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Métro d’Alger

La ligne Bab El-Oued-Hussein-Dey opérationnelle en 2008

dimanche 21 mars 2004, par Hassiba

Le plan de circulation de la capitale et des grandes villes sera révisé afin de rendre plus fluides les flux.

Le cahier des charges portant sur la réalisation du métro d’Alger sera modifié et corrigé en vue de le mettre en conformité avec les standards internationaux. C’est ce qu’a indiqué M. Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, lors d’une conférence sur le métro d’Alger, organisée, hier, à l’hôtel Sofitel. Le ministre a affirmé, par ailleurs, que “les tests techniques commenceront en 2007 et la première ligne du métro reliant Haï El-Badr/Oued Koriche sera opérationnelle début 2008.” Cette ligne desservira, selon lui, 8 communes sur un linéaire de 12,5 km et compte 16 stations.

Pour sa part, M. Mekrebi, PDG de l’Entreprise métro d’Alger (EMA), a souligné qu’“il sera constitué d’un réseau fer sur fer entièrement souterrain, composé de trois lignes d’un linéaire total de 56 km avec 54 stations, dont 5 stations de correspondance”. Continuant sur sa lancée, il a soutenu que “la première tranche de 4,2 km du tunnel est réalisée à 95% et il reste à réaliser la deuxième tranche de 4,1 km pour laquelle un marché au montant de 14,6 milliards de DA, soit près de 200 millions de dollars, a été confié au groupement d’entreprises Dywidag-Cosider-InfraFer”. Il a relevé également que “6 stations ont été achevées à 85% alors que 4 autres devraient être achevées en mai 2006”. De même, il a ajouté que “900 km de plate-forme ferroviaire en bout de ligne pour donner accès au complexe de maintenance de Bachdjarah sont achevés à 100%”. Idem pour les travaux de génie civil du complexe de maintenance de Bachdjarah qui sont d’ores et déjà terminés.
Concernant l’aspect financier, il a déclaré que “les montants investis jusque-là dans la réalisation du premier tronçon sont évalués à près de 400 millions de dollars”. Il a laissé entendre que “toutes les possibilités sont envisagées pour le financement de ce projet stratégique”.
Autrement dit, les pouvoirs publics n’ont pas encore choisi une option bien précise pour le financement du métro d’Alger.

Il a annoncé, toutefois, que “le lancement de la consultation relative à la fourniture, en lot unique, des équipements du système métro est prévu lors de ce premier semestre 2004 et le contrat de fourniture sera mis en vigueur au début de l’année 2005”. L’achèvement des travaux du génie civil est prévu au mois de mars 2005.
Ce responsable a estimé que “la demande de transport à l’heure de pointe est évaluée à 21 000 voyageurs dans le sens Oued Koriche/Haï El-Badr et 27 000 voyageurs dans le sens Haï El-Badr/Oued Koriche”. Cette demande devrait atteindre sur le tronçon le plus chargé 38 000 et 41 000 voyageurs.

L’exploitation de cette ligne est prévue, dira-t-il, avec des trains à roulement fer sur fer, constitués de six voitures offrant une capacité de 1 200 places/train et roulant à une vitesse maximale de 70 km/h. La Banque mondiale apportera une assistance technique pour la mise en œuvre de ce projet et de la stratégie de développement du transport urbain en Algérie. En effet, la Banque mondiale financera, selon son représentant résident, M. Mostefaï, les études portant sur ce secteur, notamment en terme de tarification, de financement, de cadre réglementaire et des conditions d’exploitation du réseau de transport urbain.

D’ailleurs, M. Ghoul a révélé que “le plan de circulation au niveau de la capitale et des grandes villes sera révisé afin de l’optimiser et de le rendre plus fluide”. Ce plan permettra, indiquera-t-il, de désengorger la capitale et d’éliminer les points noirs entravant la circulation automobile.

Fayçal Medjahed, Liberté