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Peine capitale contre Mohamed Gharbi en Algérie

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  • Peine capitale contre Mohamed Gharbi en Algérie

    Tribunal criminel de Guelma Peine capitale contre Mohamed Gharbi

    Algérie 2009: Bienvenu en Absurdistan

    C’est la consternation à Guelma. Mohamed Gharbi, ancien officier de l’ALN, qui a combattu l’armée coloniale pour l’indépendance du pays, a repris sa mitraillette dès le début des années 1990 pour défendre l’Algérie, prise d’assaut par les groupes terroristes qui semaient mort et désolation dans sa ville, Souk Ahras.


    En 1994, cet ancien moudjahid arrive à convaincre ses pairs et les dignes fils du pays à constituer le premier Groupe de légitime défense (GLD), au moment où des dizaines de victimes tombaient quotidiennement sous les balles assassines des hordes de l’AIS et du GIA. Composé d’une dizaine de patriotes, le groupe atteindra le nombre de 300 membres quelques années plus tard, qui passaient des jours et des nuits à traquer les phalanges de la mort, dirigées par Ali Merad, ex-militant du parti dissous, devenu chef régional de l’AIS. En 2000, les chefs et membres de ces phalanges de la mort bénéficient de la grâce amnistiante, décrétée par le président dans le cadre de la concorde civile. Blanchis, les bourreaux d’hier rentrent chez eux, « avec tous les honneurs » comme si leurs mains n’ont jamais été tâchées du sang des dignes fils de l’Algérie. Mohamed Gharbi, comme tous ceux qui ont affronté les forces du mal, n’a pu accepter que cet ancien émir de l’AIS, Ali Merad, le provoque à chaque fois qu’il passe devant sa maison, en le menaçant de mort. Il alerte les services de sécurité, une fois, puis une seconde et une troisième, en vain. Le 2 février 2001, vers 22h, Gharbi est devant le complexe sportif, le chef terroriste, en compagnie d’un autre repenti, passe devant lui et lui lance en exhibant un pistolet automatique : « Espèce de taghout, ton jour est venu. » Le repenti s’y met en brandissant un couteau, avant que Merad ne lui dise : « Viens, nous réglerons son cas plus tard. » Le lendemain, Mohamed Gharbi informe le commandant du secteur militaire de Souk Ahras et les différents services de sécurité, en les avertissant que dans une semaine si des mesures ne sont pas prises pour assurer sa sécurité, il passera à l’action. Ne voyant rien venir, le patriote prend la décision de se faire justice.

    Le 11 février 2001, il se dirige à la cité des 1700 Logements, située au centre-ville de Souk Ahras, et tire une rafale de kalachnikov sur le repenti, le laissant pour mort, sous les cris de « Tahya Al Djazaïr », « Yahia chaâb el djazairi ! », « Vive la nation algérienne, nous sommes des moudjahidine et des résistants ». Mohamed Gharbi ne bouge pas de l’endroit jusqu’à l’arrivée des policiers, auxquels il remet son arme et se livre. L’enterrement de l’ancien terroriste draine de nombreux anciens militants du parti dissous et les ex-chefs terroristes de l’AIS et du GIA. Le 21 janvier 2004, le tribunal criminel de Guelma condamne Mohamed Gharbi à 20 ans de réclusion criminelle. Le procès se tient dans une ambiance particulière, marquée par une forte présence de repentis dans la salle. La veuve de l’ancien terroriste reconnaît à l’audience que son époux avait été doté par les services de sécurité d’une arme, d’un talkie-walkie et d’une voiture. Le patriote accueille avec sérénité le verdict contre lequel un pourvoi en cassation est introduit. Le 24 mars 2007, Gharbi est jugé une seconde fois.

    A la surprise générale et après une délibération qui n’a duré que 15 minutes, l’accusé est condamné à la perpétuité, sous les applaudissements des nombreux repentis ayant envahi la salle d’audience.

    Un moratoire

    C’est la stupeur et surtout l’inquiétude. Mohamed Gharbi, ce héros qui a défendu l’Algérie durant la guerre de libération et répondu à l’appel du devoir, au début des années 1990, se transforme en « bourreau » qui mérite la plus lourde sanction. Ses anciens compagnons de l’ONM se murent dans le silence, de peur de gêner la politique de la réconciliation nationale lancée par Bouteflika, qu’ils soutiennent pour un troisième mandat. Un deuxième pourvoi en cassation fait revenir le procès, pour une troisième fois, dimanche dernier. Comme les deux précédentes, la présidente du tribunal criminel, Fatma Kaarar, se contente de quelques questions avant de se retirer pour une délibération d’à peine 30 minutes, à l’issue desquelles elle condamne l’accusé à la peine demandée par le parquet général, à savoir la condamnation à mort, sous les cris de Allah Akbar (Dieu est grand) des nombreux repentis présents dans la salle. Pourtant, cette peine, remarque-t-on, n’est prononcée par les tribunaux criminels algériens que par contumace, lorsque l’accusé est en fuite, étant donné que l’Algérie a demandé un moratoire pour l’application de peine de mort.

    Aucune circonstance atténuante n’a été retenue au profit de Gharbi comme s’il s’agissait d’un « monstre » qu’il faut à tout prix exécuter. Pourtant, cet ancien moudjahid, âgé maintenant de 72 ans, était réellement menacé de mort par un chef terroriste, auteur d’une longue liste d’assassinats d’innocentes victimes. Pour bon nombre de juristes, ce procès est révélateur. Il montre que le rapport de forces est actuellement détenu par les anciens terroristes, qui voulaient à tout prix arracher un châtiment exemplaire pour cet ancien chef des patriotes, parce qu’il les a, durant longtemps, combattus. Une grave dérive qui ouvre la voie aux anciens terroristes pour intenter des procès contre tous ceux qui ont répondu au devoir national au péril de leur vie et de celle de leur famille…


    Par Salima Tlemçani
    "Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre."
    W.C

  • #2
    Principe

    Quels que soient les états de service d'un individu, rien ne lui permet de se faire justice a lui-même, et sans même considérer l'éventualité qu'il puisse avoir "tort" ou "raison" dans cette affaire.

    Si un repenti a été amnistie, il est blanchi vis-a-vis de la loi et ce monsieur n'avait pas autorité a annuler l'effet de la loi au motif qu'il la trouverait pas convenable, car autrement ça devient la jungle.
    Dernière modification par Harrachi78, 09 juin 2009, 22h19.
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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    • #3
      Pas la peine de décortiquer l'article ça prendrait un livre...

      Quelques remarques au passage :

      - nul n'a le droit de faire justice soi-même quelles que soient les circonstances. En outre, il n'a pas agi en état de légitime défense.

      - deuxio, si ses avocats avaient été un peu plus malins, ils auraient adopté un profil bas et expliqué à leur client qu'il s'en sortait relativement bien avec la première condamnation (il est coupable, il a agi de sang froid et reconnu les faits). Au lieu de cela, on a fait dans le jusqu'auboutisme...les juges n'aiment pas qu'on se sente au)dessus des lois...

      - Enfin, Mme Tlemçani aurait pu se fouler un peu plus pour le titre (faux au passage!) plutôt que de le plagier...ça confirme tout le "bien" que je pensais de cette journaleuse.
      « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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      • #4
        Il ne faut pas condamner une deuxième fois à tord ce pauvre monsieur ici.

        Bien re-lire l'article svp.

        De toute façon, il n'y a aucun espoir de voir un ne serais-ce un semblant de justice en Algérie.
        Les évènements s'enclenchent à une vitesse et une direction qui finiront par nous amener au chaos.

        Pour finir, ce monsieur fût condamner iniquement pour l'exemple et faire taire les repentis, ce sont eux les vrais vainqueurs d'une tel jugement.
        "Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre."
        W.C

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        • #5
          salima tlemçani....

          Attendez une autre version avant de réagir
          « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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          • #6
            La veuve de l’ancien terroriste reconnaît à l’audience que son époux avait été doté par les services de sécurité d’une arme, d’un talkie-walkie et d’une voiture
            Tout est dit dans cette phrase. "Normal" donc qu'on veuille faire un exemple avec un message sous jacent des plus clairs: on ne s'attaque pas aux terros savamment pilotés et ensuite amnistiés par les mêmes qui aujourd'hui s'autorisent à prononcer des sentences en 15 minutes.
            Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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            • #7
              Salima Tlemçani est toujours aussi tendancieuse.

              Nul n'a le droit de se faire justice soi-même...

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              • #8
                @Hassa2006

                Il ne faut pas condamner une deuxième fois à tord ce pauvre monsieur ici.

                Bien re-lire l'article svp.
                Il n'a pas été condamne a tort le monsieur puisqu'il a effectivement abattu l'autre gars. D'autre part, ce n'est pas son opinion qui a été condamnée ici, mais son acte car un juge ne travaille que dans le cadre de la loi, et la loi ne traite que des actes des gens et non pas de leurs sentiments.

                Pour le reste, le principe demeure d'actualité dans tous les cas de figure : repentis ou autre chose, nul n'a autorité a juger de sa propre initiative ce qui juste de ce qui ne l'est pas, et encore moins de s'octroyer l'autorité d'appliquer des peines et des châtiments a qui bon lui semble !

                Sinon, et la je parle du point de vue moral, ces ex-terroristes ont reçus une garantie de l'État pour déposer leurs armes, et cet État est bien tenu d'honorer sa parole et non pas de laisser la vendetta et les règlements de comptes individuels prendre le pas sur la légalité ou sur l'intérêt publique.
                Dernière modification par Harrachi78, 09 juin 2009, 22h29.
                "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                • #9
                  Tout est dit dans cette phrase. "Normal" donc qu'on veuille faire un exemple avec un message sous jacent des plus clairs: on ne s'attaque pas aux terros savamment pilotés et ensuite amnistiés par les mêmes qui aujourd'hui s'autorisent à prononcer des sentences en 15 minutes.
                  Scootie, cette phrase m'a tout l'air d'être incomplète ou sortie de son contexte.

                  De plus, je n'ai aucune mais alors strictement aucune confiance quant aux capacités de la journaleuse à faire dans le commentaire juridique.

                  Elle raconte à sa sauce, en prenant des raccourcis et à mon sens,en brodant pas mal...
                  « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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                  • #10
                    On marche sur la tête

                    à mon sens,en brodant pas mal...
                    Qui sait, peut-être a-t-elle été couturière dans une autre vie

                    Pour le reste, je suis d'accord qu'on ne peut se faire justice soi-même mais, vu l'histoire récente pathétique de notre pays, je me demande souvent qui sont réellement les bourreaux et qui sont les victimes.

                    A croire que les rôles ont été sciemment inversés !!
                    Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

                    Commentaire


                    • #11
                      Mohamed Gharbi, ancien officier de l’ALN, qui a combattu l’armée coloniale pour l’indépendance du pays, a repris sa mitraillette dès le début des années 1990 pour défendre l’Algérie, prise d’assaut par les groupes terroristes qui semaient mort et désolation dans sa ville, Souk Ahras.
                      Comme si les faits d'arme pouvaient changer quoi que ce soit ou pouvaient l'autoriser à se faire justicier.
                      Notre grande Salima la démocrate se tire ici dans les pattes

                      Commentaire


                      • #12
                        Pour le reste, je suis d'accord qu'on ne peut se faire justice soi-même mais, vu l'histoire récente pathétique de notre pays, je me demande souvent qui sont réellement les bourreaux et qui sont les victimes.

                        A croire que les rôles ont été sciemment inversés !!
                        Pas vraiment non. Un gars tue de sang-froid un autre, il est condamné.

                        En plus, en admettant que l'on éprouve de la sympathie pour lui, le condamner à une peine de principe revenait à donner un signal calamiteux à quiconque voudrait en découdre avec les repentis hors justice.
                        Outre la foire complète que cela génèrerait, le risque de voir les repentis en question reprendre du "service" est très réel.

                        Ca tombe tellement sous le sens que les avocats auraient mieux fait de déconseiller un recours quelconque après le premier verdict. En s'obstinant, la suite était téléphonée.
                        « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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                        • #13
                          Outre la foire complète que cela génèrerait, le risque de voir les repentis en question reprendre du "service" est très réel.
                          Zakia, pour moi la foire c'est le fait d'avoir "pardonné" à des gens qui ont du sang sur les mains, qui plus est en leur octroyant des privilèges que l'algérien lambda qui n'a rien à se reprocher ne peut même pas se permettre de rêver.

                          De plus, que dirais tu si du jour au lendemain tu étais obligée de cotoyer comme voisins ceux-là mêmes qui ont ôté la vie à l'un de tes proches ??

                          J'en connais personnellement et je ne désapprouve nullement qu'ils veuillent se faire justice, seul moyen de pallier à l'injustice qui régne en maître en algérie !!
                          Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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                          • #14
                            @Bachi

                            Comme si les faits d'arme pouvaient changer quoi que ce soit ou pouvaient l'autoriser à se faire justicier.

                            Notre grande Salima la démocrate se tire ici dans les pattes
                            Justement, ce qui me répugne chez les gens comme elle, c'est qu'ils font souvent scandale du principe d'une "légitimité révolutionnaire" lorsque celui-ci est invoque par tel ou tel tenant d'un pouvoir en Algérie, mais les voila qui changent du tout au tout lorsque leurs propres opinions sur une question sont concernées !
                            Dernière modification par Harrachi78, 09 juin 2009, 22h55.
                            "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

                            Commentaire


                            • #15
                              Mohamed Gharbi, comme tous ceux qui ont affronté les forces du mal, n’a pu accepter que cet ancien émir de l’AIS, Ali Merad, le provoque à chaque fois qu’il passe devant sa maison, en le menaçant de mort. Il alerte les services de sécurité, une fois, puis une seconde et une troisième, en vain. Le 2 février 2001, vers 22h, Gharbi est devant le complexe sportif, le chef terroriste, en compagnie d’un autre repenti, passe devant lui et lui lance en exhibant un pistolet automatique : « Espèce de taghout, ton jour est venu. » Le repenti s’y met en brandissant un couteau, avant que Merad ne lui dise : « Viens, nous réglerons son cas plus tard. » Le lendemain, Mohamed Gharbi informe le commandant du secteur militaire de Souk Ahras et les différents services de sécurité, en les avertissant que dans une semaine si des mesures ne sont pas prises pour assurer sa sécurité, il passera à l’action. Ne voyant rien venir, le patriote prend la décision de se faire justice.
                              Cet homme n'aurait pas eu à se faire justice lui même si les services de sécurité avait fait leur travail. Les repentis bénéficient de la réconciliation nationale alors pour une fois elle devrait amnistier cet homme qui cherchait à préserver sa vie sans oublier qu'il en a sauvé beaucoup d'autres quant il était patriote. C'est encore une fois le triste constat qu'aujourd'hui les "repentis" ont plus de droits que l'honnête citoyen qui pourtant n'a pas le sang d'innocents sur les mains.
                              Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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