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EN IMAGES : Le barrage de Beni Haroun apporte la vie dans le Tell algérien

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  • EN IMAGES : Le barrage de Beni Haroun apporte la vie dans le Tell algérien



    Eau potable, irrigation, pêche : le barrage de Beni Haroun, qui dessert le Constantinois et les Aurès, a restructuré la vie économique et sociale de quatre millions d’Algériens. Il est aussi un lieu unique de promenades et de pique-niques

    Le barrage de Béni Haroun est situé dans le nord-est de l’Algérie, dans la wilaya (préfecture) de Mila, à environ 40 kilomètres au nord de Constantine et à 350 kilomètres à l’est d’Alger. Le barrage est bâti sur l’oued El Kébir, au confluent de l’oued Rhumel et de l’oued Endja. Il est à la tête d’un système de transfert hydraulique complexe qui impacte toute la région. La région, verte et vallonnée, est dominée par les massifs montagneux de Hamala, dont le sommet de Msid Aïcha, culminant à 1 400 mètres d’altitude.

    Le barrage de Beni Haroun est un grand complexe hydraulique stratégique situé au cœur de la région peuplée et industrialisée du Tell oriental algérien. Sa retenue artificielle est la plus grande en Algérie et la seconde du continent africain après le barrage d’Assouan en Égypte.

    En mobilisant d’importantes ressources en eau, cette infrastructure gigantesque permet d’alimenter des millions de foyers en plus de son impact direct sur le développement de toute la région.

    L’idée de la construction du barrage de Beni Haroun remonte à 1983. Après de nombreux retards, le projet est confié à l’entreprise espagnole Dragados, qui entame les travaux en 1996.

    Ce chantier pharaonique dure cinq ans. Le remplissage du barrage débute en août 2003, au moment où les difficultés d’alimentation en eau potable des populations du nord du pays dominent l’actualité. Le barrage est inauguré le 5 janvier 2004 par le chef de l’État Abdelaziz Bouteflika.

    Le barrage de Beni Haroun alimente en eau potable quatre millions d’habitants répartis sur cinq wilayas du Constantinois et des Aurès, en plus de Mila.

    Les infrastructures complémentaires servent au transfert des eaux du barrage vers les wilayas de Jijel, Constantine, Oum El Bouaghi, Batna et Khenchela, des régions jadis affectées par des pénuries récurrentes.

    La première des trois stations de pompage d’eau, érigée près du barrage, est considérée comme l’une des plus grandes au monde. D’une puissance de 180 mégawatts, elle refoule plus de 1,5 million de mètres cubes par jour, sur une hauteur de 800 mètres.

    Si photogénique, le pont de l’oued Dib permet d’enjamber le lac du barrage sur la RN27 reliant, sur l’axe nord-sud, les wilayas de Jijel (et son port stratégique), Mila et Constantine.

    Ce pont haubané conçu par l’Italien Mario Paolo Petrangeli et réalisé en 1998 a une portée principale de 280 mètres et une longueur totale de 502 m. Son élégance ajoute à la beauté du site et en fait une véritable attraction pour les touristes à la recherche d’infrastructures spectaculaires et symboliques.

    Économiquement, les eaux de Beni Haroun profitent en premier à l’agriculture dans la région de Mila et jusqu’à l’intérieur du pays, moins desservi par la pluie. Le barrage permet en effet l’irrigation de plus de 400 000 hectares de terres agricoles qui s’étendent sur des centaines de kilomètres vers le sud, couvrant les plaines de Batna, Oum El Bouaghi et Khenchela.

    Si photogénique, le pont de l’oued Dib permet d’enjamber le lac du barrage sur la RN27 reliant, sur l’axe nord-sud, les wilayas de Jijel (et son port stratégique), Mila et Constantine.

    Ce pont haubané conçu par l’Italien Mario Paolo Petrangeli et réalisé en 1998 a une portée principale de 280 mètres et une longueur totale de 502 m. Son élégance ajoute à la beauté du site et en fait une véritable attraction pour les touristes à la recherche d’infrastructures spectaculaires et symboliques.

    Économiquement, les eaux de Beni Haroun profitent en premier à l’agriculture dans la région de Mila et jusqu’à l’intérieur du pays, moins desservi par la pluie. Le barrage permet en effet l’irrigation de plus de 400 000 hectares de terres agricoles qui s’étendent sur des centaines de kilomètres vers le sud, couvrant les plaines de Batna, Oum El Bouaghi et Khenchela.

    Depuis le remplissage du barrage, le lac de Beni Haroun restructure la vie économique et sociale de la région. La population locale découvre chaque jour des possibilités jadis inconnues des mœurs et pratiques collectives et individuelles. La pêche à la ligne attire de plus en plus de nouveaux adeptes, qui viennent taquiner le poisson et s’initier au plaisir de la méditation au bord de l’eau. Les 35 kilomètres de berges verdoyantes attirent aussi les pique-niqueurs, en famille surtout, qui ne peuvent espérer un meilleur cadre.

    La largeur et la profondeur du lac ont permis aussi l’installation d’une pêche continentale artisanale qui compte aujourd’hui une vingtaine de microentreprises. Des espèces piscicoles (des carpes surtout) créent une vie sous l’eau et font le bonheur des pêcheurs et des poissonniers.


    Nawell Khellaf
    Dernière modification par katiaret, 10 octobre 2020, 13h48.
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