l’île du Dragon, il faut emprunter des kilomètres et des kilomètres de désert. Les 4*4 se relayent sous un soleil de plomb pour faire découvrir la beauté de la région aux visiteurs. A une vingtaine de kilomètres de Dakhla, la plage se dessine au loin, et pour arriver à l’île, si la marée est basse il est possible d’y aller à pied, mais dans le cas contraire ne vous inquiétez pas, des bateaux sont disponibles pour les curieux désirant s’aventurer sur l’île.

    Les visiteurs ont le regard émerveillé face au spectacle qu’offre le panorama vers l’île Herné (autre appellation de l’île du Dragon). Les conducteurs de bateaux distribuent des sourires larges et adoptent un look décontracté. D’ailleurs, dreadlocks, cheveux devenus blonds à force de rester sous le soleil, vous croiserez souvent le look du surfeur parmi les employés des différentes structures touristiques qui ont bourgeonné ces dernières années.



    Risques environnementaux

    Cheikh El Mami Ahmed Bazaid, président de l’association Salam à Dakhla déclare à Ya biladi, que cette île se trouve dans une zone Ramsar (une convention relative aux zones humides d'importance internationale particulièrement comme habitats des oiseaux d'eau) qui est la baie de Dakhla, inscrite depuis 2005 à l’Unesco. L’association du Cheikh El Mami œuvre au quotidien à valoriser l’île du dragon et la protéger, puisque cette dernière fait face à un risque : «Le réchauffement climatique peut impacter l’île Herné, comme ce qui s’était passé au Tchad. Ils avaient un lac, qui depuis 1975, n’est plus ce qu’il était. Il n’en restait plus que 80%». Et le président de l’association Salam souhaite prendre les devant pour prévenir plutôt que guérir.

    «Nous devons la préserver des projets de la région. Il faut une approche différente. Nous voulons une agence qui s’occupe de cette île et la protège, comme c’est le cas pour Marchika (lac dans la région de Nador, ndlr), pour que tout soit fait dans les règles de l’art, qu’il y ait des lois et de l’organisation.»

    «Si Dakhla perd son patrimoine naturel, elle perdra son économie»

    «L’île du Dragon a été découverte par les phéniciens, quatre siècles avant Jésus-Christ. Le roi et navigateur Hannon était venu avec près de dix navires», rappelle Cheikh El Mami Ahmed Bazaid. C’est la première fois que l’île du Dragon fut citée dans les textes d’histoire. Le président de l’association, déclare avec ferveur que «si Dakhla perd son patrimoine naturel, elle perdra son économie».

    La ville sahraouie bordée par cette magnifique lagune et caressée par des vents de liberté pourrait incarner à l'avenir un modèle de tourisme en phase avec le patrimoine naturel et les ressources hydriques de la région. Entre océan et désert, Dakhla doit demeurer cet ilôt de quiétude et de communion avec les quatres éléments constitutifs de la vie comme décrit par le philosophe grecque Aristote, il y a plus de 2000 ans.

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